InterBEE : Le Japon en route pour la 8K

Évènement incontournable au Japon, le dernier InterBEE s'est déroulé fin novembre dans la banlieue de Tôkyô. Ce « NAB » japonais, toutes proportions gardées, réunissait plus de 500 exposants venus présenter leurs produits aux professionnels du son et de l’image.
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Cette année était l’occasion, pour le salon, de célébrer ses 50 ans. Depuis 1965, il connaît un succès appréciable, en partie à cause du poids que pèse l’industrie nippone dans le domaine de l’image et du son. Ainsi, la dernière édition accueillait 38 000 visiteurs pendant trois jours.

 

InterBEE 2014 : la 4K omniprésente.

Après les premières annonces occasionnelles de ces dernières années, le rythme des nouveautés 4K s’est multiplié. Désormais, la 4K n’est plus une tendance, mais une réalité concrète : les workflows présentés à l’InterBEE 2014 intègrent désormais la 4K. Pratiquement sur tous les stands, et sous toutes les formes inimaginables (sauvegardes, serveurs dans les nuages, infrastructures réseaux, caméras, vidéoprojecteurs, serveurs AV, mélangeurs vidéo, commutateurs, routeurs, moniteurs, etc.), la 4K était présente.

 

Sony, par exemple, présentait un lecteur compact de vidéos HD et 4K, le 4K Memory Player PMW-PZ1. Il permet de les regarder en se passant d’un ordinateur. Il accepte des fichiers provenant d’une carte-mémoire SxS, d’un ODA (Optical Disc Archive), d’un disque dur USB ou d’un disque SSD.

 

L’encodeur VC-8150 de NEC compresse les vidéos 4K/60p en temps réel en recourant au codec H.265 HEVC/MPEG-H (profile Main10, jusqu’au Level 5.1). Une vidéo de 12 Go n’occupera plus que 30 Mo après compression. La firme japonaise propose également un décodeur (VD-8100) H.265.

 

La 4K fait son chemin dans l’univers des mélangeurs de production. Panasonic contrôle environ la moitié du marché japonais des switchers dédiés aux Sub-control rooms. Sa gamme Live Switcher AV-HS7300 est compatible avec de nombreuses résolutions et cadences d’affichage : du 29.97 PsF, 29.97 PsF, 59,94i au 59,94p en 1080 jusqu’à la 4K (UHD). L’AV-HS7300 accepte en entrée un maximum de 72 interfaces SDI, et 42 en sortie.

 

Chez Sony, c’est le Live Switcher 4K MVS-8000X qui était à l’honneur. Ce « Vision Mixer » haut de gamme, comme son petit frère le MVS-7000X, a été mis en vente il y a quelques mois. Il est compatible avec l’interface 3G-SDI 1080/50p. Il gère les conversions multiformats, et l’on peut ajouter au moyen de cartes des ME supplémentaires. « 4K ready », il est capable d’effectuer des cuts et des fondus sur des vidéos 4K. Pour l’affichage des flux 4K, le MVS-8000X est compatible avec la méthode de division de l’image Square Division (SQD) aussi bien que la 2-Sample Interleave (2SI) Division. Les images HD peuvent être « upconverties » en 4K.

 

Astro Design est surtout connu pour ses instruments de mesure audio ou vidéo. L’entreprise japonaise profitait de l’InterBEE pour dévoiler des matériels 4K, ainsi que des produits permettant de faire le pont entre HD/4K/8K.

 

Pour la 4K, la société présentait un convertisseur d’interfaces 4K, le 4K Interface Converter SD-7073. Il transcode une source vidéo 4K depuis – ou vers – une interface 3G/HD-SDI ou HDMI/DisplayPort. Le framerate est également adapté en fonction de l’interface sélectionnée, du 24p au 60p. La conversion du signal reste fidèle aux couleurs d’origine, que l’espace colorimétrique soit du RGB ou de l’YCBCR, en 10 ou en 12 bits de profondeur.

 

Son MMT Analyzer SP-5800 est une application Windows qui analyse en temps réel les données TLV (Type-Length-Value) des conteneurs numériques MMT (MPEG Media Transport). Elles sont utilisées notamment par le codec vidéo H.265/HEVC pour les transmissions de flux multicast 4K ou 8K.

