Aurélien Dubois libère sa créativité avec la PYXIS 6K

Directeur de la photographie, Aurélien Dubois revient sur son parcours et les outils qui accompagnent sa quête d’images. Parmi eux, la caméra PYXIS 6K, alliée de sa liberté créative.
Aurélien Dubois, directeur de la photographie © DR

 

Pour Aurélien Dubois, le voyage vers la cinématographie a commencé très tôt. “Comme beaucoup de gens dans ce secteur, c’est une passion qui m’a touché très  jeune. J’ai été initié au cinéma très tôt, dès l’enfance, et certains films m’ont marqué, même encore aujourd’hui . Mais cela a laissé des traces. J’ai développé une véritable cinéphilie, et lorsqu’il a fallu choisir une voie après le lycée, l’école de cinéma s’est imposée comme une évidence.

Cette décision l’a conduit à sa première expérience professionnelle en tant qu’assistant de production, travaillant principalement dans les studios. “J’étais naïf et curieux, j’observais tous les départements. Il ne m’a pas fallu longtemps pour réaliser que le directeur de la photographie était au cœur de tout ce que j’aimais : l’atmosphère, les couleurs, la texture, la magie visuelle. En devenant directeur de la photographie, j’ai eu l’impression de découvrir le secret de la magie” souffle Dubois.

Il gravit rapidement les échelons (stagiaire, gaffeur, assistant caméra) tout en perfectionnant ses compétences techniques. “À l’époque, on tournait encore en pellicule et tout était structuré comme une pyramide. On ne pouvait pas devenir directeur de la photographie du jour au lendemain. Il fallait gravir toutes les marches.

Cette voie traditionnelle lui a permis d’acquérir un large éventail de compétences, mais ne lui a pas ouvert d’emblée les portes de la fiction haut de gamme. “J’ai dû acquérir de l’expérience sur des projets plus modestes, tels que des clips musicaux, des publicités et des tournages d’entreprise. Je ne l’ai pas fait de manière volontaire, mais je suis ainsi devenu polyvalent. Certains DPs finissent par se spécialiser, mais j’ai toujours oscillé entre la fiction, la publicité et le documentaire. C’est en partie grâce à mon réseau que j’ai constitué ces dernières années et parce que j’aime être un touche-à-tout, j’aime aussi la variété“.

 

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A la découverte de PYXIS 6K

Cette polyvalence influe sur ses choix d’équipement, ce qui l’a amené a repérer la PYXIS 6K… “Pour être honnête, je l’ai d’abord regardé parce que quelqu’un m’avait poussé dans cette direction. Mais plus je creusais, plus il me semblait que c’était la solution idéale. J’utilisais la RED Komodo depuis quatre ou cinq ans, mais je commençais à me lasser de ses limites. J’avais besoin d’une caméra plus sensible et d’une option plein format pour compléter ma collection d’objectifs, et la PYXIS s’est démarquée, non seulement pour son rapport qualité-prix et par son design pratique.

Le chef opérateur apprécie aussi les entrées/sorties professionnelles de la caméra, sa flexibilité en matière d’alimentation et son format simplifié. “La sortie SDI, les deux entrées d’alimentation et l’option URSA Cine Viewfinder donnent l’impression que Blackmagic a enfin construit une caméra adaptée à un plateau de cinéma. Le système d’exploitation et les menus sont par ailleurs très intuitifs. C’est rapide, réactif et ça marche tout simplement“.

Enfin, le choix des montures d’objectif a aussi été déterminant. “Le système de monture hybride était essentiel pour moi. J’ai des objectifs de toutes origines et de toutes montures, donc le fait de pouvoir changer facilement de monture a été un énorme avantage.

 

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Performance sur le plateau

Il n’a pas fallu longtemps pour que la PYXIS prouve sa valeur. “Une fois équipée d’une cage Tilta, d’une batterie plate et de ma monture Mofage PL POCO, elle s’est comportée comme une véritable caméra de cinéma. Honnêtement, elle n’était ni trop grande ni trop petite, et elle était plus facile à monter que la Komodo… Tout s’est mis en place en un clin d’œil.“.

