Aussi la SCAM publiera-t-elle chaque année une étude complète de la répartition entre femmes et hommes au sein de ses membres.
Au regard de l’étude décennale 2009-2019 publiée l’an dernier, un légère évolution en faveur d’un rééquilibrage entre femmes et hommes parmi les membres de la Scam se confirme : 39% des membres sont des femmes (37% en 2019) et elles représentent 45 % des nouvelles adhésions. Néanmoins, qu’il s’agisse de la répartition des droits par tranche de revenus ou des horaires de diffusion à la radio comme à la télévision, les autrices restent trop souvent à la peine !
La répartition selon les droits : la part des femmes progresse lentement (+ 1 point)
Les revenus les plus élevés sont toujours l’apanage des hommes, mais l’écart diminue année après année. En 2020, 35 464 ayants droit ont perçu des droits dont 37 % de femmes.
Les primo diffusions des oeuvres télévisuelles : à quand la diversité des regards ?
Le documentaire unitaire reste un privilège masculin avec 59% d’œuvres 100% masculines (+ 2 points par rapport à 2019). Si les femmes sont toujours les plus nombreuses (69%) dans la traduction audiovisuelle avec 6 points de plus qu’en 2019, leur visibilité augmente également dans les nouvelles technologies (+ 8 points). Dans le reportage d’investigation, 33 % (+ 1 point) d’œuvres féminines sont comptabilisées, et 32 % (+ 4 points) de coréalisatrices d’œuvres mixtes.
La répartition des oeuvres sur les chaînes de télévision : alerte rouge sur la répartition horaire !
Malgré les effets d’annonce appuyés pour un objectif parité, on observe une lente érosion de la place des femmes, y compris dans le service public : France 2 et Public Sénat sont identiques à 2019, France 3 perd 1 point et France 5 perd 2 points. Arte s’approche très doucement de la parité avec 41% d’œuvres signées par des autrices (+ 2 points). Canal+ est en légère amélioration (+ 2 points par rapport à 2019) mais la part des femmes (24%) reste honteusement faible. A noter l’entrée, dans l’étude, de la chaîne parlementaire (LCP) qui fait office de mauvais élève, avec à peine un tiers, voire moins, de diffusion d’œuvres de femmes, toutes tranches horaires confondues.
Les primo diffusions des oeuvres radiophoniques : un fossé qui s’élargit
La voix des femmes porte mieux à la radio qu’à la télévision, mais les hommes sont fortement majoritaires avec 60% d’œuvres déclarées contre 38% pour les œuvres féminines (- 6 points par rapport à 2019). Si on note une évolution de la diffusion des œuvres d’autrices aux heures de grande écoute, la tendance générale stagne (France Inter) voire recule : France Culture perd un point par rapport à 2019 et France Bleu ne compte qu’un tiers de femmes (- 2 points).
L’étude complète est disponible en ligne sur scam.fr