Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, renaissance d’un film culte en Dolby

Grâce aux technologies Dolby, le film culte Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre va revivre une deuxième au cinéma et sur les plateformes de streaming à travers une toute nouvelle version remasterisée, suite à un travail de longue haleine de presque 2 ans.
Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre © Pathé Films, 2002

Au terme d’un processus de restauration méticuleux ayant duré près de deux ans, le film culte d’Alain Chabat renaît grâce aux technologies d’image Dolby Vision et de son Dolby Atmos dans une version à couper le souffle. Une opération ayant un objectif de préservation et qui permet à une œuvre plébiscitée par le public de connaître une deuxième vie, à la fois en attirant à nouveau les spectateurs – ceux qui avaient déjà vu le film comme de nouveaux – vers les salles obscures et en revitalisant sa sortie sur les nouvelles plateformes de diffusion, en proposant une qualité audio et visuelle à la hauteur de leurs attentes, toujours plus hautes suite à l’apparition des offres premium en salle et en SVOD.

 

Une restauration pour préserver et pour séduire à nouveau

On ne présente plus Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre. Le film, sorti il y a maintenant 20 ans, est un des films culte du catalogue Pathé, non seulement par son succès en salle – quatorze millions de spectateurs ! –, mais aussi par la place toute particulière qu’il occupe dans le cœur du public. Tout cela en faisait le candidat idéal pour être « le premier film de patrimoine français à être présenté en Dolby Cinema, son mixé en Dolby Atmos, images étalonnées en Dolby Vision pour les salles équipées, et Dolby Vision pour tout ce qui est écran, TV et ordi », explique Tessa Pontaud, directrice adjointe de la restauration chez Pathé. La restauration des films « patrimoine » est en effet un enjeu majeur pour Pathé, dans un contexte où d’autres studios français se sont déjà lancés dans le remastering de leurs catalogues. L’intérêt est non seulement de conserver ces œuvres marquantes, mais aussi de répondre aux nouvelles attentes du public, à la fois en termes de qualité audio et visuelle et en répondant à leurs nouvelles pratiques de consommation : la durée de vie des films en salle s’est réduite avec la montée en puissance des services de streaming. Restaurer un film permet à la fois d’attirer des spectateurs dans les salles et de lui donner une deuxième vie sur les plateforme modernes de diffusion grâce à une proposition d’expérience améliorée et premium, répondant aux attentes de qualité des spectateurs.

Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre © Pathé Films, 2002

« Un workflow inédit a été déployé avec le laboratoire Transperfect Media Hiventy mêlant techniques artisanales aux outils numériques les plus pointus comme l’intelligence artificielle. » – Tessa Pontaud, Directrice adjointe de la restauration Pathé

 

Repenser la post production, un projet d’ampleur pharaonique

Pour Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, le travail – d’amour – a été un véritable défi : en effet, le long métrage était aussi, d’un point de vue technique, un des premiers films tournés en 35 mm et postproduit intégralement en numérique – ce qui veut dire qu’il n’existe pas, notamment, de négatif monté du film. Il a fallu également réimaginer le mixage sonore pour profiter au mieux des avantages offerts par le Dolby Atmos. « Ce projet n’a pas été une simple restauration : mais nous avons quasiment refait toute la postproduction du film vingt ans plus tard, dans le respect de l’œuvre originelle, accompagnés de l’équipe originale du film, » explique Tessa Pontaud. « Un workflow inédit a été déployé avec le laboratoire Transperfect Media Hiventy mêlant techniques artisanales aux outils numériques les plus pointus comme l’intelligence artificielle. »

Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre © Pathé Films, 2002

« Le respect de l’intention artistique était la clé de cette restauration » – Tessa Pontaud, Directrice adjointe de la restauration Pathé

 

