La vitalité du cinéma Français fait figure d’exception mondiale !

En 2024, l’exception culturelle cinématographique française nous a apporté "Un p’tit truc en plus" et d’autres succès qui l'ont distingué à l’échelle internationale !
En 2024, Un p’tit truc en plus d’Artus a réalisé le plus gros score pour un premier film français depuis Emmanuelle en 1974 ! © Cine Nomine

2024 aura été une année où le cinéma français aura réalisé des performances hors normes en termes d’entrées en salle et de parts de marché à l’international… Avec des récits singuliers s’ouvrant aux enjeux contemporains et des choix artistiques parfois ultra audacieux, notre cinématographie française – au carrefour de l’innovation et la tradition – a fortement marqué les esprits comme le souligne le bilan 2024 du CNC…

 

Un dynamisme atypique

Avec 181,3 millions d’entrées en salles de cinéma en 2024, en progression de près d’un million d’entrées par rapport à 2023 et en recul d’à peine 12,8 % par rapport à l’avant crise – et même de 2,7 % seulement si l’on considère les huit derniers mois de l’année – la France creuse l’écart avec tous les autres pays comparables.

De mai à décembre, les entrées en salles ont décollé hormis en Juillet / Aout avec un sommet en Juin de + 38,4%….

Tous les grands pays d’Europe, mais aussi les Etats-Unis, sont en recul par rapport à leur fréquentation 2023, de -1 % en recettes pour le Royaume-Uni jusqu’à près de -7 % en entrées pour l’Allemagne alors que l’hexagone affiche +0,5%.

Surtout, l’écart de ces mêmes pays avec leur fréquentation d’avant crise (moyenne 2017-2019) s’établit dans des proportions très supérieures à celle de la situation française. Ainsi, d’après les données Comscore, à fin novembre 2024, l’Allemagne enregistre une fréquentation en retrait de 17 % par rapport à la moyenne janvier-novembre 2017-2019, l’Italie de -19 % et l’Espagne de – 22  %.

Quant au marché américain, il accuse un retard de recettes de 25 % par rapport à la période 2017–2019, le Royaume-Uni de 16 % et la Corée du Sud de 45 %.

 

Une part de marché au plus haut

Avec 44,4 % en 2024, la part de marché des films français s’élève aussi au meilleur niveau recensé depuis quinze ans (45,5 % en 2008, année de Bienvenue chez les Ch’tis et Astérix aux Jeux Olympiques), analogue à celle de 2014 (année de Qu’est-ce qu’on fait au bon Dieu, Supercondriaque et Lucy) et bien supérieure à la moyenne d’avant crise soit 37,2 %.

Aujourd’hui, le cinéma français sait tout faire comme le souligne Olivier Henrard

Président du CNC (par intérim) et cet eclectisme est sans doute la clé de son succès international…  «  Notre cinématographie se saisit de tous les genres et tous les récits, pour tous les publics.  C’est la diversité et la singularité de nos œuvres – drame historique, récit générationnel, film musical, comédie sociale, documentaire, film d’animation – qui expliquent un rebond de la fréquentation globale et une part de marché de nos films nationaux sans équivalents dans le monde.
Une mise en regard de ces résultats avec tous ceux des pays comparables est la meilleure preuve de l’excellence artistique et industrielle de notre modèle d’exception culturelle »

En effet, le cinéma français en 2024 a démontré sa vitalité et son éclectisme en cumulant plus de 80 millions d’entrées grâce à des succès aussi différents et, pour certains, inattendus, que Un p’tit truc en plus (plus de 10M), Le Comte de Monte Cristo (plus de 9M), L’Amour ouf (plus de 4,7M), Monsieur Aznavour (2M), Cocorico (1,9M), Chasse Gardée (1,9M), En fanfare (1,5M), Maison de retraite 2 (1,5M), Les Segpa au ski(1,3M), Chien et Chat (1,1M) ; Emilia Perez et Le dernier jaguar (1M chacun) ; Le fil Frères, Quand vient l’automne et Louise Violet (plus de 600 000 chacun) ; L’histoire de Souleymane (500 000) ; Le deuxième acte(près de 500 000) ; Golo & Ritchie et Vingt Dieux ! (plus de 400 000 chacun).

 

Une nouvelle génération

L’année 2024 a ainsi été particulièrement riche pour l’émergence de jeunes cinéastes qui incarnent le renouveau et qui ont su trouver leur place dans les salles ou les plus grands festivals du monde avec, par exemple, des premiers films aussi prometteurs que Ni chaînes ni maîtres de Simon Moutairou, Vingt Dieux de Louise Courvoisier, Le Royaume de Julien Colonna, Les fantômes de Jonathan Millet, Le dernier des Juifs de Noé Debré ou encore Diamant Brut d’Agathe Riedinger – sans parler d’Un p’tit truc en plus, qui réalise le plus gros score pour un premier film français depuis Emmanuelle en 1974 (8,89 millions d’entrées) et qui se classe dans le Top 10 des films français les plus vus !

 

 

Une présence remarquable dans le Top 5

Les films français se distinguent aussi avec la présence de trois productions dans le top 5, qui ont réalisé plus de 25 millions d’entrées à elles seules : Un p’tit truc en plusLe Comte de Monte Cristo et L’amour ouf. Un tel chiffre n’avait plus été atteint depuis 2011, année d’Intouchables et de Rien à déclarer et c’est deux fois plus que le cumul des trois premiers films français de 2023.