Media & Cloud Computing : des images dans le nuage

Avec l'arrivée du Cloud d'entreprise, un nouveau pas est sur le point d'être franchi en direction de la virtualisation des stations informatiques en général, et des postes de travail des métiers opérant sur les médias audiovisuels en particulier. Alors qu'on pensait avoir bien appréhendé les enjeux de la virtualisation des processus multimédias, tiré le meilleur avantage de la dématérialisation des supports, et avoir négocié le virage de la délinéarisation des contenus, un nouvel épisode de la modernisation numérique des industries de l'information se joue actuellement.
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Cloud perso : mon petit nuage

Depuis quelque temps déjà, les utilisateurs amateurs de systèmes d’information en réseau ont recours à des services avancés et performants, qui sont proposés, sur internet, pour des usages liés à l’image. De nombreux sites permettent de stocker des photographies numériques en ligne (Flickr, Picasa…) et de les partager à volonté avec des contacts choisis… ou avec tous les internautes curieux, si on en ressent l’envie. Tout aussi nombreux, et sans doute encore plus fameux, les sites de visionnage vidéo en ligne (Youtube, Daylimotion, Vimeo…) sont parmi les plus visités quotidiennement, allant jusqu’à développer, avec leurs publics respectifs, une relation de proximité comparable à celle des réseaux sociaux. L’essentiel de ces services liés aux images photo et vidéo en ligne s’adresse aux usages du grand public avec des offres qui demeurent gratuites pour l’utilisateur. En termes d’innovation technologique, et plus encore de son appropriation par les utilisateurs, la pointe de la pyramide de cet écosystème numérique en ligne est actuellement occupée par le service iCloud que la firme Apple propose à ses clients utilisateurs d’équipements mobiles, et aussi par l’astucieuse DropBox qui permet à chacun de disposer d’un espace de stockage et de partage sélectif en ligne. Même si de nombreuses autres offres existent en la matière, ces deux exemples illustrent, par leur succès, la réussite d’une habile entreprise de séduction envers un public qui ne soupçonnait aucunement la possibilité d’une telle fonctionnalité. C’est aussi l’aboutissement d’une offre de service modélisée de façon simple et directe à l’intention des utilisateurs, avec le développement d’interfaces graphiques épurées et intuitives.

Cloud pro: notre nuage d’entreprise

Parallèlement à cette émergence notable, qui modifie irrémédiablement les usages d’échanges et de partages dématérialisés dans le domaine numérique grand public, des services de Cloud d’un genre nouveau se font connaître des professionnels par l’entremise d’offres qui sont parfois difficiles à décrypter. La dénomination Cloud fait référence à des infrastructures et services informatiques « dans le nuage ». La forme de nuage est cette figure basique utilisée couramment pour représenter un réseau étendu (Wide Area Network) et ses ressources distantes sur un synoptique de description fonctionnelle. Cette représentation symbolique donne une image sympathique et rassurante de ces services accessibles depuis un « ailleurs », en ligne sur le réseau. Cet « ailleurs » est évidemment le « quelque part » où sont installés des serveurs accessibles via une connexion réseau. Il ne s’agit plus seulement d’envisager le stockage de données numériques en ligne, mais de concevoir, cette fois, que les logiciels d’édition, de gestion, les processus de traitement, les déclinaisons des produits réalisés, bref, l’intégralité des processus collaboratifs des différents métiers peut être déportée sur une infrastructure technique délocalisée et pilotée à distance. L’offre de Cloud se caractérise par une gestion applicative et matérielle déportée vers un opérateur tiers qui commercialise des services. Ces services, et les moyens matériels qui lui sont assortis, sont initialement dimensionnés sur la base d’une étude fonctionnelle afin de répondre aux besoins des clients ; ils sont redimensionnables selon l’évolution de l’activité et des besoins. Et ils sont facturés à l’utilisation.

Mais le Cloud est aussi un centre technique de stockage et de traitement de données (Data center), capable d’héberger les applications et les données d’entreprises clientes. C’est une infrastructure technique dont la vocation est d’assurer une haute disponibilité (24h/24 ; 7j/7) avec une connectivité garantie à haut débit. À l’échelle mondiale, on connaissait déjà les Clouds d’Amazon et de Google. Au cours des derniers mois, on a pu découvrir des acteurs français importants comme CloudWatt, fruit d’un partenariat entre Orange et Thalès, ou Numergy, né de l’association de SFR avec BULL. Ces nuages-là revendiquent ouvertement une localisation sur le territoire national, pour convaincre les clients institutionnels et les entreprises de la précaution stratégique de ne pas déposer ses données précieuses dans des serveurs inconnus. Tous les opérateurs de Cloud mutualisent et distribuent les ressources techniques matérielles et logicielles avec l’objectif d’optimiser leur rentabilisation dans le temps. Une préoccupation déterminante compte tenu de la courte durée d’amortissement des investissements en technologies informatiques. L’usage de service en Cloud induit un modèle économique différent : il suggère aux entreprises de réduire drastiquement la part d’investissement CAPEX en outils de production de type informatique, et d’échanger les coûts de ces matériels et logiciels contre des charges de fonctionnement ou OPEX.

