Le jury, dont les critères de sélection étaient tout autant artistiques, techniques que financiers, a dû faire son choix entre plus de 500 candidatures issues de 32 pays différents. Des chiffres qui témoignent du succès de ce programme, créé il y a maintenant quatre ans par l’Institut français d’Afrique du Sud, et piloté depuis 2018 par Tshimologong Precinct, grâce notamment à un financement de l’AFD (Agence Française de Développement).
« La plupart des projets des candidats étaient à la fois très pointus et très créatifs. Ils sont à l’image de la vitalité et de la singularité du continent africain dans le domaine des cultures numériques et des nouvelles technologies » observe Tegan Bristow, directrice du Festival Fak’Ugesi et membre du jury cette année.
« Participer au jury du DLA a été une expérience très enrichissante » se félicite quant à elle Mounia Aram, jurée de la catégorie « Animation ». « Je suis fière d’avoir rejoint l’écosystème DLA qui fédère aujourd’hui une large communauté d’experts, partenaires, mentors, et alumnis. Plus qu’un programme, le Digital Lab Africa se positionne comme une véritable plateforme centrale et incontournable dédiée aux ICC et aux cultures numériques en Afrique sub-saharienne ».
Crise de la covid-19 oblige, le Digital Lab Africa a néanmoins dû s’adapter au contexte, tout en tenant au mieux ses promesses : Si l’appel à candidatures a été maintenu jusqu’à son terme en respectant les délais prévus, les programmes d’incubation et résidences remportés par les lauréats ont dû être, eux, soit reportés, soit transformés en un format virtuel. Une évidence pour Lesley Williams, CEO de Tshimologong Precinct, qui perçoit aussi dans la crise de la covid-19 une opportunité d’adapter les programmes et activités de l’incubateur pour mieux accompagner les entrepreneurs :
« L’immobilisation brutale de l’économie et le confinement des populations à travers le globe a révélé au monde l’importance et le besoin de plateformes en ligne et de contenu dématérialisé » constate-t-elle. « Aujourd’hui encore plus qu’hier, la réinvention des formes artistiques et des modèles sur lesquels repose le secteur culturel à travers le numérique et les nouvelles technologies apparait essentielle. Le Digital Lab Africa, est certainement un des meilleurs outils pour stimuler et accompagner les acteurs de cette révolution numérico- culturelle en Afrique. Aussi, je me félicite que cette 4ème édition soit maintenue et adresse toutes mes félicitations aux neuf lauréats qui rejoignent ainsi la grande famille du DLA ! ».
Liste des gagnants du DLA#4 :
Catégorie Animation :
– Bokang Koatja (Afrique du Sud) / « Mannerisms » – Natasha Nayo (Ghana) / « Message beats »
– Ridwan Moshood (Nigeria) / « In my hood »
Catégorie Jeux video :
– Robert Mensah (Nigeria) / « Outcome »
– Tristan Mocke (Afrique du Sud) / « Qyn »
Catégorie réalités immersives :
– Melisa Allela (Kenya) / « Sigana : Tales of Lawino » – Joey Ekunwe (Nigeria) / « The slavery of science »
Catégorie musique :
– Sizo Hlophe (E-Swatini) / « Antidote music »
Catégorie art numérique :
– Lara Sousa (Mozambique) / « Katalina / Kalunga /Karonga – Sea Waved Tales »
Membres du comité de sélection :
Catégorie Animation :
– Mounia Aram / Mounia Aram Company (France)
– Olivier Catherin (France)
– Eric Reginaud / Ciclic (France)
– Lesego Vorster / Hidden Hand Studios (Afrique du Sud)
Catégorie Jeux video :
– Hugo Obi (Nigeria)
– Francis Ingrand / SNJV / Plug In Digital (France)
– Nicholas Hall / Make Games SA / IESA (Afrique du Sud) – Sidick Bakayoko / Paradise Games (Ivory Coast)
Catégorie réalités immersives :
– Kirstin Lee Grey / Electric South (Afrique du Sud)
– Michael Swierczynski / NewImages Festival (France) – Bruno Masi / INA (France)
Catégorie musique
– Claire Métais / Music in Africa (Afrique du Sud) – Thibaut Mullings / IDOL (Afrique du Sud)
– Pierre- Marie Oullion / Arty Farty (France)
Catégorie art numérique :
– Oulimata Gueye (France)
– Tegan Bristow / Fak’Ugesi Festival (Afrique du Sud)
– Bénédicte Alliot / Cité internationale des arts (France)