Le HDR Dolby Vision, une potion magique pour sublimer l’image

Pour recréer l’image, l’équipe disposait de l’ensemble des bobines d’origine et du master de l’époque, ainsi que de l’ensemble des effets spéciaux, archivés sous forme numérique. Pour recomposer le film, « un premier scan des bobines a été réalisé en basse définition», décrit Thierry Beaumel, responsable indépendant workflow image de la restauration, qui a servi à reconstituer la timeline du film. Les équipes ont ensuite pu procéder au scan en qualité 4K, sous un format – l’ADX – qui donnait le maximum d’information sur la pellicule: dynamique, colorimétrie, luminance, profondeur de couleur… Après un travail minutieux de correction des défauts de pellicule, les équipes se sont attelées à la réintégration des effets spéciaux. Là encore, le défi a été de taille. « Tous les VFX avaient été sauvegardés sur deux supports magnétiques numériques qui aujourd’hui ne sont plus utilisés » explique Thierry Beaumel. Il a fallu upscaler ou recréer à la main certains d’entre eux, car ces archives étaient effectivement au format 2K, soit d’une qualité bien inférieure aux nouveaux scans 4K. Mais pour ce projet, il était importantde réutiliserau maximum ce qui avait été fait à l’époque : « Le respect de l’intention artistique était la clé de cette restauration», souligne Tessa Pontaud. C’est l’un des intérêts de recourir au HDR Dolby Vision, comme l’explique Jean-Antoine Lacolle, consultant workflow Dolby Vision, qui a d’ailleurs dédié une vidéo complète à ce sujet. En effet, Dolby Vision permet de montrer au spectateur une image fidèle à l’intention artistique des créateurs tout en révélant des informations auparavant non identifiables sur d’autres formats : plus de détails, nuances de noir, palette de couleurs étendue… Cette intégrité envers l’intention artistique originelle a été assurée par l’implication, à toutes les étapes, de l’équipe du film, y compris Alain Chabat, le réalisateur. « Ensuite, compte tenu du nombre de sorties différentes cinéma, blu-ray, 4K, VOD… -, nous avons utilisé pour l’étalonnage un environnement de travail qui permet de prendre en compte tous les éléments sources, et d’intégrer toutes les informations pour passer aux différentes versions », précise Benjamin Alimi, Directeur Business Unit chez Hiventy Classics. Travailler en HDR, en Dolby Vision, c’est très important parce que cela permet enfin d’avoir une plus grande fidélité dans les restitutions de couleurs et de contrastes », renchérit Jérôme Bigueur, senior coloriste chez Transperfect Media Hiventy. L’étalonnage est donc parti du HDR, avec l’aide de Laurent Dailland, le directeur de la photographie originel. « Nous avons pu ainsi voir la plus grande richesse des images, explique ce dernier. Et nous avons eu de très belles surprises. Le nouveau scan a ramené beaucoup de choses : plus de richesses dans les basses lumières et la couleur, notamment. Nous avons beaucoup gagné, notamment dans la scène d’hiver. On a vraiment quelque chose qui est peut-être mieux que ce qu’il y avait à l’époque. »

 

L’étalonnage s’est terminé à Londres, par la version Dolby Vision, pour laquelle il fallait régler quelques raccords. « C’est magnifique à regarder, continue Laurent Dailland. L’image est plus fouillée, plus travaillée, plus précise ». Un supplément d’informations et de qualité qui aujourd’hui fait partie des standards attendus par le public. « En vingt ans, le regard du spectateur a énormément évolué et notamment avec la profusion omniprésente des images numériques, souligne Jérôme Bigueur. Nous sommes parvenus à de très beaux masters et particulièrement celui du Dolby Cinema : celui-ci a sublimé toutes les richesses esthétiques et techniques du tournage d’hier grâce à la technologie de diffusion d’aujourd’hui. » Et l’avantage, c’est qu’à partir du Dolby Vision, obtenir les différentes déclinaisons HDR et SDR se fait automatiquement, avec quelques ajustements mineurs de temps en temps.

 

« Nous avons pu ainsi voir la plus grande richesse des images, et nous avons eu de très belles surprises […]. On a vraiment quelque chose qui est peut-être mieux que ce qu’il y avait à l’époque. » – Laurent Dailland, directeur de la photographie

Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre © Pathé Films, 2002
Plonger au cœur de l’histoire avec le son Dolby Atmos

