Adobe vient de publier “The State of Content: Expectations on the Rise”, une étude qui, pour le territoire français, révèle une évolution de l’attitude des consommateurs vis-à-vis du contenu auquel ils sont exposés, et notamment un scepticisme croissant concernant le contenu en ligne…
Selon cette étude, les Français, qui consomment désormais du contenu sur tous les écrans sont exposés en moyenne à 10 sources de contenu différentes à partir de 5 terminaux distincts, le smartphone étant le plus plébiscité par la génération Y.
Ainsi, 87% des consommateurs déclarent utiliser plus de 2 écrans à la fois …Mais 40% d’entre-eux admettent toutefois que ce déluge d’information est perturbant !
Résultat d’une enquête auprès de plus de 2000 consommateurs français interrogés entre le 12 et le 15 septembre 2015, cette étude souligne aussi l’importance pour les marques et les créatifs de créer du contenu visuellement attrayant et facilement accessible…
Quelques balises pour les créateurs de contenus
Les créatifs sont soumis à une forte pression pour créer du contenu toujours plus rapidement. Afin de maintenir ce rythme plus de 40% d’entre eux ont recours aux terminaux mobiles pour créer du contenu où qu’ils se trouvent… pour le meilleur et pour le pire !
Du côté audience, l’étude révèle des consommateurs français avec des exigences bien définies en termes d’information…·
Lorsqu’ils ne disposent que de 15 minutes, 51% des consommateurs français préfèrent regarder une vidéo d’actualité plutôt que de lire un article, et 58% choisissent de feuilleter plusieurs articles courts sur des tendances plutôt qu’un article de fond.·
Les sondés déclarent qu’ils cesseraient probablement de regarder du contenu ou changeraient de terminal :
– Si celui-ci n’était pas attrayant visuellement en terme de mise en page et de visuels (75%),
– Si le contenu était trop long (68%)
– Si les images mettaient trop de temps à charger ou ne chargeaient pas (78 %)
Des consommateurs sceptiques et exigeants
En termes d’information, les consommateurs se révèlent aussi de plus en plus sceptiques et prompts à remettre en question l’authenticité de ce qui leur est proposé :·
– 58% questionnent l’objectivité des articles de presse, se posent la question de savoir si une photo a été modifiée ou si un auteur a été payé ou incité à écrire une critique positive.·
– La confiance dans les marques et les créateurs de contenus est également remise en jeu alors que 64% des sondés citent les membres de leur famille et leurs amis comme leur source de contenu la plus fiable.
– 80% des consommateurs font davantage confiance à un produit recommandé par un utilisateur lambda que par une célébrité
– 74% des consommateurs estiment plus fiable une information provenant d’un témoin oculaire que d’un animateur de télévision
– 73% préfèrent suivre les recommandations musicales d’un ami plutôt que d’un service de musique basé sur des préférences passées
… Paradoxalement, un contenu distrayant est plus prisé qu’un contenu exact par plus d’un tiers des consommateurs de la génération Y et, plus de 40% de cette population admet ne pas vérifier régulièrement les informations qu’elle partage.
Faut-il en déduire que consommateurs sont submergés par un volume croissant de médias et d’informations et que dans ce contexte, les producteurs et éditeurs qui concentrent leurs efforts sur des critères différenciateurs tels que la créativité, l’éditorialisation et la qualité, tirent mieux leur épingle du jeux que les autres ? A l’ère de cette hyper offre audiovisuelle qui confine au capharnaüm, c’est une évidence qu’il est toutefois bon de appeler !