Une première cette année : deux prix CST

La CST, qui décerne tous les ans depuis 1951, à l’occasion du Festival de Cannes, le Prix CST de l’artiste technicien, a cette année décidé de créer « Le prix de la jeune technicienne de cinéma » afin d’encourager la parité. Les deux lauréats 2021 sont…
Une première cette année : deux prix CST © DRUne première cette année : deux prix CST © DR

Le Prix CST de l’artiste-technicien a été décerné à Vladislav OPELIANTS, Directeur de la photographie sur le film La Fièvre de Petrov de Kirill Serebrennikov.

Le Prix de la Jeune Technicienne de Cinéma a été décerné à Armance DURIX, Cheffe opératrice son sur le film Mi Iubita, mon amour de Noémie Merlant…

À travers ces deux prix, la CST souhaite mettre en valeur l’importance du savoir-faire créatif et technique de tous les techniciens du cinéma.  Comme le rappelle très justement Angelo Cosimano, Président de la CST « Chaque film est une œuvre d’art collective, faite de la superposition, de l’enchevêtrement, de la sensibilité et du savoir-faire de toute une équipe qui se met au service du rêve d’un réalisateur afin qu’il devienne une réalité »…

 

Vladislav OPELIANTS, lauréat du Prix CST de l’artiste-technicien

« Vladislav Opeliants a démontré d’une réelle virtuosité à nous faire ressentir la Fièvre de Petrov » souligne Pascale Marin, Présidente du jury 2021 du Prix CST de l’artiste technicien.

 

Né en 1968, le chef opérateur russe Vladislav OPELIANTS s’est fait remarquer pour sa participation aux films Zalozhniki (Hostages) de Rezo Gigineishvili, ou Solnechnyy udar (Sunstroke) de Nikita Mikhalkov. Il continue avec La Fièvre de Petrov sa collaboration avec Kirill Serebrennikov, dont il a éclairé (M)uchenik (The Student) en 2016 et surtout Leto (l’été), présenté en 2018 en sélection officielle du Festival de Cannes.

Le jury de professionnels de ce prix CST présidé par la cheffe opératrice Pascale MARIN était constitué à parité de : Louise GIBOULOT, étudiante à l’ENS Louis Lumière, Lucien JEAN-BAPTISTE, acteur et réalisateur, Véronique LE BRIS, journaliste et autrice de “100 grands films de réalisatrices”, Nicolas NAEGELEN, Président de Poly Son postproduction et Julien POUJADE, exploitant de cinéma itinérant.

 

Armance DURIX, lauréate du Prix de la Jeune Technicienne de Cinéma

« Armance Durix a fait preuve de talent pour enregistrer seule et dans des conditions difficiles le film « Mi Lubita mon amour ». Elle est enthousiaste et au début d’une carrière prometteuse. Bravo Armance ! » explique le jury de ce prix constitué d’Angelo Cosimano & Claudine Nougaret, président et vice-présidente de la CST

 

Après avoir obtenu un BTS audiovisuel au lycée Jean-Rostand de Roubaix, Armance Durix a intégré l’INSAS à Bruxelles dont elle tout juste diplômée. Agée aujourd’hui de 24 ans, elle a démarré sa carrière en 2018 comme Cheffe opératrice prise de son sur le film documentaire « Anyegba, Dieux de la Terre » réalisé par Anastasia Salomé puis sur un entretien avec Louis-Julien Petit, à propos de son film « Les Invisibles ». C’est durant la fin de ses études que Noémie Merlan l’a contacté pour signer le son de « Mi Iubita mon amour ».

Le prix de la jeune technicienne de cinéma est une première cette année ! Afin d’encourager la parité dans les métiers du cinéma où elle n’est pas naturellement installée, il sera décerné chaque année tant qu’il sera nécessaire d’œuvrer pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans l’industrie du cinéma. Il récompensera une jeune cheffe de poste ayant participé à la réalisation d’un film sélectionné par le FIF quel que soit son cadre de présentation : compétition officielles, sections parallèles, Cannes Premières, un certain regard.

 

« Le bonus pour la parité au CNC, apparu en 2020, a un effet vertueux sur le cinéma qui est encore limité. Il est possible que l’année prochaine, il soit beaucoup plus évident. Dans les écoles, on est proche de la parité, mais c’est à la sortie que les femmes disparaissent et donc ce coup de pouce et cette visibilité nous semblent indispensables… En espérant que l’initiative reste un prix temporaire et que l’on ne soit pas obligé de le trainer pendant des années et des années ! » mentionne Claudine Nougaret, Vice-Présidente de la CST.

 

Ces prix ont été décernés avec le soutien de l’AFDAS, Audiens, ARRI, Création Petrusse et l’école nationale supérieure Louis-Lumière.