Mais l’image n’est pas le seul élément du film qui a été restauré et amélioré. Le son a également bénéficié d’un traitement de choix, avec un up mix en DolbyAtmos. « Nous sommes partis des pré-mixages qui ont été fait à l’époque,en 2001,et nous avions à notredisposition un 5.1 des paroles,un 5.1 de la musique,et un 5.1 des effetset de l’ambiance», décrit Thierry Lebon, mixeur du film originel. Des plugs permettent de transposer le 5.1 en Dolby Atmos. « L’idée n’était pas de recréer tout le son, mais de le restaurer, et de l’améliorer », continue Thierry Lebon. En effet, le remixage du son au format Dolby Atmos améliore grandement les sensations du spectateur, grâce à une localisation et des mouvements plus précis et dynamiques des sons dans l’espace. Le Dolby Atmos permet en effet de créer ce qu’on appelle des objets en plus de toutes les possibilités déjà existantes de mixage. « Ce sont des sons isolés avec des métadonnées de coordonnées spatiales, que l’on peut déplacer du coup très précisément, ainsi que jouer sur leur taille, en les faisant sortir de plus ou moins d’enceintes : très ponctuellement sur une, ou sur toute une zone », explique Jonathan Martins, co-mixeur sur le projet. Un des avantages du Dolby Atmos est qu’il est adaptable à différents systèmes de diffusion : selon le nombre d’enceintes de l’installation, le récepteur adaptera le placement de ces sons pour qu’ils se retrouvent au bon endroit et produisent l’effet voulu. « Un exemple parlant est la scène où Chantal Lauby se bat contre le colosse, décrit Jonathan Martins. À l’origine, les éléments étaient répartis dans les barres d’enceintes arrière gauche et arrière droite, mais il restait un côté un peu flou. J’ai pu aller découper les sons dans le mix 5.1, les transformer en objet et, à l’aide d’une application qui utilise l’accéléromètre d’un téléphone portable, je les ai replacés et déplacés en temps réel en suivant l’image. » Le résultat : les sons suivent l’action dans l’espace de façon beaucoup plus précise. C’est aussi le cas des boulets avec les catapultes, des Romains qui se font envoyer dans les airs… « Cela permet de bénéficier de l’espace pour améliorer la sensation du spectateur, et le film se prête bien : il y a pas mal de sons, qu’on pourrait appeler off image, qu’on peut balader, souligne Thierry Lebon. L’exemple de la scène dans la pyramide est un bon exemple : les trois personnages se perdent dans un labyrinthe, et le fait d’envoyer les voix à l’extrême gauche, ou au plafond à droite, permet d’améliorer ce phénomène de perdition. Le son amène quelque chose en plus à l’image. » Le premier mixage élaboré est celui pour le Dolby Atmos Cinéma ; et à partir de celui-ci, avec des petites adaptations – le plus souvent de dynamique -, les autres mixages sont élaborés, en respectant les contraintes de chaque format.

Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre © Pathé Films, 2002

« [Dolby Atmos] permet de bénéficier de l’espace pour améliorer la sensation du spectateur » – Thierry Lebon, mixeur originel du film

 

Une restauration couronnée de lauriers

Une fois ces deux étapes achevées, l’image et le son sont combinés pour créer un fichier dit DCP, pour les salles de cinéma. Et après l’authoring – où le contenu est encodé pour les différents supports, VOD, DVD, Blu-Ray… –, le résultat de tout ce travail peut être partagé avec le public. « Cette remastérisation a demandé plus de deux ans de travail, et nous sommes très fiers du résultat final », souligne Tessa Pontaud. Alain Chabat, réalisateur du film, convaincu par les résultats, s’est d’ailleurs personnellement impliqué dans sa promotion, via une vidéo qui souligne son humour habituel. Un pari réussi pour Pathé, car c’est en effet un vrai second souffle apporté au film, qui est d’abord ressorti en salle au début de l’été, où il a reçu un accueil plus que chaleureux du public, avec plus de 450 000 spectateurs. La presse s’est également montrée unanime devant la qualité du travail accompli : « L’intérêt de cette ressortie réside en réalité dans l’amélioration de la qualité du film. L’image est époustouflante, les couleurs sont vives : c’est digne d’une production actuelle », souligne Le Parisien. Les spectateurs renchérissent : « Je suis allé voir Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre en version restaurée 4K. Et le film n’a pas vieilli. Toujours aussi efficace », « son Dolby Atmos féérique »…

Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre © Pathé Films, 2002

En décembre, les spectateurs pourront apprécier le film sous les formats DVD, Blu-Ray, Blu-Ray UHD (4K) et VOD, accompagnés d’une mise en place commerciale conséquente de la part de Pathé, avec toujours la même qualité globale. « C’est la force de Dolby : que vous soyez au cinéma ou à la maison, le Dolby Vision est le seul à vous garantir que quand vous allez regarder votre image, vous allez avoir la même perception que ce soit au cinéma, sur une télé, sur une tablette, un moniteur ou un téléphone, souligne Jean-Antoine Lacolle, consultant workflow Dolby Vision mandaté par Dolby. Le but, c’est de garantir que les choix qui ont été fait en salle d’étalonnage soient respectés. » Quant au Dolby Atmos, « les sons se baladent de façon beaucoup plus précise dans l’espace que dans le mix original », décrit Thierry Lebon, pour une immersion sonore inégalée. Vous allez redécouvrir Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre comme vous ne l’aviez jamais fait auparavant.

 

« L’image est époustouflante, les couleurs sont vives : c’est digne d’une production actuelle » – Le Parisien

 

« C’est la force de Dolby : que vous soyez au cinéma ou à la maison, le Dolby Vision est le seul à vous garantir que quand vous allez regarder votre image, vous allez avoir la même perception que ce soit au cinéma, sur une télé, sur une tablette, un moniteur ou un téléphone » – Jean-Antoine Lacolle, consultant workflow Dolby Vision