Grâce au soutien de nombreux partenaires techniques, Import/Export 2017 propose à deux réalisateurs – l’un français, Arthur Shelton ; l’autre québécois, Jimmy G. Pettigrew – une première expérience de réalisation à l’étranger. Chacun est invité à travailler avec des comédiens et une équipe de plateau du pays d’accueil. La production exécutive des deux projets est assurée par une même équipe franco-québécoise.
Depuis 2008, Spira, coopérative de cinéma de Québec, est associée à la production du projet et, depuis 2010, France Télévisons assure la diffusion d’au moins un des films réalisés dans le cadre de « Histoires courtes », émission partenaire.
Parmi les participants des précédentes éditions, citons Arnaud Malherbe, Patrick Boivin, Christian Laurence, Marc Andréoni, Sophie Dupuis, Nicolas Boulenger ou Stéfan Miljevic. Pour eux et pour bien d’autres, Import/Export a marqué un tournant dans leur développement professionnel.
À l’heure de partir pour Québec accompagner le jeune normand Arthur Shelton, dont La vie d’une autre avait été projeté hors compétition au Festival Off-Courts 2016, nous avons demandé à son chef opérateur, Fabien Drugeon, de nous expliquer ses choix techniques :
« Pour l’Import-Export d’Arthur Shelton, j’ai choisi de tourner avec la Blackmagic Design URSA Mini 4,6K. Cette caméra comble le vide existant jusqu’ici entre des caméras type DLSR ou mirrorless, qui peuvent être très performantes mais pas toujours très adaptées aux tournages, et les caméras de cinéma numérique, comme l’Alexa ou la Red, qui représentent un coût que ce genre de production ne peut pas toujours envisager.
« Blackmagic Design a appris de ses erreurs d’ergonomie des précédentes caméras, mais a gardé l’essentiel de ses qualités, en les améliorant même. Les menus sont simples et vont droit à l’essentiel ; toutes les fonctionnalités sont intéressantes et pas toujours répandues sur les autres marques (clap numérique, Lut 3D…). La possibilité de tourner en Raw est toujours là, mais on peut désormais opter pour le DNG compressé 3:1 ou 4:1 à la manière du Red Raw lui aussi compressé; cela permet d’éviter les stockages déraisonnables.
« Sur le set, tout en tournant en Flat, on peut utiliser des Lut 3D pour la prévisualisation. Ce qui permet, à la mise en scène, d’avoir un retour image que je trouve plus parlant et inspirant que de voir une image LOG grise ou un REC709 arbitraire. »
Après le Québec, l’équipe Off-Courts accueillera en mai, à Trouville, en Normandie, le réalisateur québecois Jimmy Pettigrew. À suivre donc… en attendant le 18e Festival Off-Courts Trouville qui se déroulera du 8 au 16 septembre prochain.
* RFC à Madagascar, FICFA en Acadie, Festival Court Francophone de Pologne, Festival Cinéma des Peuples à Imouzzer-Maroc, Ciné Institute en Haïti…