JVC GY HM200E

JVC fut l’un des premiers constructeurs à s’engager sur la voie du 4K UHD. Aujourd’hui, sa gamme est complète avec différents modèles pour différents usages. Le modèle HM200E sorti au printemps 2015 est extrêmement polyvalent puisque ce caméscope de poing peut être utilisé en 4K, HD, SD. Autre caractéristique dont JVC s’est fait une référence : la possibilité de streamer du contenu, ou de le transférer (Upload) vers un FTP. 
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Le caméscope HM200 est très compétitif en terme de prix et plutôt bien doté en terme de fonctionnalités. Il pourra séduire les JRI, les chaînes d’information en continu qui veulent diffuser très rapidement leurs contenus mais aussi les producteurs qui veulent commencer à tourner des contenus en 4K. Très polyvalent, le caméscope peut enregistrer en 4K (3830 x 2160), HD (1920 x 1080 ou 1280 x 720) mais aussi SD (720 x 480 ou 720 x 576) et Web (plusieurs formats possibles). Lorsque l’enregistrement ne se fait pas en 4K, il est possible d’enregistrer jusqu’en 60p.

 

 

Prise en main

Le caméscope a une ergonomie classique mais on peut dire qu’il est vraiment bien pensé et optimisé pour une utilisation de JRI, car il existe des fonctions qui permettent de gagner en efficacité, quand on est seul sur le terrain et qu’il faut envoyer ses images ou les diffuser en streaming.

L’écran n’est pas tactile, comme cela se généralise sur des modèles concurrents, mais la navigation est rapide grâce à un petit joystick multidirectionnel, placé sur le côté de l’écran. Pour revenir sur la page précédente, il suffit de valider le bouton « Cancel » placé sous le joystick. Il possède une résolution de 920 000 Pixels, ce qui sera suffisant pour faire la mise au point en prise de vue 4K. C’est un écran LCD, il aurait pu être OLED mais le prix s’en serait ressenti. L’écran se retourne complètement et permet ainsi dans le cas d’une utilisation en solo, de pouvoir se filmer (Mode selfie vidéo !).

Le menu est complet et va permettre facilement de régler finement les nombreux paramètres. Nous ne détaillerons pas l’ensemble de ces paramétrages car JVC n’a rien oublié, et il vaut mieux se référer au mode d’emploi pour ceux qui ne sont pas forcément à l’aise avec ces réglages surtout dans le cadre d’une utilisation JRI. Toutefois personne n’a besoin de toute cette infinité de réglages, JVC a donc prévu de laisser le soin aux utilisateurs de créer leur propre « espace de travail ». Il est possible d’assigner des boutons (neuf en tout) pour des fonctions que personnalise l’utilisateur. Il est possible également d’assigner en plus des neuf boutons, le joystick de déplacement dans les menus présents sur l’écran. Ainsi, le cadreur peut par exemple décider que la flèche de gauche va créer un marqueur « Bonne Prise » et la flèche de droite va déclencher une autre fonction au choix. En maintenant appuyé le bouton Menu sur l‘écran on accède à un menu favori. Ce qui veut dire qu’un utilisateur peut personnaliser son menu, n’y enregistrer que les fonctions qu’il juge essentielles à son usage. Attention, il n’y a pas de mémoire interne dans le caméscope. L’ensemble des réglages sur l’image et sur l’ergonomie ainsi que la personnalisation du caméscope doivent être enregistrés sur une des cartes SD. Il est donc conseillé d’avoir une carte de faible capacité qui comprend l’ensemble de ces données. Si le caméscope est utilisé par plusieurs personnes, cela permet de pouvoir importer ses données à chaque nouvelle utilisation.

 

 

 

Pour aller plus loin

Le caméscope séduira les plus exigeants qui veulent rentrer dans le détail des fonctions, car tout est réglable manuellement. Il existe également des fonctions d’aide et d’assistance comme le mode d’assistance de mise au point (Mode Area = Il faut bouger la bague de mise au point et permettre de passer successivement dans l’un des cadres). Comme sur les appareils photographiques, le caméscope dispose d’un mode de mise au point avec une détection de visage.

Le caméscope est pilotable à distance, il faut le passer en mode Remote Edit Mode et les images apparaissent sur un device mobile (smartphone, tablette) ou via un PC. Le caméscope peut se connecter en USB pour décharger les images vers un ordinateur.

Fonction pratique, quand le caméscope est utilisé par exemple sur pied pour une captation d’un événement, il est utile de pouvoir verrouiller l’ensemble des réglages. Pour cela, il suffit de maintenir appuyé pendant 5 secondes la touche Cancel présente sur le côté de l’écran de contrôle.

Il existe plusieurs modes d’enregistrement sur les cartes SD. Du mode pré-enregistrement qui va enregistrer en mémoire tampon une boucle de 5, 10 ou 15 sec, au mode clip continu qui va enregistrer différentes séquences mais qui les regroupe dans un seul clip (il faut appuyer 2 secondes sur le déclencheur pour quitter ce mode). Parmi les autres fonctions, on trouve un time lapse (on choisit le nombre d’images que l’on veut enregistrer) et la durée entre ces images. Par exemple, on enregistre 3 images toute les 3 minutes.

