Coupes budgétaires pour l’audiovisuel public : L’ARP s’insurge !

Par un communiqué daté du 13 septembre 2017 et repris ici, le Conseil d’administration de L’ARP réagit à la décision du gouvernement d’amputer de 80 millions d’euros le budget alloué à l’audiovisuel public, dans le cadre du futur projet de loi de finances. Sur cette ponction globale, une coupe de 50 millions d’euros devrait impacter le budget du groupe France Télévisions. 
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« Bien que conscients des efforts demandés à tous les ministères et administrations publiques, cette décision – touchant un secteur fragile – aurait des conséquences très néfastes sur la création : alors que notre modèle de financement et d’exposition des œuvres est bouleversé, nécessitant plus que jamais une rapide modernisation, France Télévisions doit rester un partenaire solide et vertueux, aux côtés de la création indépendante et de sa diversité. Il doit avoir les moyens du risque et de l’innovation, là ou d’autres empruntent des chemins déjà tracés. Les spectateurs plébiscitent cette audace singulière, ouverte et exigeante, qui ne saurait poursuivre que le profit. 

“Le Gouvernement doit être le garant d’une politique culturelle ambitieuse et respectueuse des engagements pris. Il faut donc assurer à France Télévisions les conditions qui lui permettront de remplir, comme prévu, son Contrat d’Objectifs et de Moyens (COM). L’audiovisuel public ne saura être à la hauteur de son ambition sans des ressources stables et une modernisation de la Contribution à l’audiovisuel public (CAP), qui doit enfin s’adapter aux nouveaux usages.

“Cette coupe budgétaire, si elle était maintenue, serait le premier message concret envoyé par le nouveau Gouvernement concernant France Télévisions, ce qui est loin d’être anecdotique puisqu’elle poserait la question de la pérennité d’un service public audiovisuel diversifié, à l’image des citoyens. »

Alertés par cette première démarche, les cinéastes de L’ARP appellent donc le gouvernement « à ne pas sacrifier cette belle spécificité de l’audiovisuel public pour des raisons seulement budgétaires ».