Les Rencontres de la CST : PERCEPTION SENSORIELLE – DES LIMITES INFINIES ?

En 125 ans, le cinéma est passé du noir et blanc à la couleur, du 1,33:1 au 2,76:1 et à l'Imax, de l'argentique et du magnétique au numérique, du muet au sonore et du mono au son immersif.
Le cinéma étant un art du spectacle véhiculé par un support, toutes ces avancées techniques ont eu pour but d'améliorer à la fois la qualité de ces supports, mais aussi les étapes permettant de fixer une image et un son sur ces supports puis de les restituer le plus fidèlement possible.
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Ces avancées ont considérablement amélioré la qualité de l’image et du son afin de permettre aux réalisateurs soit de se rapprocher d’une restitution la plus fidèle possible du réel, soit de leur offrir des possibilités de la dépasser par des artifices de plus en plus subtils dont la fabrication s’avère de moins en moins visible.
Certaines avancées techniques furent soit des « révolutions » immédiatement perceptibles par le spectateur (le passage du N&B à la couleur, du muet au sonore) soit des « évolutions » plus subtiles permettant aux réalisateurs d’enrichir leur créativité tout en améliorant le confort du spectateur (l’amélioration de la sensibilité des pellicules, l’augmentation de la bande passante sonore).

Or si la dernière grande « révolution » technique (passage d’un monde argentique et analogique à un monde numérique) a considérablement modifié les us et coutumes de toute une profession, bouleversé les modèles économiques, voir supprimé des pans entiers de l’industrie cinématographique, la modification de la perception du spectacle cinématographique par le spectateur n’a pas été à la hauteur de cette «révolution».

Il est apparu intéressant de s’interroger sur cette dichotomie entre perception et avancées techniques et sur une éventuelle saturation de la perception. Dans un premier temps, après un bref rappel de ce qu’est la perception sensorielle et les sens qui sont suscités lors du spectacle cinématographie les intervenants s’attarderont sur les deux principales perceptions, la perception visuelle et la perception auditive en essayant de définir les limites des récepteurs mis en jeux que sont l’œil et l’oreille. Il s’agira de comprendre les mécanismes et les limites des carences de nos perceptions (la persistance rétinienne en est un bon exemple), et leurs utilisations (compressions non destructives du signal). Afin de mesurer le chemin parcouru, seront évoquées les grandes avancées techniques qui ont modifié la technique cinématographique (prise de vues, de sons, montage, mixage, étalonnage…) et leurs rapports avec les progrès de la diffusion. À la lumière de ces données de bases seront analysées les évolutions techniques récentes, de la captation à la diffusion, en les illustrant par des exemples visuels et sonores afin de mesurer l’importance de ces évolutions.

Un échange avec des fabricants permettra de savoir si les outils actuels correspondent aux attentes des utilisateurs et du public, ou les dépassent.

Les Rencontres de la CST – jeudi 5 décembre 2013

Espace Pierre Cardin – 1, avenue Gabriel – Paris 8e

 

 

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