Test projo Acer K130 Bien plus qu’un joujou extra !

Il est loin le temps où les itinérants de tous poils partaient avec leur barda sous le bras pour faire leur show dans une salle de meeting où les enjeux sont souvent conséquents. Désormais, grâce à de petites lucioles telles que l'Acer K130, la projection d'images, animées ou non, lors d'un conferencing relève du jeu d'enfant. Mais le K130 est-il pour autant un joujou ?
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MédiaKwest sera, comme d’habitude, franc du collier. Lors du lancement de ces minis, pico ou micro-projecteurs (appellations au choix), nous étions dubitatifs quant à ce que ces petites choses allaient être capables de faire, ou plutôt d’apporter aux, professionnels. Alors que les premiers modèles peinaient à délivrer 30 lumens ANSI au bord de l’épuisement, nous avions tendance à les reléguer dans la catégorie « petites images d’appoint ». Progrès étant, tant au niveau des matrices que de l’électronique et des lampes LED utilisées, ces mini-projecteurs ont acquis leurs lettres de noblesse en bombant le torse et en délivrant des résultats en net progrès, voire spectaculaires. Désormais, nombre de cadors de l’informatique se lancent sans complexes dans la conception et la vente de ces petits engins qui tiennent dans la paume de la main. Récemment, nous avons été intrigués par l’annonce du K130 signé Acer, compatible 3D de surcroît grâce à la technologie 3D/DLP (lunettes non livrées). Place au test.

Ce qu’il y a dans la boîte :

Le produit est tellement riquiqui qu’il en est surprenant (14 x 11,6 x 4,1 cm). Riquiqui, car son alimentation est externe (transfo) et qu’aucune optique n’est proéminente. La compacité du K130, lové dans sa housse, peut en effet lui conférer un aspect joujou, vite dissipé par une micro télécommande complète, un câble pour port universel 24 plots et ses entrées, dont un fort bienvenu port USB. L’ensemble est soigné, et on peut dire « prêt à l’emploi » en 3 minutes montre en main.

Ce que ça sait faire :

Cette petite chose blanche est équipée d’une matrice DLP (Pico) arborant une définition native WXGA 1280 x 800, ce qui n’en fait pas une matrice HD native, comme le stipule Acer dans certains de ses documents. Elle est illuminée par un chemin de lumière appuyé par une lampe LED blanche annoncée pour une durée de vie minimale de 20 000 heures, ce qui laisse le temps de bosser avec l’esprit tranquille. Rappelons à toutes fins utiles que la lampe LED ne nécessite pas un temps de chauffe important et peut être arrêtée brutalement sans rendre l’âme. Elle est refroidie par une ventilation peu discrète, qui dépasse le cadre de la simple brise. L’optique est fixe, et seule une bague assurant la netteté est présente (F=2.0, f=14,95 mm). Sur le terrain, l’image sera de taille respectable avec un recul de 2 à 2,5 mètres.

Concernant les sources acceptées, sachez que l’électronique est compatible UXGA au max (1600 x 1200) et Full HD, 3D incluse. Histoire de faciliter la tâche des itinérants, le K130 embarque un lecteur Office et l’on pourra évidemment charger des fichiers sur une carte MicroSD ou une clé USB, les deux supports étant acceptés. De plus, la liaison Wi-Fi via un dongle optionnel est possible, ce qui est un bon point. Autre bon point : un menu d’accueil / interface sympa. Grâce à des icônes claires, il vous permet d’explorer le contenu des appareils ou clé/carte MicroSD reliés, et donc de les afficher après le tri et la sélection. La navigation dans ce menu est facilitée par la télécommande, mais est également accessible via les touches placées directement sur l’appareil. La mise en place finale du produit est facilitée par un Keystone qui travaille en + /- 40°, en manuel ou en automatique (en auto, il a fonctionné de manière capricieuse durant nos essais). Le menu intégré donne accès à une multitude de réglages, dont celui du contraste dynamique. En temps réel, la mise en place du produit prend moins de 5 minutes (temps de câblage compris), et la reconnaissance avec un PC connecté s’est montrée immédiate durant nos essais.

Sur le terrain : une pêche surprenante

PC connecté, photo, docs Word, vidéo HD prêtes à bondir, le K130 ne s’est vu épargner aucune torture, et force est de reconnaître qu’il s’en est bien sorti. La luminosité, nerf de la guerre de ce type de produit, s’est montrée on ne peut plus satisfaisante. Certes, la vision en pénombre ou semi pénombre est conseillée, mais le K130 peut se révéler opérationnel dans une pièce un peu éclairée (on a écrit, « un peu »). Contrairement à certains de ses confrères, il ne grille pas les blancs et affiche des images relativement équilibrées pour ce type de produit nomade ultra léger. Le ratio de contraste est relativement étonnant, bien plus que la qualité d’une optique qui ne brille pas par sa précision générale (zones de légers flous, bague de réglage imprécise). Cependant, l’affichage des photos est souvent somptueux, encore une fois, compte tenu que l’on a affaire à un pico-projecteur de 430 grammes. Comme stipulé en amont de notre test, l’interface d’accueil est une excellente gare de triage des sources et types d’images (photos, vidéo), et rend de sacrés services. La fidélité chromatique est acceptable, sans dérives choquantes, mais sur ce point encore, ne vous attendez pas à une restitution parfaite de la carnation des visages ni à une lisibilité maximale de certaines lettres et détails de documents Word par exemple. Mais il est indéniable de constater un rendu général plus que satisfaisant, tenant presque du « petit miracle » quand on a cette petite boîte blanche sous les yeux. La diffusion de vidéos et d’extraits de films est acceptable en termes de fluidité et de tenue globale. On est bien au-delà des « images d’appoint » avec ce produit.

En conclusion, pour un prix modéré, l’Acer K130 peut rendre de loyaux services aux professionnels nomades et itinérants en étant rapide à installer, suffisamment pêchu pour animer une présentation dans la semi pénombre, et clair dans son affichage de documents et de photos. Il pourra également satisfaire les gamers et geeks de tous poils, mais ne sera pas forcément un as dans la retranscription du Blu-ray d’Alien, car il n’a pas été conçu pour cela. Une petite machine diablement séduisante.

Ce qui va :

– Compacité, housse et connectique
– Luminosité qui dépasse nos espérances
– Ratio de contraste correct
– Interface d’accueil
– Compatibilité UXGA et 3D/DLP
– Réglages simples
– Lecteur Office intégré
– Mise en route ultra rapide
– Télécommande
– Arrêt immédiat et reprise en un clin d’œil
– Mémoire interne de 2 Go

Ce qui va moins bien :

– Optique fixe assez imprécise
– Pas de lunettes 3D livrées
– Bruit de fonctionnement
– Retranscription des films
– Dongle Wi-Fi non fourni
– Colorimétrie pas toujours fidèle
– Correction keystone auto capricieuse

Caractéristiques

Modèle DLP/matrice 1280 x 800 en natif
300 lumens ANSI
Ratio de contraste de 10.000/1 (mode dynamique ON)
F=2.0, f=14,95 mm, mise au point manuelle
Correction Keystone manuelle +/- 40° ou auto
Durée vie lampe LED : 20 000 heures mini
Mémoire interne : 2 Go
Connectique : port universel 24 broches (RVB, composante), HDMI, USB, microSD.
Dongle Wi-Fi optionnel
Lecteur Office intégré, Acer EquiView et MobiShow
Mode Eco
Dimensions : 140 x 116 x 41 mm
Poids : 430 g
Prix : 480 Euros