Les résultats du Baromètre FICAM Longs Métrages 2018 dopé par le crédit d’impôt

Un taux de délocalisation au plus bas et un bon niveau d’activité qui confirme les effets positifs du Crédit d'Impôt…
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Un taux de délocalisation contenu à 21%

La production de longs métrages d’initiative française, tout genre confondu (fiction, documentaire et animation), baisse de 21% entre le 1er trimestre 2018 et le 1er trimestre 2019 pour atteindre un total de 42 projets. Les seuls films de fiction (hors animation et documentaire) sont en baisse de 24% entre le 1er trimestre 2018 et le 1er trimestre 2019 (31 projets mis en production). Ces données sont le résultat de l’activité d’un trimestre et sont à relativiser au vu des chiffres produits en année glissante. En effet, nous constatons, en année glissante, une stabilité générale du nombre de projets ainsi que du nombre de semaines de tournage avec un taux de délocalisation contenu à 21%. Ce maintient d’un taux de délocalisation autour de 20% depuis trois ans confirme l’efficacité du Crédit d’impôt cinéma réformé au 1er janvier 2016.

 

Des investissements en baisse, reflet des difficultés de financement des longs métrages d’initiative française

Les investissements baissent de 7% entre le 1er trimestre 2018 et le 1er trimestre 2019 pour atteindre les 188 M€, plus bas niveau depuis 5 ans. En année glissante, nous avons perdu près de 145 M€ d’investissement depuis 2015/2016, confirmant les difficultés récurrentes de financement des longs métrages de fiction d’initiative française. De nombreux reports de projets ont été constatés sur ce 1er trimestre 2019, laissant présager d’une conjoncture plus favorable sur le 1er semestre. Les postes techniques représentent 9,5% des investissements au 1er trimestre 2019, en stabilité comparé à 2018. Le budget « Postes techniques » est estimé à 17,9 M€ au 1er trimestre 2019, soit une baisse de 2% par rapport à 2018.

 

Les effets visuels (VFX) poursuivent leur relocalisation

Le taux de délocalisation des effets visuels (VFX) est à 8% au 1er trimestre 2019, soit son plus bas niveau depuis 5 ans sur cette période. En année glissante, depuis 2015/2016, nous assistons à une véritable relocalisation des effets visuels en France. Plus de 4 M€ d’effets visuels ont été dépensés en France au 1er trimestre 2019, soit le meilleur résultat depuis 5 ans après l’exceptionnel 1er trimestre 2017. Parmi les principaux projets à forts effets visuels sur ce 1er trimestre, citons Kaamelott d’Alexandre Astier, La Vraie vie d’Aline Dzieu de Valérie Lemercier ou encore Comment je suis devenu super héros de Douglas Attal.