Prise en main: le caméscope PMW-200 Sony

Le caméscope PMW-200 est compact, a gagné en modularité et en qualité. C'est une évolution réussie du caméscope PMW- EX1 / EX1 R, qui a été lancé en 2007. On ne change pas un modèle qui gagne. Le PMW-200 allie la simplicité d'emploi avec un accroissement notoire de la qualité d'image, puisque le modèle fonctionne désormais en XDCAM HD 4.2.2 50 Mbps. Les inconditionnels de Sony ne seront pas déçus, ni désorientés. Nous dirons que c'est un changement dans la continuité.
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Ce caméscope PMW-200 est sans conteste destiné aux producteurs indépendants, aux JRI, chaînes de news. Il est de bonne facture, robuste et bien équilibré. La connectique est complète avec HDMI, sortie numérique SDI (out), Entrée/sortie TC, et sortie genlock donc tout ce qu’il faut pour transformer ce caméscope en une petite caméra de plateau, pour du tournage multi-caméra.

La qualité au rendez-vous

En termes de qualité, le caméscope PMW-200 monte en grade. Cela se voit dès la prise de vue et le monitoring des images, avec un nouvel écran LCD de 3.5 pouces qui offre une résolution de 854 x 480 pixels. L’écran est de bonne facture et permet de faire facilement la mise au point (à l’inverse du viseur noir et blanc plus très utile et pas très bon non plus). Sur l’écran il est possible de disposer de fonctions de réglage, comme un histogramme qui permet de voir le contraste de l’image. L’optique est un modèle Fujinon x14, offrant une bonne sensibilité dans les basses lumières et une profondeur de champ confortable. Point important, qu’apprécieront les opérateurs, l’optique comporte trois bagues de réglages (mise au point, diaphragme, et zoom). Celle dédiée à la mise au point est notamment dotée d’une butée. Cela donne plus de précision dans les ajustements. Concernant le capteur, il s’agit de trois capteurs CMOS Exmor ½ pouce. Le PMW-200 est l’un des premiers caméscopes à être équipé de cette nouvelle génération. Chaque capteur est doté de 2 millions de pixels. La sensibilité est de F11 pour 2000 lux avec un rapport signal/bruit de 56 dB. Le caméscope, comme tous les modèles de cette catégorie, peut passer en full auto, mais bien évidemment les fonctions automatiques sont débrayables. Libre à chacun de sélectionner le ou les fonctions à paramétrer en mode manuel.

Le caméscope prend en charge le format MPEG HD 4.2.2, 50 Mbit/s en MXF, ce qui offre une meilleure résolution, colorimétrie, et contraste. Un format reconnu par les broadcasters. En plus du format HD 422 50 Mbit/s, le caméscope prend en charge le format MPEG HD 420 sous forme de fichiers MP4 (compatibles avec les caméscopes XDCAM EX et DVCAM à 25 Mbit/s). Il est également possible de choisir : MP4 (FAT) ou MXF(UDF) en HD et AVI (FAT) ou MXF (UDF) en SD.
Le caméscope est doté d’un réglage de profil d’image, avec 4 courbes Hypergamma pour améliorer la dynamique des images enregistrées par le caméscope. Cela donne un meilleur contraste et facilite l’étalonnage.
La qualité audio a également été revue, car il est possible d’enregistrer jusqu’à 4 canaux audio en 24 bits LPCM. Le caméscope est pourvu d’un microphone interne stéréo, et de deux entrées XLR.

Des fonctions avancées avec l’option WiFi

Le caméscope PMW-200 propose une connectivité via WiFi optionnel. Cette fonction gagne de nombreux caméscopes, et Sony ne déroge pas à la règle. Il est possible de commander les caméscopes via une tablette iPad Apple ou tablette Androïd. Pour cela il faut brancher l’adaptateur CBK-WA01 (en option). Les commandes prises en charge sont nombreuses et seront pratiques dans des configurations de tournage plateau. En revanche, pour monter l’accessoire, il faut faire preuve de patience et de dextérité. Ensuite le paramétrage n’est pas des plus simples. Toutefois une fois ces étapes passées, les fonctionnalités sont intéressantes. Il est possible de commander une grande partie des réglages comme Iris, Focus, Zoom, Balance des blancs, et toutes les commandes de lecture (Rec, Stop, Play, Fws, Prev…). Cette fonctionnalité permet également de tirer parti du workflow de métadonnées via le logiciel de gestion de données XMPilot. Ces métadonnées sont baptisées planning medata et permettent de gagner du temps lors du montage ou de l’archivage en préparant ses données en amont. Ainsi les fichiers qui seront enregistrés pourront l’être comme décrits dans le fichier XML. Cela permet de nommer les clips et de faciliter le travail d’import et de montage.

 

Un caméscope pour les JRI

Les JRI (journalistes reporter d’images) seront sensibles à quelques fonctions bien pensées comme un enregistrement en boucle sur mémoire cache. Ainsi lorsqu’on décide d’enregistrer une séquence, en appuyant sur REC, on ne perd aucune image, car on a jusqu’à 15 secondes en mémoire cache du caméscope. Autre point, pour ceux qui veulent la rapidité plus que la qualité, ils peuvent enregistrer en 4.2.0, en mpeg-4. Cela veut dire des fichiers plutôt légers qui pourront être transmis rapidement via une connexion IP.
Toujours pour les JRI qui enchainent tournage et montage, le PMW-200 permet de regrouper plusieurs clips en un seul, facilitant ainsi les fonctions d’importation sur une station de montage non-linéaire.

La caméra a été optimisée, cela signifie, pour l’opérateur, un accès plus rapide à des fonctions. Ainsi, pour revoir ses images, il accède directement aux Thumbnails sans avoir besoin de redémarrer la caméra (ce qui était le cas avec le modèle PMW EX1R). Pour activer le démarrage rapide il faut appuyer simultanément sur le bouton d’enregistrement et sur l’alimentation, l’enregistrement commence immédiatement.
Les fichiers sont au format XMF, ils peuvent donc être copiés directement sur un disque optique professionnel sans transcodage. Une solution simple et économique.

 

Quelques fonctions en plus

Le caméscope est capable de tourner à différentes cadences d’image. Des vitesses différentes selon le choix de la résolution. Ainsi, en 720p, il pourra couvrir une plage de 1 à 60 im/s. En 1080p on divise par deux, et la plage va de 1 à 30 im/s.
Il est possible de changer le réglage de la vitesse d’obturation. Souvent cette vitesse d’obturation est utilisée classiquement lorsqu’il s’agit de filmer des écrans informatiques qui ont des vitesses de rafraichissement différentes. Il est également possible de jouer sur la vitesse (obturation lente) lorsqu’on tourne en basse lumière. L’image sera correctement exposée, en revanche on aura des images avec des flous de mouvement (filés). Outre la vitesse d’obturation, il est possible de jouer sur l’angle de celle-ci. Cette fonction est utilisée avec des caméras film. En jouant sur Quick and Slow et l’angle d’obturation, on garde une bonne exposition d’image sur des vitesses différentes.

Les fichiers peuvent être enregistrés sur des cartes SxS Pro, et SxS 1. Ces cartes supportent des hauts débits. En associant une batterie longue durée BPU60 et des cartes SxS de 64Go, on peut tourner jusqu’à 4 heures.

En conclusion

Le caméscope PMW-200 est un remake assuré du modèle PMW EX1, mais avec un avantage produit indéniable, une qualité en accroissement et des fonctions de réglages plus fines. Un regret, le module optionnel WiFi que l’on préférerait en mode standard.

Prix catalogue : 5830 € HT