Alors que les acteurs du broadcast se tournent vers le cinéma, Arri fait le chemin inverse et propose un caméscope plutôt orienté « télévision ». Le savoir-faire d’Arri séduira-t-il les professionnels du broadcast, de la production légère ou des documentaires ?
Tout au long de sa longue histoire, Arri a su proposer un éventail de caméras, chacune adaptée à un type de production. L’ Amira est la digne héritière de cette tradition. Elle trouvera sa place aux côtés des autres caméras Arri et répondra parfaitement aux besoins spécifiques de certains projets qui, sans renier la qualité, souhaitent une caméra légère et fonctionnelle. Pas de compromis en termes d’image, l’Amira possède le même capteur que les Arri Alexa, avec un enregistrement en 1080 HD ou en 2K et, ce, à différentes cadences (25, 30, 50, 60), en progressif et en entrelacé. Une véritable nouveauté pour Arri qui, en voulant mettre le pied dans le marché du documentaire et de la télévision, s’ouvre à l’entrelacé.
Une nouvelle génération de médias d’enregistrement : CFast 2.0
La caméra enregistre en Rec 709 ou en Log C grâce aux codecs ProRes LT, 422, 422HQ ou 444. L’enregistrement embarqué sur les cartes mémoire CFast 2.0 offre des débits ultra-rapides, le travail vers la post-production est simplifié. Le format CFast, développé par SanDisk, est une évolution de la carte compact flash qui utilise l’interface SATA à la place de l’interface PATA IDE vieillissante. La carte mémoire SanDisk Extreme PRO CFast 2.0 est plus de deux fois plus rapide que les cartes les plus rapides actuelles, avec des vitesses d’écriture allant jusqu’à 350 Mo/s et des vitesses de transfert de données allant jusqu’à 450 Mo/s. La carte mémoire de 120 Go peut gérer la prise de vue en mode rafale des appareils photo et des caméscopes de qualité professionnelle. Elle vous permet également de gagner du temps lorsque vous déplacez une grande image ou des fichiers vidéo à partir de votre appareil photo vers votre ordinateur.
La combinaison de l’ALEXA et des cartes CFast 2.0 offre le même workflow efficace que celui préconisé pour les cartes SxS PRO ainsi que les mêmes options de codec : ProRes au format 16:9 HD, 16:9 2K ou 4:3 2K, et le DNxHD en 16:9 HD. L’enregistrement sur CFast 2.0 offre les mêmes caractéristiques de sécurité que l’enregistrement sur cartes SxS PRO : les fichiers sont fermés en permanence pour ne pas perdre de données lorsque l’on retire accidentellement la carte ou lorsque l’alimentation se coupe pendant l’enregistrement. Les coûts par Go ont été diminués pour mettre à la portée de toutes les productions, même celles
à petit budget, des flux de travail d’une qualité supérieure à celle du broadcast. Canon devrait, à terme, supporter ce nouveau format.
Ergonomie simplifiée
En voulant bousculer les acteurs traditionnels de la « vidéo », Arri doit proposer des fonctionnalités qui vont dans ce sens. Ainsi Arri a changé la partie réglage par rapport à la caméra Alexa. Sur l’Alexa, les réglages sont sur le côté droit de la caméra car ils doivent être accessibles par l’assistant opérateur. Alors que sur l’Amira, ils sont à gauche pour que le caméraman y ait accès aisément et facilement. L’Amira se veut la caméra idéale pour les tournages type documentaires où l’action est imprévisible et où la prise de vue doit être réactive. Des filtres neutres intégrés ainsi qu’un signal de Zebra et de False Colors aident à régler l’exposition tandis que la fonction de Peaking assure une mise au point rapide et facilitée.
L’accès aux commutateurs et aux boutons configurables par l’utilisateur est rapide et intuitif. Différentes options de visée rendent la vie du cadreur plus facile. L’œilleton escamotable peut être soit un viseur OLED à grande résolution ou un écran LCD qui affiche l’image en direct lorsque le viseur n’est pas utilisé. Il offre un accès complet aux réglages de la caméra sans devoir enlever celle-ci de l’épaule. Les multiples options de réglage du son multicanal sont accessibles depuis le côté droit de la caméra, réduisant la gêne du cadreur. L’Amira est capable de monter jusqu’à 200 i/s. Elle est dotée de préréglages pour un équilibrage de la température de couleur à 3200°K, 4300°K, 5600°K, 7000°K. La balance des blancs peut être réglée par pas de 100°K ou de manière automatique.
Étalonnage embarqué
L’Amira est la seule caméra qui offre aujourd’hui un ensemble de LUT 3D qui peuvent être mis en œuvre sur le plateau, pendant le tournage. Une alternative possible est de définir des LUT 3D sur des systèmes externes d’étalonnage et de les importer dans la caméra. Il est également possible de les modifier sur la caméra, une fois le tournage commencé. Avec les LUT 3D, littéralement, n’importe quel look peut être imaginé et créé, donnant ainsi aux directeurs de la photographie et aux réalisateurs un contrôle créatif inégalé sur des productions à courte échéance, tout en gardant des coûts de post-production très bas.
Comme tous les autres produits Arri, l’Amira a été conçue pour un investissement sur le long terme, avec un châssis interne très solide qui garantit la stabilité de la caméra et de l’optique, l’Amira est une caméra très résistante, fabriquée avec des matériaux nobles et pérennes. Son électronique scellée garantit une protection hors normes contre l’humidité et la poussière tandis qu’un dissipateur thermique intégré fournit un refroidissement très efficace.
En résumé :
– Capteur 35mm
– 14 diaphragmes de dynamique
– Enregistrement en 1080 HD ou en 2K
– Codecs ProRes LT, 422, 422HQ ou 444
– 200 i/s à pleine résolution (vitesse possible de 0,75 im/s à 200 im/s)
– Équilibrage simple et rapide à l’épaule
– Visée OLED (1280 x 1024 pixels) et moniteur LCD escamotable de 3,2 pouces
– Filtres ND intégrés
– WiFi intégré pour la commande à distance (Wlan)
– Montures interchangeables, PL, B4, EF
– Son multi-canal (4 canaux 24 bit PCM 48 KHz)
– Enregistrement audio Bluetooth pour annotation durant le tournage
– LUT 3D pré-enregistrées ou personnalisées, modifiables dans la caméra
– Poids : moins de 5kg
– Prix non communiqué
L’Amira devrait être disponible au printemps 2014.