Sunny Side of the Doc 2022 : place aux nouvelles voix !

Le Sunny Side of the Doc est enfin de retour à la Rochelle du 20 au 23 juin ! Après l’édition anniversaire de 2019 (trentième édition), une année blanche puis une édition entièrement numérique, ce marché du documentaire aux ambitions internationales revient pour le plus grand plaisir de tous les acteurs de l’industrie... Mais qu’ont préparé les organisateurs pour ce retour tant attendu ?
Mathieu Béjot et Roman Jeanneau - © Jean-François Augé

Mathieu Béjot, Directeur de la Stratégie et du Développement du Sunny Side, nous présente le vaste programme d’une édition qui sera mixte, car si le retour au présentiel est officiel, le numérique sera aussi de la partie pour convier de nouveaux professionnels… « Les fameuses sessions de pitch seront notamment enregistrées puis mises à disposition sur notre site car l’année dernière, nous avons clairement vu que notre proposition en ligne permet de toucher des gens qui ne venaient pas au Sunny Side. Le cœur du marché restera toutefois physique pour faciliter les discussions créatives et les rencontres professionnelles », explique M. Béjot. « Avec ce principe hybride, nous pouvons inviter des professionnels du documentaire majeurs pour qui le déplacement est complexe. Leur participation à certains événements peut être déterminante pour le bon développement des projets et favorise le dynamisme du marché », complète-il.

 

Un vent de renouveau avec les nouvelles voix !

Cette année, le mot d’ordre du Sunny Side s’incarne dans l’expression « Nouvelles Voix », un fil conducteur inclusif qui mettra en lumière des profils variés, du genre à l’origine géographique. Ainsi, à la grande satisfaction des organisateurs, cette 33e édition accueillera plus de pays représentés (parmi les nouveaux territoires : la Jordanie, l’Iran ou encore le Kenya…) et autant de projets portés par des hommes que par des femmes ! Si ces profils sont « nouveaux », c’est aussi en raison de leur jeunesse et de leurs sujets de préoccupation : 40 % des films sélectionnés sont des premiers ou des deuxièmes projets, tandis que la place des femmes devant la caméra, l’urgence écologique et la géopolitique figurent parmi les sujets les plus traités.

 

Une ouverture sur les nouveaux formats

Pour parvenir jusqu’aux spectateurs, les nouvelles voix passent de plus en plus par de nouvelles voies, elles-mêmes représentées au Sunny Side ! Les plateformes de streaming continuent de prendre leurs marques dans l’industrie mais on observe aussi une montée en puissance des propositions non-linéaires déclinées sur les réseaux sociaux (YouTube et TikTok) ou encore sur les plateformes de podcast, qui ont aussi leur place cette année à La Rochelle. Vitrine des perspectives numériques les plus innovantes, le Pixii Festival, qui s’installera dans plusieurs endroits de la ville du 18 au 23 juin, et en simultané au Grand Palais Éphémère du 17 au 19 juin, présentera aussi au public et aux professionnels un large éventail de créations immersives. 

 

Une édition historique à bien des égards…

C’est ainsi un nouveau chapitre du Sunny Side of the Ddoc qui s’ouvre en ce mois de juin… « Un défi » que compte bien relever Mathieu Béjot, fort de sa connaissance de longue date du marché, et de sa proximité avec Roman Jeanneau. Sa principale attente pour la 33e édition  ? « Retrouver l’énergie, que le business redémarre et que les participants se disent que c’est au Sunny Side que ça se passe… En bref, que les quarante-huit projets que nous présentons se montent tous au final ! ». S’il reconnaît que toutes ces idées de documentaire ne sont pas simples à réaliser, il salue des approches extrêmement foisonnantes qui intéressent la jeunesse. Sur les canaux traditionnels comme émergents, il constate « qu’il y a des gens très bons pour raconter des histoires avec du fond. Et, en même temps, le documentaire est beaucoup demandé ». Cela tombe bien, il ne reste plus qu’à croiser l’offre et la demande… au Sunny Side of the Doc !