 

Le MMT Player & Recorder CP-5541 lit ou enregistre des flux MMT. Le recours aux conteneurs MMT pour la diffusion de programmes 4K/8K a été récemment officialisé (ISO/IEC 230008-1) et est appelé à se généraliser.

 

Le fabricant nippon présentait aussi un moniteur LCD 4K d’une diagonale de 12 pouces, le DM-3813. Il accepte des entrées 4K ou même 8K (interface 3G-SDI Level A/B). Il affiche une résolution de 3 840 x 2 160 pixels. Les images peuvent être vues avec un grossissement x2 ou x4, et en tant que waveformes.

 

En matière d’écran 4K, Hibino présentait sur son stand un large écran 4K LED, le 4K Display ChromaVision HCV16-4K. L’écran géant a une diagonale de 293 pouces, avec une image d’une résolution 4K Ultra HD (3 840 x 2 160 pixels). Le HCV16-4K est géré par le contrôleur LED HLC-4K. La taille réelle de l’écran est 6,5 m x 3,65 m.

 

Sur son stand, Panasonic mettait en avant son écran LED 4K de grande taille TH-98LQ70J. Commercialisé depuis l’automne, il dispose d‘une diagonale de 98 pouces. Sa résolution est limitée à la 4K Ultra HD (3 840 x 2 160 pixels). Il sait convertir automatiquement en 4K des images HD. Comme toute la gamme LQ70, l’écran est abrité derrière une vitre protectrice, dans un solide cadre d’aluminium. En effet, parmi les utilisations auxquelles Panasonic le propose, on trouve la publicité sur les lieux de vente.

 

En effet, la 4K s’expose de plus en plus souvent dans la rue et dans les magasins. Le Digital Signage 4K de la NHK Media Technologies en est un autre exemple. Le Digital Signage, ou « Affichage dynamique », offre de la souplesse dans les informations affichées ou dans la modification de celles-ci. Destinée plus particulièrement à la PLV et aux publicités numériques, cette solution intègre la création, la gestion et l’affichage des contenus. Les solutions d’affichage dynamique numérique recourent généralement à une set-top box, ainsi qu’à une solution spécialisée pour la production des contenus et leur gestion. Mais NHK MT présentait une solution simple basée sur des outils servant à coder les pages web pour développer les contenus en HTML 5 et gérant son affichage sur la dalle 4K à l’aide d’un simple navigateur internet et d’un CMS (Content Management System).

 

NHK Media Technologies montrait également une utilisation de solutions alliant 4K et 3D pour la médecine. Une opération de neurochirurgie était simulée. Deux caméras 4K, situées autour du microscope du chirurgien, « filmaient » l’intervention chirurgicale en 4K et en 3D. Les images étaient transmises sur des écrans distants, permettant ainsi de montrer le déroulement de l’opération chirurgicale à un collègue plus spécialisé dans ce genre d’opérations afin qu’il prodigue conseils et encouragements depuis un autre hôpital. Grâce à une paire de lunettes 3D, il pouvait voir la scène en restant conscient de la distance et de l’enchevêtrement des organes subissant l’intervention chirurgicale.

 

Sur son stand, Canon présentait 3 Tablet PC provenant de Sony. On se souvient que Sony a décidé, en février 2014, d’arrêter de fabriquer ses PC Vaio à cause de ventes en déclin. Il ne s’agissait pourtant pas d’un retrait définitif de la marque Vaio chez Sony, car les modèles présentés étaient des Vaio Prototype Tablet PC tournant sous Windows et équipés d’un écran LCD tactile. Les performances du Prototype Tablet PC de Sony reposent sur un puissant CPU Core i7-4750HQ (2.0 GHz et 3.2 GHz) Haswell. Le GPU Intel Iris Pro Graphics 5200 d’Intel, optimisé pour l’INDE Media RAW Accelerator, est mis largement à contribution.

 

Ce hardware d’exception cherchait à montrer qu’un workflow 4K avec une solution mobile n’est plus du domaine du rêve. Les Vaio Prototype Tablet PC lisaient en temps réel, montaient ou étalonnaient des vidéos 4K prises avec une C500 de Canon. Ils utilisaient l’application Cinema RAW Development de Canon pour les fichiers Cinema RAW. Sa dernière version optimisée arrivait à afficher des vidéos 4K à 24 images par seconde. La version 1.3 du logiciel gère les 3D-LUT, la création de fichiers EDL, et pour les utilisateurs de Mac OS X, la compatibilité avec OpenCL en plus de CUDA des GPU de NVidia.

