Gros plan sur le Panasonic DC-GH5 avec Laurent Carcenat

Après un lancement remarqué sur le CES 2017, le GH5 faisait, il y a quelques semaines, l’objet d’une présentation officielle à la presse française à la montagne, histoire d’éprouver la performance de son boîtier tropicalisé en alliage de magnésium... Fleuron de la gamme photo Panasonic, il est le premier appareil photo hybride capable d’enregistrer des vidéos en 4K 60p/50p sans cropping. Il embarque, en outre, de nombreuses autres évolutions : stabilisation, viseur, autonomie, focus, compatibilité optique… Laurent Carcenat, responsable formation chez Panasonic France, détaille pour nous, en trois temps, les fonctionnalités et technologies les plus importantes de cet appareil à nul autre pareil !*
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1/ Prêt à tourner en 4K HDR…

Doté d’un capteur 4/3 Live MOS de 20,3 megapixels, le GH5 est doté de capacités hors normes par rapport à son positionnement prix (NDLR : 1 999 euros le boîtier nu). Il filme en 4K ou en Ultra Haute Définition à 24/25/50 et même 60 i/s. S’il enregistre aujourd’hui sur carte SD en 4.2.2 10 bits avec un encodage à 150 Mbps, lors d’une prochaine mise à jour firmware, son débit passera à 400 Mbps All-Intra… Il faudra alors utiliser des cartes SD classe 60. La mise à jour offrira aussi la possibilité de tourner directement en HDR au format Hybrid Log-Gamma (HLG) en interne.

En prévision, l’appareil est d’ores et déjà doté d’un écran et d’un viseur Oled compatibles HDR. Cet appareil supporte les formats .MOV – H.264, Mpeg-4 AVC, AVCHD – avec l’audio LPCM ou pas. Il offre même la possibilité de tourner en slow motion jusqu’à 180 i/s en full HD et 60 i/s en 4K.

 

2/ Une stabilisation et une mise au point d’exception

Prouesse technologique, Panasonic a réussi à synchroniser la stabilisation du capteur et de l’optique, ce qui permet une stabilisation redoutable. On peut filmer en marchant sans système de rig ou de steadicam et obtenir néanmoins des images extrêmement fluides au niveau du mouvement. La stabilisation du capteur s’opère sur cinq axes et la stabilisation optique sur deux.

Le GH5 intègre également un tout nouveau système d’autofocus, offrant un suivi continu des sujets en mouvement, avec un calcul sur 225 zones. La technologie exploitée, baptisée DFD (Depth for Defocus), envoie des informations entre l’objectif et le boîtier jusqu’à 485 fois par seconde. Cette technologie permet, sur des sujets en mouvement, d’obtenir une netteté parfaite, sans pompage, plus performante que ce que proposait le GH4. Grâce à une détection des visages et des regards, on peut notamment envisager de réaliser des interviews sans avoir à gérer le point.

 

3/ Optiques et images : des atouts pour séduire le monde du cinéma

Cet appareil, doté d’une monture d’objectif micro 4/3, bénéficie du parc optique Lumix qui propose déjà des objectifs hybrides vidéo/photo dont l’autofocus est doux et le zoom progressif…

Et bonne nouvelle : désormais, toutes les nouvelles optiques seront systématiquement optimisées pour le tournage. Parmi les dernières nées, le zoom Leica DG Vario-Elmarit 12-60 mm (F2.8-4.0) stabilisé – qui équivaut à un 24-120 mm en 35 mm – représente un objectif polyvalent et tout terrain de premier ordre. Il embarque un stabilisateur d’image ultra performant et sa conception tropicalisée lui assure une résistance à la poussière, aux éclaboussures et aux températures jusqu’à -10 °.

 

Ceux qui le souhaitent peuvent aussi récupérer les optiques d’autres marques et les monter sur le GH5 avec une bague d’adaptation, tout en conservant la stabilisation du capteur sur cinq axes.

Les chefs opérateurs apprécieront aussi, c’est une nouveauté, l’intégration des profils Cinelike D et V et surtout l’ajout, en option, du profil gamma logarithmique VLOG-L. Il s’agit du même VLOG que celui présent sur la Varicam 35. L’opérateur peut intégrer des LUTs personnels et peut même visualiser directement les images qu’il génère avec le LUT choisi.

Laurent Carcenat conclut avec enthousiasme : « Le GH5 possède tant de fonctionnalités que l’on ne peut toutes ici les passer en revue ! Du côté du périphérique audio, je veux juste mentionner l’arrivée d’un module XLR qui va se placer sur la griffe intelligente pour obtenir deux entrées XLR indépendantes qui seront capables d’enregistrer l’audio en 24/96. Enfin, j’aimerais souligner que cet appareil embarque un large choix de configurations personnalisables avec des outils de réglages ou de contrôle très poussés que l’on retrouve historiquement dans les appareils GH (synchro scan, zebras, master pedestal)… Il possède, en outre, un mode waveform avec un réglage des niveaux de luminance 10 bits. Les réglages personnalisés peuvent être sauvegardés sur carte SD et exportables de caméra en caméra… Je pense qu’il y a de quoi s’amuser avec cet appareil qui sera même capable de tourner en 6K anamorphique lors d’une prochaine mise à jour ! ».

 

Prix

• Prix public du boîtier nu : 1 999 € TTC.

• Avec le nouveau zoom Leica DG Vario-Elmarit 12-60 mm (F2.8-4.0) : 2 599 € TTC.

• Prix public du module XLR : 399 € TTC.

 

* Article paru pour la première fois dans Mediakwest #21, p.16. Abonnez-vous à Mediakwest (5 nos/an + 1 Hors série « Guide du tournage) pour accéder, dès leur sortie, à nos articles dans leur totalité.