Le cinéma français, modèle européen indétrônable…

Le Centre national du cinéma et de l’image animée a récemment publié son bilan de la production cinématographique française 2018… Un bilan qui recense 237 films d’initiative française produits (soit une légère augmentation par rapport à 2017) et qui souligne l’intérêt du public français pour sa production locale puisque la part de marché des films français sur l’hexagone s’approche des 40 % en 2018… Cette performance est exceptionnelle en Europe dans la mesure où les autres pays connaissent des résultats plus modestes sur leur marché domestique : 12 % pour le Royaume-Uni, 18 % pour l’Espagne, 23 % pour l’Italie et 24 % pour l’Allemagne », constate Frédérique Bredin, la présidente du CNC.
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Un niveau de production dynamique, tant en France qu’à l’international

237 films d’initiative française ont été produits en 2018, soit une légère augmentation par rapport à 2017.

Les investissements dans les films d’initiative française se maintiennent à un niveau élevé avec 957 M€. Le devis moyen des films d’initiative française atteint 4 M€. Ce niveau de devis reste près de deux fois supérieur au devis des films européens.

Les soutiens publics au cinéma permettent d’assurer la diversité de la production française. En 2018, les soutiens du CNC (automatiques et sélectifs) sont restés stables, à près de 100 M€. Ceux des régions ont progressé de 23 à 26 M€, signe de l’impact économique positif des tournages pour les territoires (emplois, retombées économiques locales, tourisme).

La production cinématographique est moins dépendante du financement public en France que dans les autres pays européens, bien que l’intervention publique reste indispensable : les films de fiction européens bénéficient en moyenne d’un soutien public équivalent à 50 % de leur budget contre 20 % pour les français…

La coproduction place, par ailleurs, la France au cœur de la création cinématographique mondiale avec l’accompagnement d’un nombre significatif de projets : ainsi 63 coproductions (minoritaires) ont-elles été réalisées avec 30 pays différents. Ces coproductions ont connu d’importants succès critiques, comme Cold War, de Pawel Pawlikowski, lauréat du prix de la mise en scène lors du dernier Festival de Cannes.

 

Le potentiel commercial des films français supérieur à 10 ans

« La durée de vie des films français est particulièrement longue ». Cela s’explique par leur exploitation sur les différents marchés (salles, DVD, vidéo à la demande (VOD), TV à péage, à l’international, TV gratuite, VOD par abonnement). « Ainsi, plus de 80 % des films français sortis en salles en 2009 font encore l’objet d’une exploitation commerciale en 2018, dix ans après leur sortie en salles », conclu Frédérique Bredin,

En soulignant que 40 % des recettes des films sont réalisées après la première année d’exploitation commerciale.

 

Parmi les plus grands succès de la production française en 2018…

–          Documentaire : De chaque instant, de Nicolas Philibert, plus de 100 000 entrées ;

–          Animation : Astérix : Le Secret de la Potion Magique d’Alexandre Astier et Louis Clichy, plus de 4 millions d’entrées ;

–          Comédies : Qu’est-ce qu’on a encore fait au Bon Dieu ? de Philippe de Chauveron, plus de 6 millions d’entrées ;

–          Films historiques : Edmond d’Alexis Michalik, 670 000 entrées ;

–          Westerns : Les Frères Sisters de Jacques Audiard, 900 000 entrées en France et un grand succès dans plus d’une dizaine de pays ;

–          Thrillers : Le Chant du loup d’Antonin Baudry, plus d’un million d’entrées

 

Ressources 

La production cinématographique en 2018 ici

Les coûts de production des films en 2018 ici