 

Parmi les nouveautés de l’InterBEE non concernées directement par la résolution 4K, on trouvait des annonces concernant le son. Astro Design présentait son Audio Loudness Meter AM-3807. Il indique l’énergie acoustique des vidéos soumises afin d’éviter les écarts trop importants entre les publicités et les programmes, gênant l’écoute des spectateurs. L’audio AES/EBU, ou celui intégré dans l’interface SDI, est estimé au moyen de la norme ITU-R BS.1770 (ARIB TR-B32). L’AM-3807 d’Astro Design est mobile par son poids et sa taille compacte. Il utilise trois modes de mesures : momentané, à court terme, et Loudness Range (LRA).

 

Panasonic présentait son nouveau micro numérique sans fil de type dynamique, le Digital Wireless Microphone for Speech WX-DT110-K de sa filiale RAMSA. Ce WX-DT110-K fonctionne dans la gamme des 1,2 GHz.

 

Caméra 4K : les nouveautés pour répondre à l’évolution de la demande

Chez les fabricants de caméras également, la 4K avait le vent en poupe. Les productions fournissant dès à présent des sujets 4D restent des exceptions. Mais la latitude que laissent les images 4K pour le montage Full HD (panos impeccables en post, images Full HD de meilleure qualité après un « downscaling » à partir de la 4K…) et la volonté de tourner des vidéos que l’on puisse utiliser dans quelques années sans que leur résolution soit un obstacle, poussent la demande vers des caméras 4K. Sortant de leur ghetto doré de productions cinématographiques ou de documentaires haut de gamme, les caméras 4K, pour séduire la nouvelle demande qui émerge, doivent s’adapter : large capteur, objectifs interchangeables et codecs permettant un minimum de travail en postproduction. Et tout cela, pour un prix certes pas donné, mais accessible à un indépendant ou une petite production qui décide d’investir (barrière psychologique des 10 000 $/8 000 Ä).

 

Pour répondre à cette évolution de la demande, JVC Kenwood présentait ainsi cinq caméras, toutes dotées de capteurs 4K. La GY-HM200 est la plus abordable. Elle dispose d’un « petit » monocapteur CMOS (1/2,33e de pouce) et son objectif est fixe. Elle comporte une sortie SDI. Avec un adaptateur (WiFi, LAN, 3G/4G), elle transmet ses vidéos en streaming à l’aide des protocoles Ustream, Wowza ou Zixi. Le streaming ne s’effectue qu’en Full HD et pas en 4K. Et dans cette résolution, la GY-HM200 se limite à l’Ultra HD.

 

Le capteur CMOS de la GY-LS300 est d’une taille plus importante : Super 35. Segmentation de marché oblige, la GY-LS300 se limite à la 4K Ultra HD, en 24/25/30p. La caméra est encore en cours de développement. Son boîtier est compact, rappelant celui de la GY-HM150. Son objectif est interchangeable. La monture est une Micro Four Third (MFT). Utilisé avec un adaptateur comme ceux que propose Metabones, on peut utiliser toutefois des objectifs PL ou EF également. Et dans ce cas, la fonction Variable Scan Mapping de la caméra maintient l’angle de vue natif de l’objectif. Cela apporte une liberté de choix importante à l’utilisateur entre les objectifs MFT ou des objectifs « cinéma » aux qualités optiques meilleures, mais plus chères.

 

La GY-LSX1 reprend le même capteur Super 35 que la GY-LS300, mais cette fois-ci en Full 4K 50/60p. Elle possède, comme cette dernière, des fonctions de streaming avec un adaptateur réseau adéquat. Il s’agit d’un modèle encore susceptible de modifications. Caméra d’épaule, elle est dotée d’une monture PL. Avec un adaptateur, d’autres objectifs sont utilisables.