Aurélien a testé la caméra pour la première fois lors d’un tournage commercial, en choisissant néanmoins d’opérer quelques tests en amont. “J’étais nerveux à l’idée de voir le rolling shutter en action. Si le faible taux de rafraîchissement de l’écran LCD latéral donnait l’impression que la situation était pire qu’elle ne l’était, l’URSA Viewfinder racontait une autre histoire. Après quelques tests, mes inquiétudes ont disparu. J’ai tourné un mélange de scènes à la main et de panoramiques rapides. Je m’attendais à des problèmes, mais les images, magnifiques, ont tenu le coup“.

Aurélien a voulu pousser la PYXIS plus loin, en explorant des configurations plus exigeantes, en particulier pour des séquences d’action. “Même sur les tournages de murs de LED, où le rolling shutter peut être impitoyable, la PYXIS s’est comportée aussi bien, voire mieux, que certaines caméras aux spécifications soi-disant supérieures.“, note-t-il.

La rapidité opérationnelle est un autre avantage inespéré… “J’ai récemment réalisé un tournage avec plusieurs caméras : Alexa 35, RED Komodo et Raptor XL, Sony Venice 2 et PYXIS 6K. La PYXIS était de loin la plus rapide à utiliser. Changer la résolution, la vitesse d’obturation ou les paramètres du projet ne prenait que quelques secondes. Je l’ai d’ailleurs fait remarquer à l’équipe ; c’était une évidence“.

 

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Workflow en post production

La caméra continue d’impressionner en post-production, surtout lorsqu’elle est associée à DaVinci Resolve. “J’utilise Resolve depuis des années. Il est devenu mon outil de prédilection lorsque je filmais en RAW sur un Canon 5D Mark III avec Magic Lantern. À l’époque, travaillant avec des DNG était un travail exigeant, et Resolve a simplifié le flux de travail. Il n’a fait que s’améliorer depuis“.

L’ajout du DaVinci Resolve Micro Color Panel a encore affiné son processus. “J’avais l’habitude de travailler avec la Tangent Wave, mais le Micro Color Panel semble avoir été conçu pour des gens comme moi, par exemple des directeurs de la photographie qui ne sont pas étalonneurs à plein temps, mais qui veulent de la précision. Il est compact, tactile et incroyablement réactif. Les boutons rétroéclairés sont parfaits pour les salles d’étalonnage sombres.

Grâce aux différents réglages de la molette, j’ai pu intégrer de nouvelles techniques d’étalonnage. J’avais rarement utilisé les contrôles Y Lift, Y Gamma ou Y Gain auparavant, mais maintenant ils me sont presque indispensables. Je viens de terminer un clip, et ces réglages m’ont fait gagner des heures. C’est amusant de voir à quel point le fait de disposer des bons outils modifie l’ensemble de votre approche.”

Ayant passé des années à peaufiner mon flux de travail dans DaVinci Resolve, la PYXIS me semble être une extension naturelle de pipeline. Elle simplifie le passage du plateau à la postproduction, ce qui me permet de rester concentré sur l’aspect créatif de mon travail.

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Pour Aurélien, la PYXIS 6K représente en fait bien plus qu’une simple caméra “Le fossé entre le matériel professionnel et le matériel grand public est de plus en plus flou. Les caméras cinéma comme la PYXIS prouvent qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un énorme budget pour obtenir une qualité cinématographique. Ce qui compte, c’est la façon dont vous utilisez les outils, pas nécessairement le montant que vous dépensez.

Cette évolution, bien qu’encourageante, est également source de défis. “Il est plus facile que jamais de faire des films, mais il est plus difficile de se démarquer. L’industrie est plus encombrée, les talents sont partout, et la concurrence est féroce. Le travail régulier n’est pas garanti, et pla passion seule ne suffit pas à payer les factures. Il est essentiel de rester curieux et d’accepter le changement en ces temps incertains.

Pour moi, il s’agit moins d’avoir la caméra parfaite que d’avoir un équipement qui n’entrave pas la créativité. La PYXIS s’inscrit dans cet état d’esprit ; elle est pratique, efficace et suffisamment flexible pour s’adapter aux besoins du projet.

En fin de compte, la caméra n’est qu’une pièce du puzzle. Ce qui compte, c’est de rester curieux, de tester des objectifs, d’explorer de nouveaux flux de travail et de trouver de nouvelles façons de raconter des histoires. La PYXIS fait partie de ce processus, mais ce qui compte vraiment, c’est la volonté de continuer à créer de nouvelles choses“.