FlyingS3D « met le feu » au Crazy Horse !


Depuis sa création en 2010, la société de post production FlyingS3D a collaboré à la finalisation d'une trentaine de programmes 3D relief. Parmi les projets qu'elle a gérés, FEU restera gravé dans les esprits comme un film particulièrement aboutit, tant dans l'intention de sa direction artistique que de sa stéréographie ...
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Long-métrage cinéma de 90 minutes réalisé par Bruno Hullin (au pupitre 3D de la Coupe du Monde 2010) et produit par Kabo Productions/Crazy Horse Productions, FEU entraine les spectateurs dans l’univers onirique du Crazy Horse au travers 12 chorégraphies uniques, sous la direction artistique du mythique créateur de chaussures à talons Christian Louboutin. En 2013, FEU entamera une carrière internationale, avec une programmation notamment prévue en Russie, Colombie, Taïwan, Brésil, Hong Kong, Corée du Sud, Japon, Allemagne, Benelux, Australie…

Dans les coulisses de cette production et au service de sa réussite, bien en amont, la société de post production FlyingS3D s’est appuyée sur ses talents humains et sur l’étonnant outll Pablo de Quantel …
Spécialisée dans le traitement des images 3D relief, FlyingS3D a sû s’imposer en deux ans grâce au dynamisme et à la détermination de sa directrice générale, Audrey Bourdiol. La jeune femme a été associée au projet FEU dès la phase de pré production, soit près d’un an avant le tournage. Elle a ainsi pu dispenser des conseils avertis en matière de data management. A ce stade, l’équipe, qui intégrait deux stéréographes confirmés (Hugo Barbier et Thierry Pouffary), a opté pour un tournage en studio, la scène du Crazy Horse étant trop exigüe…

Le tournage en studio s’est déroulé sur cinq jours. Hugo Barbier et Thierry Pouffary (qui a travaillé sur Pina de Wim Wenders et Asterix de Laurent Tirard ) ont opté pour un rig PS Technik Freestyle et des caméras RED EPIC . Ce choix leur a permis d’obtenir une résolution de 5K par œil. La plupart des images ont été tournées en 25 P avec des filtres à la prise de vue afin d’éviter des artefacts de polarisation. Quelques gros plans (en particulier sur des danseuses aux cheveux bouclés) ont été tournés en 50 ou 100 P afin de se réserver la possibilité d’adoucir le rendu visuel.
Deux jours de prises de vues additionnels sur fond vert ont été programmés pour intégrer des effets. Un Quantel Pablo PA permettait de contrôler immédiatement les images sur le plateau et, chaque soir, les stéréographes vérifiaient les images dans l’auditorium de FlyingS3D, équipé d’un projecteur Christie 2K et d’un Pablo.

A la fin du tournage, 15 heures de rushes étaient exploitables. Une semaine a été consacrée à la synchronisation Oeil gauche/ Œil droit de ces images qui ont été ensuite exportées en tant que fichiers DNxHD pour un travail de montage sur un Avid Media Composer. Dominique Durand, monteur sur le projet, a alors travaillé en étroite collaboration avec le réalisateur Bruno Hullin pendant 3 semaines…
Pierre Sudre, étalonneur stéréographe, a pris le relais pour un travail de finition sur le pupitre Pablo de Quantel. Il a commencé par trois jours de conformation avec des éléments de compositing créés grâce à 3DStudio Max et Nuke. Puis il a consacré deux jours aux corrections stéréo avant de conclure par trois jours d’étalonnage. “Le film a fait l’objet d’une stéréo adoucie, l’ambiance noire apportant un contrepoint de contraste», commente Pierre Sudre. « Bruno Hullin voulait entraîner le spectateur dans l’atmosphère intime du Crazy Horse en évitant un relief grossier ». Employée avec subtilité, la stéréo souligne en effet avec grâce les courbes des danseuses : « Nous avons œuvré pour que la 3D apporte une réelle dimension artistique et nous avons opté pour des points de vues inaccessibles à un spectateur qui assiste au show traditionnel”, commente Bruno Hullin.

Pour Audrey Bourdiol, l’utilisation du Pablo a indéniablement permis de transcender les intentions créatives du réalisateur et des stéréographes : “La polyvalence et la flexibilité du Pablo Quantel offrent un confort de travail inestimable, il s’agit probablement de l’outil dont le spectre de fonctionnalités est le plus large du marché. Pouvoir conformer, opérer les corrections stéréo et le compositing, sans perdre du temps à déplacer des fichiers d’une station à une autre, participe pour beaucoup à l’aboutissement de ce projet. Nous avons pu être plus réactifs face aux exigences du réalisateur, cela sans compromis“.
Afin de respecter le confort visuel de tous les spectateurs et l’intention S3D générale, FlyingS3D a produit deux masters, l’un étalonné pour le cinéma (90mn) et l’autre pour la télévision (52 mn).

Distribué par MK2 et présenté sur le marché du film de Cannes 2012, FEU a déjà été vendu dans 17 pays.