 

JVC Kenwood présentait également une « 4KCam » modulaire, la GW-SP100. Elle utilise le même capteur que la LSX1, installée dans une « tête » de petite taille, et dotée d’une monture MFT. Mais la résolution de celui-ci est cantonnée à la 4K Ultra HD en 50/60p. L’enregistrement des images est déporté. Il prend la forme d’un petit boîtier plat, qui tient dans un sac à dos. Il est équipé d’un écran LCD 7 pouces sur le dessus, qui se replie. Un câble d’un mètre ou de 5 mètres relie les deux parties de la SP100. Un câble optique en option de 15 mètres est aussi proposé. De même, le fabricant propose aussi un gimbal assurant une stabilisation sur cinq axes.

 

Enfin, JVC Kenwood présentait une caméra « tourelle » 4L, l’U3_4K. Elle était contrôlée par un petit pupitre avec Joystick de Bradley.

 

4K également pour la caméra Varicam 35 exposée sur le stand de Panasonic. Elle offre des performances haut de gamme. Mais son prix très élevé la place hors d’atteinte de beaucoup de productions. Réservés à une clientèle élitiste, les visiteurs ne se bousculaient pas à l’InterBEE pour se renseigner ou l’essayer.

 

En revanche, le buzz concernait surtout deux caméras. La foule des visiteurs les entourait pendant le salon. Et il fallait parfois s’armer de patience avant de pouvoir les essayer.

 

La première, la Canon EOS C100, n’enregistre pas ses images en 4K, mais en en Full HD. Elle est en vente depuis quelques années. Mais son fabricant venait de dévoiler sa nouvelle version, la « Mark II ».

 

Cette deuxième génération de C100 apporte une série de nouveautés bienvenues : écran LCD OLED, connectivité WiFi, nouveau viewfinder, microphone interne, DSP DIGIC DV4… Et sa compatibilité directe avec les objectifs EF Cinema de Canon permet d’éviter de passer par un adaptateur de monture.

 

Mais son intérêt principal réside essentiellement dans son excellent capteur CMOS Dual Pixel. Pour un JRI ou un cameraman travaillant seul, la courte profondeur de champ des larges capteurs demande un surcroit d’attention. La technologie propriétaire Dual Pixel du constructeur nippon permet de confier la mise au point à la caméra. Pendant une interview, par exemple, elle fera la mise au point sur le visage de la personne, le gardant net même si cette dernière se déplace ou gesticule en parlant. (Voir le test dans ce numéro)

 

Ces dernières années, les ventes triomphantes des C100 et C300 de Canon auprès des indépendants ou des petites productions ont surpris et déstabilisé Sony qui ne s’attendait pas à ce succès. La réponse de Sony, sa « C300-killer », est la nouvelle PXW-FS7, dévoilée l’automne dernier. Pour reprendre sa place mise à mal sur ce marché dynamique des productions individuelles (freelance, mariages, indépendants…) ou des PME de l’image, Sony a fait les choses en grand. Pour un prix raisonnable comparé aux offres concurrentes, le constructeur nippon propose une caméra dotée d’un capteur de taille Super 35 haut de gamme 4K, des codecs évolués, un design adapté permettant de s’en servir immédiatement sans avoir besoin d’acquérir un « rig » épaule… (Voir le test dans ce numéro)

 

D’ailleurs, à l’InterBEE, le stand qui attirait le plus de monde, c’était celui où Sony présentait sa FS7. Le stand de Canon était également aussi visité. Mais sans commune comparaison avec celui de la F7. Cette dernière est prometteuse, mais reste encore jeune. Des mises à jour de son firmware sont attendues. Et le nouvel objectif ELP28135G FE PZ 28-135mm F4 G OSS (téléobjectif 28-135 mm) de Sony, censé faciliter les prises de vue avec la faible profondeur du large capteur, était encore un peu buggé au moment du salon. Les employés de Sony devaient régulièrement effectuer des resets pour le faire fonctionner.

 

Cet engouement majeur pour la nouvelle caméra de Sony ne peut laisser de marbre Canon. On racontait d’ailleurs dans les allées de l’InterBEE que Canon allait présenter au NAB 2015 sa réponse à la FS7. Cette hypothétique « C400 » ou « C300 Mark II » comblerait les limitations de la C300 (codecs, framerate, résolution Full HD, ralenti…). Selon ces rumeurs, elle serait proposée à un prix proche de celui de la FS7 de Sony.