Le terme Cloud désigne la fourniture de services électroniques en réseau, accessibles par la connectivité à internet d’un navigateur banalisé affichant des écrans interfaces. Il est souvent associé à une autre désignation basée sur le sigle .aaS qui est décliné en différentes versions : SaaS (pour Storage ou Software As A Service), DaaS (pour Data ou Desktop As A Service), IaaS (Infrastructure As A Service) ou PaaS (Platform As A Service). L’utilisation de services en Cloud présente des caractéristiques distinctives des dernières innovations dans le domaine des systèmes d’information : des moyens techniques dématérialisés et délocalisés, des outils et documents en haute disponibilité, sécurisés, accessibles à travers des interfaces de travail standardisées. C’est la possibilité d’accéder aux contenus/documents en tous lieux connectés, et à tout moment, avec une garantie de continuité et de qualité de service assurée par un prestataire soumis à des obligations de performance notifiées dans les clauses de SLA (Service Level Agreement). Dans la mouvance de progrès du Cloud, un nouveau sigle inconnu fait son apparition, le BYOD pour Bring Your Own Device. Cette formule évoque la possibilité pour l’utilisateur de choisir l’appareil faisant office d’équipement terminal (device). Ce choix devient envisageable dès lors que les infrastructures SI sont distantes et mises en œuvre à travers un navigateur connecté en réseau. Un programme séduisant qui autoriserait le collaborateur à choisir et utiliser son propre outil. À voir.
De nombreux experts accordent leurs déclarations annonçant le Cloud comme la prochaine grande révolution des pratiques informatiques pour les entreprises. Mais quelles innovations technologiques peuvent-elles encore bien emporter l’adhésion des décideurs et des utilisateurs, modifier leurs comportements, leurs orientations et leurs investissements ? Alors que les sociétés n’avaient jusqu’alors d’autre choix que d’investir, d’héberger et d’entretenir leurs propres infrastructures de systèmes d’information, il est désormais possible de « s’abonner » à des services personnalisés en ligne : délivrés à distance par des prestataires spécialisés, ces services sont dimensionnés en regard des exigences du client, facturés selon l’utilisation qui en est faite, et restent élastiques en fonction des variations de l’activité.

Le Cloud peut fournir des ressources additionnelles pour absorber des débordements ou pics d’activité ; il peut constituer une stratégie de plan de retour à l’activité (PRA) en situation de sinistre majeur affectant les infrastructures internes. Cette nouvelle étape de la dématérialisation des systèmes d’information peut être vue comme une dépendance ultime à la continuité de service du réseau internet d’une part, et d’équipements administrés par une sous-traitance délocalisée d’autre part : un degré extrême de outsourcing appliqué au cœur de métier pour des activités stratégiques ? On peut bien sûr considérer cette proposition de service en d’autres termes : la mutualisation des ressources par des prestataires spécialisés permet d’en réduire les coûts d’investissement, d’exploitation et de maintenance, ce qui permet d’en répercuter l’économie sur le coût global d’usage pour le client final. Ces considérations prennent un sens particulier lorsqu’elles concernent les métiers du son et de l’image, dans un secteur où la proximité, le contact et la confidentialité restent des critères prépondérants.

OpexMedia: un nuage pour les images

En France, le groupe Neo Telecoms figure parmi les opérateurs référents dans le paysage des réseaux numériques et occupe la place de second opérateur IP français. Il est aussi présent dans 12 pays d’Europe et aux USA, avec 7 data centers sur le territoire national, et une cinquantaine répartis à travers le monde. Armé de son réseau haut débit numérique en fibre optique (2ème opérateur de FO en Île de France avec 400 km de réseau et 21 data centers raccordés), de ses services réseaux et hébergements, Neo Telecoms met en lumière les partenariats technologiques passés avec des fournisseurs de renom comme Hewlett-Packard, Microsoft, NetApp, EMC, VMWare ou Jenuper. Neo Telecoms propose aux entreprises des services en Cloud et, notamment, aux industries de médias les services particuliers de OPEXMedia.

