Start Image a ouvert en 2021 son studi, Start On Air qui s’adapte à de nombreux usages avec ou sans fond vert. © DR
Start Image c’est une histoire de famille, Mohssen (co-gérant), Hadia (co-gérante), Farid (directeur général). C’est également une histoire de passion et une envie qui ne s’est jamais démentie ; celle de proposer un service de qualité.
Mohssen Safadi, en 2004 après avoir été le responsable de la partie location tournage de Perfect Vidéo, décide de prendre son envol comme beaucoup d’anciens de Perfect et crée Start Image. Il prend des locaux sur la Plaine Saint-Denis sur le site des Magasins Généraux (là où se tient désormais le Satis). À l’époque les moyens sont modestes avec une dizaine de caméscopes PDR-150, une dizaine de DSLR Canon et quelques Digital Betacam. Toutefois les clients lui font confiance et progressivement il étoffe le parc de matériels, après un déménagement porte de Clignancourt. C’est l’arrivée en 2009 à Boulogne qui sera le déclencheur.
L’un de ses plus gros clients décide de se rapprocher de TF1 ; Start Image suit ce mouvement. Il agrandit ses espaces et met en place des casiers qui sont devenus une référence pour la location de matériels de tournage. Cela permet d’emprunter le matériel réservé à toute heure de la journée et de la semaine.
« La société a évolué au rythme des innovations technologiques. Nous sommes à même de louer les caméras les plus récentes avec les accessoires les plus performants. Nous sommes des partenaires de services, c’est plus qu’un simple prestataire car nous sommes à l’unisson des besoins de nos clients. Nous les aidons dans la création de leur liste de tournage et nous répondons aux demandes les plus spécifiques », insiste Mohssen Safadi, directeur de Start Image.
Depuis 2013, les équipes se sont étoffées. Toutefois la polyvalence reste une priorité. Les techniciens ne sont pas assignés à une tâche en particulier. Ils sont capables de gérer les caméras, le son. Cela permet de répondre plus facilement à différentes demandes et d’avoir une vision holistique. « Il faut s’adapter en permanence aux différentes situations, faire preuve de résiliences car parfois il faut refaire des listes de tournage dix fois en fonction des ajouts ou suppression de matériels. Si tu n’évolues pas, tu ne peux pas survivre sur ce secteur », poursuit Mohssen.
Investissements massifs
Chaque année, Start Image investit 400 000 euros pour renouveler son matériel, acquérir de nouvelles références. Ces dernières années, la société a développé la partie « lumière » (plus de cent pièces) et « son ». Parmi les derniers achats, Start Image a fait l’acquisition de la nouvelle caméra Burano de Sony et des séries d’optique DZO Film Vespid Retro, Cooke SP3, zoom Angénieux EZ-1PL, zoom Canon 15-120 et 25-250, Ronin 4D 6K. Aujourd’hui, tous modèles confondus, entre les appareils photo hybrides, les caméscopes de poing et quelques PTZ, c’est plus de cent unités de tournages disponibles.
Outre la location de matériels, Start Image a ouvert un plateau de tournage à Courbevoie en 2021. Le studio baptisé Start On Air dispose de beaux volumes puisque c’est un carré de 8 mètres par 8 mètres avec une hauteur sous grill de 3,40 mètres. Le plateau est livré avec un cyclo blanc trois faces, équipé de deux rideaux un noir et un vert pour de l’incrustation. Les rideaux sont montés sur rails et peuvent être placés sur les trois faces du studio. Le plateau est climatisé et bénéficie en plus d’un système de retraitement de l’air, une garantie importante en ces temps de crise sanitaire. Toute l’installation est neuve. Plus de 250 000 euros de travaux ont été effectués pour créer un plateau qualitatif aux normes actuelles.
Dès l’accueil on se sent chez soi. Le lieu est spacieux et confortable, équipé d’une double loge maquillage, d’une salle de bain, de sanitaires adaptés PMR. Les clients peuvent travailler dans un salon doté de plans de travail pour y connecter leurs ordinateurs portables, et d’un coin cosy avec canapés et cuisine adjacente. Ce studio accueille tous types de projets, que ce soit des magazines, de la pub. Il est disponible avec un cyclo blanc, fond vert. Ce plateau est d’une taille suffisante pour de nombreux projets et peut être livré avec ou sans régie. Pour ceux non équipés, Start Image, outre les caméras, possède des régies flight case qui seront parfaites pour les tournages sur ce site.
Une certaine idée du service
Start Image travaille majoritairement avec les producteurs de contenus TV et les diffuseurs à hauteur de 70%, le reste de l’activité est destiné au marché du corporate et agence de communication. « Certains projets pour le digital sont de plus en plus conséquents. Nous avons travaillé récemment pour l’agence de communication de Winamax. Il n’y avait pas moins de dix-huit caméras et une régie complète. Notre souplesse et les différentes solutions que nous pouvons mettre en œuvre sont largement appréciées de nos clients. »
Lors du dernier Salon du Bourget, un client prestigieux, en l’occurrence la NASA, a félicité les qualités de service de Start Image. En résumé, elle disait que ce n’est pas la peine de venir avec son matériel de prise de vues de l’étranger ou de chercher un autre loueur, il faut aller directement chez Start Image ! Une belle récompense pour les équipes qui se démènent sans compter. Start Image c’est une entreprise qui fonctionne car les équipes sont impliquées avec notamment Sébastien Lachaise (direction technique) et Margot Chalom (responsable du planning).
Montée en gamme
Start Image petit à petit étoffe son parc avec une montée en gamme, que ce soit avec les dernières séries d’optique ou bien la caméra Burano de Sony. La société ne s’intéresse pas spécialement au marché du cinéma, néanmoins elle a fourni le matériel pour le long-métrage L’Amour flou de Romane Bohringer. Hasard ou coïncidence, lors de mon passage chez Start Image, je croisais Romane qui venait pour le tournage de son nouveau film dont l’image est faite par Betrand Mouly et elle non plus ne tarissait pas d’éloges sur Start Image. Une histoire de familles, d’amitiés et d’amour du travail comme savent le faire les vrais artisans de l’image.
Article paru pour la première fois dans Mediakwest #57, p. 40-41
