70e Festival de Cannes – Plus de 60 films soutenus par le CNC

Non moins de 64 films sélectionnés au 70e Festival de Cannes (17-28 mai) ont reçu une aide du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) : avance sur recettes, mais aussi des aides aux cinémas du monde, à la numérisation des œuvres cinématographiques de patrimoine, aux nouvelles technologies en production, à la distribution, à l'écriture et au développement... Le cumul étant également possible.
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Frédérique Bredin, présidente du CNC, se réjouit : « Le CNC et le Festival de Cannes portent tous deux la même ambition depuis 70 ans : faire vivre la grandeur du cinéma. Sur l’ensemble des sélections, grâce à ses aides sélectives, le CNC a accompagné 64 films, témoignant une nouvelle fois de la pertinence du système français de soutien à la création ».

L’Avance sur recettes a été accordée à vingt films figurant dans les différentes sélections du Festival, dont les films de grands réalisateurs tels que Michael Haneke, André Téchiné, Arnaud Desplechin, Claude Lanzmann, Agnès Varda et JR, Claire Denis, Jacques Doillon, Mathieu Amalric, Philippe Garrel, Barbet Schroeder ou encore Robin Campillo.

Cette aide favorise en outre l’émergence de nouveaux talents, comme en témoignent ces huit premiers ou deuxièmes films aidés : Carré 35 de Eric Caravaca en séance spéciale, Jeune Femme de Léonor Serraille et Après la guerre d’Annarita Zambrano à Un Certain Regard, Nothingwood de Sonia Kronlund à la Quinzaine des Réalisateurs, Ava de Léa Mysius, Petit Paysan d’Hubert Charuel et Une vie violente de Thierry de Peretti à la Semaine de la Critique, et enfin, Belinda de Marie Dumora et Pour le réconfort de Vincent Macaigne, projetés à l’Acid.

« Cette forte présence de films soutenus par l’Avance sur recettes montre l’importance capitale de cette aide pour la production cinématographique. Elle permet également l’émergence d’une nouvelle génération de réalisateurs, notamment de femmes, avec les sélections de Léa Mysius, Léonor Serraille ou encore Annarita Zambrano », indique Frédérique Bredin.

 

Projetés dans les différentes sélections cannoises, treize autres films ont bénéficié de l’Aide aux cinémas du monde : Hikari de Naomi Kawase et A Gentle Creature de Sergei Loznitsa en Sélection officielle, Aala Kaf Ifrit de Kaouther Ben Hania à Un Certain Regard, A ciambra de Jonas Carpignano, I Am Not a Witch de Rungano Nyoni, L’Intrusa de Leonardo Di Costanzo, et Marlina Si Pembunuh dalam Empat Babak de Mouly Surya sélectionnés à la Quinzaine des Réalisateurs, Sicilian Ghost Story de Fabio Grassadonia et Antonio Piazza et Los Perros de Marcela Said à la Semaine de la Critique.

« Ces films attestent de l’ambition du CNC : encourager une création cinématographique mondiale diversifiée et ambitieuse, faisant de la France, le premier financeur du cinéma d’auteur dans le monde », ajoute Frédérique Bredin.

 

Véritable laboratoire de créateurs, le court métrage est lui aussi valorisé par le CNC, comme en attestent les cinq œuvres suivantes présentées dans différentes sélections : Pépé le morse de Lucrèce Andreae, Retour à Genoa City de Benoît Grimalt, Tijuana Tales de Jean-Charles Hue, Les Enfants partent à l’aube de Manon Coubia, et Le Visage de Salvatore Lista.

Enfin, le CNC présentera une copie restaurée de La bataille du rail de René Clément (1946) en partenariat avec l’Ina, et de Babatou, les trois conseils de Jean Rouch (1976). De plus, six films ayant obtenu l’Aide à la numérisation des œuvres cinématographiques de patrimoine seront projetés dans le cadre de Cannes Classics : Le Salaire de la peur (1953) de Henri-Georges Clouzot, Ai no korîda (L’Empire des sens) (1976) de Nagisa Oshima, L’Atalante (1934) de Jean Vigo, Paparazzi (1963) de Jacques Rozier, Belle de jour (1967) de Luis Buñuel et L’Interview de Xavier Giannoli (1998, 15 min, France).

 

La liste complète des films soutenus par le CNC ainsi que l’intitulé des aides qui leur ont été accordées est à retrouver ici