La gestion audio est tout aussi complète que la vidéo. Le caméscope est livré avec une poignée détachable qui comprend les commandes de zoom et les entrées XLR.

 

 

 

Dans le détail

L’optique utilisée est de nouvelle génération par rapport aux modèles précédents de la gamme, elle est plus lumineuse avec un diaphragme qui ouvre à f/1.2, et elle bénéficie d’un vrai grand angle 29,6 mm. L’optique possède deux bagues, une de mise au point manuelle et une pour les focales. La vitesse du zoom est paramétrable, depuis le menu ou depuis un switch à trois positions sur la poignée (H, M, L). Le zoom optique est de 12x, et il peut être poussé à 24x en numérique. Cette fonction numérique n’est disponible qu’en HD mais pas en 4K, car la fonction numérique consiste à zoomer dans l’image.

Le capteur CMOS de 12,4 mégapixels est de taille 1/2.3” (9 MPixels pour capteur 1/2.5” effectif). Le caméscope utilise un processeur Falconbird II qui assure à la fois l’encodage 4K et l’encodage double flux de streaming. L’enregistrement se fait en .mov et en AVCHD, permettant un montage natif dans Final Cut Pro. Comme de nombreux caméscopes, le modèle HM200 est pourvu d’un double slot pour carte SDHC/SDXC. Cela offre une très grande souplesse d’utilisation et un choix de configurations multiples comme enregistrer simultanément sur les deux cartes, les meilleures prises sur l’une des deux cartes, ou bien des fichiers Proxy pour le web sur une carte et HD sur l’autre. Raffinement suprême, il est possible de « streamer » les contenus tout en les enregistrant. Le caméscope est ajustable en terme de luminosité via deux gris neutres (1/4 et 1/16), ce qui permet d’éviter de fermer le diaphragme et de maintenir sa profondeur de champ. Le caméscope possède une sortie HD SDI 3G et une sortie HDMI (Compatible 4K).

 

 

 

Le 4K et le streaming

JVC propose sur ce modèle à la fois des fonctions 4K et de streaming. Attention toutefois le streaming ne fonctionne pas en 4K !
Le caméscope est capable d’enregistrer et de relire des contenus 4K (3840 x 2160) en 24p, 25p et 30p avec le codec H264 à 150 Mbps. Le caméscope est bien évidemment compatible HD en 4:2:2 à 50 Mbps. En enregistrement 4K, il faut une carte SD UHS-I U3 ou supérieure (Pour la HD en 

QuickTime, il faut une carte SD de Classe 10).
Le caméscope est doté de fonctionnalités indispensables pour les JRI, les producteurs indépendants, qui souhaitent diffuser rapidement leur contenu à la rédaction d’une chaine, d’une agence de presse ou d’un réalisateur qui souhaite mettre à disposition rapidement son contenu sur une plateforme comme YouTube.

Les paramétrages sont assez simples, et l’utilisateur est guidé au fur et à mesure. La première chose est de connecter sur le port Host du ca- méscope (port USB), un adaptateur qui pourra être un dongle pour se connecter en Ethernet, un dongle wi-fi ou bien une clef 3G/4G. Attention toutefois à choisir un adaptateur compatible. Pour cela il faut se rendre sur le site de JVC qui liste les produits compatibles. Il y en a de plus en plus au rythme des mises à jour du caméscope. Autre point important, si le caméscope est en mode 4K, les fonctions réseau ne sont pas disponibles, il faut rebasculer en HD ou un autre format pour que cela fonctionne.

Dans le viseur le symbole réseau clignote pour indiquer qu’il voit le dongle. Quand le réseau est trouvé, le logo devient blanc et fixe. Il est possible depuis le caméscope de se connecter à un ordinateur ou un appareil mobile quel qu’il soit, et depuis cet appareil de piloter le caméscope, de faire des réglages, ce qui est beaucoup plus simple que directement via les menus. Lorsque les deux appareils sont appairés, le caméscope devient esclave de la télécommande, et on a accès à des fonctions originales comme le pilotage du zoom. Il devient possible de mémoriser trois valeurs de zoom différentes et de les déclencher depuis sa tablette ou son smartphone. Le caméscope dispose de 4 mémoires qui permettent de mémoriser 4 réglages différents de réseau.

Lorsque le caméscope est réglé pour uploader ses fichiers, il est possible de n’envoyer que les fichiers qui ont été marqués. C’est un gain de temps énorme lors du chargement des clips. L’upload peut se faire en même temps que le caméscope continue à filmer autre chose.

Le caméscope peut également être utilisé en streaming, et diffuser en continue ce qu’il filme. Il est possible de capter un événement et de le diffuser sur une plateforme de streaming, ou de l’envoyer vers un serveur. Il existe un service payant de streaming qui se nome ZIXI et qui fait partie des protocoles supportées par JVC permettant de garantir une qualité de service même en cas de pertes de paquets de données. Les flux de streaming sont acheminés vers la plateforme ZIXI ou vers un serveur dédié par ZIXI.

 

 

Conclusion

Un caméscope plutôt bien placé en terme de prix (2200 € HT), de nombreuses fonctions, du 4K et du streaming. Des atouts pour séduire, et concurrencer les autres constructeurs de cette catégorie. Le seul regret est qu’il ne dispose pas d’un écran tactile qui permettrait d’accéder plus facilement aux contenus enregistrés.