Nazar Palmus, un long-métrage et des petites caméras

Nazar Palmus est le second film de Srinath C. Samarasinghe. Une production à tout petit budget et qui s’appuie sur du financement participatif pour finaliser et peaufiner la postproduction et les effets spéciaux.
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Pour son premier film, Un nuage dans un verre d’eau, Srinath C. Samarasinghe avait mis cinq ans pour monter son plan de financement. Un financement traditionnel avec avance sur recettes du CNC et l’intervention de la Sodec (Québec). Pour ce nouveau film, Nazar Palmus, qui est un film d’amour et de vengeance, un film poétique qui mêle réalisme et surnaturel, le réalisateur a pris une autre direction. Il a surtout voulu être totalement indépendant dans ses choix esthétiques et de narration.

 

Ce film est avant tout l’histoire d’une rencontre entre un réalisateur et de jeunes producteurs. Lieurac Productions et Karma Prodworks, à l’origine du projet, réunissent autour d’eux Tv Only, Trampofilms et Vidéo de poche pour les accompagner dans cette aventure. Tous sont unis par la même envie de faire du cinéma autrement. Thriller fantastique, Nazar Palmus est un film original comme il en existe peu dans le cinéma français.

 

« J’avais commencé à écrire le scénario, et j’ai rencontré cinq producteurs en avril 2014, qui ont décidé de suivre le projet. Tout s’est fait très vite et nous avons tourné en aout », précise Srinath C. Samarasinghe. Pour arriver à cela, le réalisateur s’est dirigé vers un mode minimaliste en termes de moyens de prise de vue. « Nous avons utilisé des caméras GoPro modifiées qui permettent d’être équipées d’optiques cinéma. Ces caméras sont modifiées par la société Back-Bone au Canada. Nous avions ainsi des caméras RibCage 2.0 pouvant recevoir des optiques en C Mount. Nous avons principalement filmé avec un zoom 17- 68 mm », précise Srinath C. Samarasinghe.

« Une fois que nous connaissons les limites de la GoPro nous les contournons. La caméra n’est pas idéale en basse lumière, nous avons donc également utilisé une caméra Pocket Camera Blackmagic avec les optiques Angénieux. Ces caméras, ce sont comme des stylos, elles sont légères, offrent une souplesse dans la réalisation et la narration. »

 

Le film utilise également des prises de vues de drone, qui ont été faites avec une GoPro mais avec son optique de base. Les images ont été filmées en format RAW GoPro. Le film a été tourné en 14 jours, toutefois quelques séquences complémentaires ont été tournées. Soit au total 20 jours pour un long-métrage ce qui est déjà une prouesse !

 

 

À propos de Srinath C. Samarasinghe

Né le 9 février 1978 à Téhéran en Iran, Srinath Christopher Samarasinghe a grandi à Paris. Son grand-père, ancien projectionniste, puis gérant d’un cinéma au Sri Lanka, lui insuffla l’envie de raconter des histoires. Aujourd’hui, scénariste et réalisateur, Srinath questionne dans ses films les rapports humains, la vie, la mort, le hasard, l’amour et la violence.

 

Après avoir réalisé plusieurs courts-métrages très remarqués (Le coffre de Gabin, 2005, Karma, 2003), Srinath réalise en 2012 son premier long-métrage un nuage dans un verre d’eau, porté par la critique. www.back-bone.ca