 

Japon : la 8K en avant toute !

Le passage à la 8K Ultra HD (7 680 x 4 320 pixels) de l’Archipel est avant tout une décision politique. Sous la pression de la NHK, la chaîne de TV nationale historique nippone, le gouvernement japonais a décidé que le Japon serait le premier pays au monde à diffuser des programmes « Super Hi-Vision » (nom que donne la NHK au 8K). La transmission en 8K à travers tout le pays aura lieu lors des Jeux Olympiques de Tôkyô en 2020. Les premiers essais « grandeur nature » de transmissions avec cette très haute résolution prendront place dès 2016. Outre le prestige d’être les pionniers du 8K broadcast, le pays espère que cela contribuera à doper l’économie (achats d’équipements 8K par les chaînes TV, de téléviseurs par le grand public…).

 

Si l’on est encore très loin d’une diffusion 8K dans toutes les chaînes TV, le Japon semble tout de même le pays le plus avancé dans ce domaine. Depuis plusieurs années, la NHK développe le matériel nécessaire à la transmission de programmes 8K avec plusieurs partenaires nippons : caméra 8K avec Astro Design, encodeur H.265 temps réel avec NTT, Mitsubishi et NEC pour le streaming, etc. Outre la chaîne nationale NHK, les premiers programmes 8K seront diffusés également par NTT et KDDI (IP TV), les câblo-opérateurs et les diffuseurs satellites.

 

Astro Design a présenté, en juin 2014, un écran 8K (7 680 x 4 320 pixels) de 98 pouces de diagonale, le DM-3812. Son cout : 30 millions de yens ! Sa dalle n’est pas fabriquée au Japon, mais la société n’a pas souhaité révéler le fabricant. La transmission des données s’effectue par interface optique. Il correspond aux spécifications de la norme STD-B58 de l’ARIB (Association of Radio Industries and Bussinesses).

 

Sur le stand du fabricant japonais, on pouvait voir un autre écran 8K. Il s’agissait de la première TV 8K au monde (2013). Conçue par Sharp, sa diagonale d’écran mesure 85 pouces !

 

Les objectifs aussi passent à la 8K. Canon présentait le prototype d’un objectif 8K, le 8K SHV Lens CN7x19.7N KAS D. Il dispose d’une distance focale de 19,7-138 mm. Quelle que soit la distance focale, il n’y a pas de dégradations dans la résolution ou la qualité optique.

 

Grass Valley montrait sur son stand sa solution de montage 8K 60p Edius HDWS 8K Desktop Turnkey System. Le montage se fait en temps réel et la preview s’affiche en mode plein écran à 60 images par seconde. Photron faisait la démonstration d’une autre solution de montage, l’Archimedia Atlas 8K.

 

La solution de montage et d’étalonnage Pablo Rio 8K de Quantel annonçait des performances similaires. Le montage et l’étalonnage de vidéo 8K se faisaient en temps réel, à 60 fps grâce à la puissance fournie par des cartes AJA Corvid 88. Chaque carte permet huit connexions simultanées 3G-SDI, utilisables en entrée ou en sortie.

 

Les caméras 8K utilisées par la plupart des sociétés japonaises sont des 8K Camera Head AH-4800 d’Astro Design. Réalisé en collaboration avec la NHK, son capteur de 33 mégapixels mesure 2,5 pouces de diagonale. La résolution active est de 7 680 x 4 320 pixels. La monture est au format PL. Pesant 2 kg, sa tête mesure 125 x 125 x 150 mm.

 

Pour fêter son 30e anniversaire, NHK Media Technologies présentait une première mondiale : un très court-métrage de 4 minutes en 8K et en 3D, appelé Wish. L’écran utilisé pour afficher cette vidéo disposait d’un son (22.2 ch multicanaux surround ) et une taille impressionnants (200 pouces de diagonale). Pour tourner Wish en 8K3D, deux caméras 8K d’Astro Design ont été utilisées. La production a été compliquée car, durant le tournage, il était impossible de voir les images 8K3D avant la phase de postproduction. Il fallait prendre le temps de les convertir dans une résolution plus basse (4K) pour pouvoir regarder les rushs tournés. Et il fallait les reconvertir dans une résolution encore plus basse (2K) pour pouvoir tester l’effet 3D.

 

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