OPEXMedia propose une offre IaaS destinée aux médias à partir de son infrastructure multi-site disposant d’importantes ressources de calcul et de stockage. Il s’agit d’une solution sur-mesure, assurant des échanges sécurisés depuis un Cloud privé hébergé sur des serveurs virtuels privatifs. Une machine virtuelle (VM) est dédiée par client avec des ressources et une connectivité garantie.

Une offre SaaS propose une solution de Web Media Asset Management, avec des capacités d’ingest de fichiers multimédias de sources et formats divers, un trafic illimité et un espace de stockage modulaire intégré. On peut noter aussi la présence d’un gestionnaire de Workflows, avec la possibilité de transcodages et de transferts avec conservation des métadonnées associées. La base de données opère une indexation automatique, pour le catalogage des fichiers avant transfert vers YouTube, Dailymotion, Kewego, vers un portail Web, VOD ou diffuseurs ; un moteur de recherche performant permet de pointer un élément du catalogue. Le système comprend des fonctionnalités d’habillage dynamique et un portail web personnalisable destiné à mettre en ligne les images en basse résolution générées par le Media Manager. Une gestion de l’archivage référence les supports sur cartouches LTO, disques durs ou serveurs. Un autre versant de fonctionnalités correspond au Web Traffic System qui intègre un gestionnaire de programmes (moteur de recherche) et un moteur de programmation : le Traffic System permet une gestion multicanaux avec une planification hebdomadaire et journalière par simple Drag & Drop. Un tableau de bord complet de la programmation des chaînes supervise la gestion des contrats pour les droits de diffusion linéaire, la VOD et la Catch-UpTV.

Dans la solution OPEXMedia, c’est le constructeur de processeurs AMD qui fournit aux différents acteurs de la chaîne de production média des ressources de calcul à la demande. Les solutions de transcodage audio et vidéo, ainsi que la diffusion multi plateformes sont assurées par des équipements Broadpeak : ce fabriquant commercialise des produits et des systèmes de streaming vidéo de haute qualité pour tous les types de terminaux (TV, PC, Tablettes, téléphones) et sur tous les types de réseaux (IPTV, open internet, câble, mobile). Les services d’archivage et d’indexation des fichiers média s’appuient sur les technologies d’Active Circle. En effet, pour répondre aux importants besoins en stockage à long terme de contenus numériques de ses clients, OPEXMedia met à leur disposition un service d’archivage en mode Cloud basé sur les solutions d’archivage évolutives d’Active Circle, leur permettant ainsi de décharger leur espace de production et d’assurer la pérennité de leurs contenus, tout en gardant la facilité d’accès à travers le réseau. OPEXMedia leur fournit, à la demande, un espace de stockage virtualisé et extensible, accessible en mode fichiers, intégrant des services de protection de données, de supervision du stockage, permettant de visualiser graphiquement les volumes de données, la capacité de stockage disponible et le taux de remplissage afin d’anticiper l’évolution des besoins. « Le service d’archivage hébergé d’OPEXMedia est flexible et répond à un double besoin : tout d’abord, les clients qui ne désirent pas investir dans une infrastructure recherchent une solution d’archivage en mode hébergé, tout en gardant l’accès à leurs contenus via un réseau rapide. D’autre part, les clients qui ont leur propre infrastructure désirent la compléter par un site distant sur lequel leurs contenus sont répliqués en cas de sinistre » déclare Didier Soucheyre, PDG de Neo Telecoms.

Basé sur la puissante infrastructure de Neo Telecoms qui est l’un des leaders dans le secteur des services d’infrastructure réseau, fibre optique, data centers et Cloud computing, OPEXMedia se positionne, depuis l’automne 2011, comme opérateur de services médias à la demande avec une solution innovante regroupant les outils clé sous forme d’infrastructures et de services à la demande : transport haut-débit et sécurisé de fichiers média, hébergement des données, transcodage audio/vidéo, diffusion multiformats, calcul HPC/ fermes de rendu, solutions d’editing en mode SaaS… Doté d’infrastructures robustes et de moyens de R&D propres, OPEXMedia s’appuie également sur des partenariats techniques et institutionnels qui lui permettent d’innover, depuis une quinzaine d’années, dans l’association de logiciels 3D, de ressources de calcul, de transport et de stockage sécurisés des données. Autant de solutions qui ne devraient pas laisser indifférents les éditeurs de contenus historiques ou nouveaux entrants, qui développent sur internet des canaux alternatifs multiples aux exigences diverses, ayant comme point commun une volonté sévère de réduction des coûts d’exploitation.

http://www.neotelecoms.com

http://www.opexmedia.com