Festival de Cannes – La CST supervise les projections du plus grand multiplexe du monde ! (Part 2 – Web TV)

Voici là seconde partie de l’interview vidéo qu’Angelo Cosimano, le délégué général de la Commission Supérieure Technique de l'Image et du Son, a accordée à Mediakwest lors du Festival de Cannes 2016. Après nous avoir présenté l’infrastructure du festival, il revient sur l’adoption de la projection numérique, les normes et les standards…
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« L’histoire de la projection numérique a à peine dix ans. Il y a quatre ans, il n’y avait encore, à Cannes, qu’environ 400 films en numérique sur les 1500 projetés. En 2016, le quota a atteint presque 100 %. On peut considérer que nous sommes arrivés à un plein exercice du numérique, en fait il n’y a quasiment plus d’autre support… », commente Angelo Cosimano.

Lequel poursuit en ces termes : « L’industrie qui fabrique ces éléments numériques s’est atomisée. Les grandes maisons qui avaient, à une certaine époque, beaucoup de personnel et produisaient des éléments techniques sans défaut, sont concurrencées.  Aujourd’hui, dans tous les pays du monde, de petites structures, qui n’ont pas d’expérience, sont apparues. Elles proposent des travaux de laboratoire, sans avoir forcément toujours conscience de l’importance des choses et du délai de réactivité dont on a besoin. Les laboratoires des autres continents ont leur propre contexte économique, leurs propres habitudes et ne comprennent pas toujours pourquoi on leur demande de livrer des éléments cinq jours avant, pourquoi on leur demande des jeux de KDM différents… Ces laboratoires ont leur propre contexte économique, leurs propres habitudes… Cela exige tout un jeu de pédagogie fait toute l’année et qui ne donnera ses fruits, je pense que d’ici deux-trois ans. »

Mais sur la quantité de films et d’informations, les soucis en projection sont déjà très faibles :  « Une centaine sur deux mille projections, en proportion cela n’est pas énorme, mais cela prend beaucoup de temps pour les résoudre », regrette-t-il.

Standards, normes et recommandations techniques ne doivent pas être confondus, tient à préciser Angelo Cosimano avant de développer son idée…

Et de conclure « N’oublions pas que dans l’histoire du film, avant d’adopter le format 35 mm, on a déjà mis vingt ans, donc c’est tout à fait normal de rencontrer des soucis en phase d’adoption du numérique ! »…

 La première partie de cette interview est disponible ici :  Festival de Cannes – Les projections du plus grand multiplexe du monde supervisées par la CST ! (Part 1- Web TV)