Du 1er octobre 2024 au 15 février 2025, ils demeureront à Paris et bénéficieront d’un programme sur mesure destiné à les accompagner dans l’écriture de leur premier ou deuxième long métrage.
SOFIA ALAOUI – MAROC
Née à Casablanca, Sofia Alaoui a grandi entre le Maroc et la Chine. Après des études à Paris, elle retourne à Casablanca en 2015 où elle fonde sa société de production Jiango Film. Son court métrage Qu’importe si les bêtes meurent a remporté le Grand Prix du Jury à Sundance en 2020, suivi du César du meilleur court métrage en 2021. Après avoir travaillé sur un court métrage pour la 20th Century Fox Digital, elle réalise son premier long métrage Animalia, primé au Festival de Sundance en 2023. Nommée « Arab Star of Tomorrow » par Screen Daily, elle figure parmi les « 10 to Watch » d’Unifrance en 2024. Elle prépare son prochain film Tarfaya, un drame d’anticipation autour d’une étrange maladie.
Sofia Alaoui se confie : « Au-delà du prestige de cette résidence, ce qui me touche particulièrement, c’est le caractère presque mythique de pouvoir m’isoler de mon quotidien pour me consacrer pleinement à mon projet. C’est aussi l’opportunité de rencontrer des artistes venant d’horizons et de cinémas différents, de partager nos expériences et d’enrichir nos créations ensemble, un aspect fondamental dans le processus créatif. »
RUDOLF FITZGERALD-LEONARD – AUSTRALIE
Rudolf Fitzgerald-Leonard est un réalisateur, scénariste et producteur australien basé à Berlin. Il est diplômé du Victorian College of the Arts School of Film & Television de Melbourne où il a étudié la réalisation. En 2022, son court métrage Tremor est sélectionné à la Quinzaine des Cinéastes. Ses courts ont été projetés et récompensés dans de nombreux festivals de cinéma internationaux, tels que Toronto, Berlin et Locarno. Il a également participé à plusieurs programmes d’aide à la création et notamment la Locarno Filmmakers Academy et le TIFF Filmmaker Lab. Rudolf Fitzgerald-Leonard développe actuellement son premier long métrage, Replica, à La Résidence du Festival de Cannes.
Il s’exprime sur sa sélection « Être sélectionné pour participer à La Résidence est un privilège unique et je suis honoré d’avoir l’opportunité de développer mon premier long métrage au sein d’un programme aussi prestigieux. Je suis impatient d’échanger avec les autres résidents dans un climat de soutien et de collaboration, et enthousiaste à l’idée de bénéficier de l’accompagnement et des conseils qui me seront proposés durant mon séjour à Paris. »
THEO MONTOYA – COLOMBIE
Theo Montoya est réalisateur, directeur de la photographie et acteur occasionnel dans ses propres films. Son court métrage Son of Sodom est sélectionné en Compétition au Festival de Cannes en 2020 et dans de nombreux autres festivals à travers le monde. Son premier long métrage, Anhell69, une coproduction entre la Colombie, la Roumanie, la France et l’Allemagne, est projeté en avant-première mondiale à la Semaine de la Critique de Venise durant la 79e Mostra et décroche la mention spéciale du jury. Le film a remporté de multiples récompenses dans plusieurs festivals, notamment Dok Leipzig, Gijón, Zinebi, Sheffield et le TIFF, et a été distribué en Espagne, en Colombie, en Allemagne, en France et aux États-Unis.
Théo Montoya révèle : « J’ai longtemps rêvé de faire partie de cette résidence. C’est un véritable privilège d’intégrer ce programme, et recevoir le soutien du Festival de Cannes à un stade aussi précoce de mon projet me donne la confiance nécessaire pour croire en ma création et me battre pour elle. Je suis extrêmement enthousiaste à l’idée de vivre cette expérience, d’approfondir le film que j’écris et de travailler à la finalisation d’une première version de mon projet. J’ai également hâte de découvrir la ville, de rencontrer mes nouveaux colocataires, de cuisiner ensemble et, enfin, d’apprendre le français ! »
ÉGLE RAZUMAITÉ – LITUANIE
Eglé Razumaité est une scénariste et réalisatrice née en 1993 à Vilnius en Lituanie. Elle est diplômée d’une licence en philosophie de l’Université de Vilnius et d’un master en réalisation de films de la Faculté de Théâtre et de Cinéma LMTA. Avant de se consacrer entièrement à la réalisation, elle a participé en 2017 au programme alternatif d’éducation artistique du Rupert Art Center et s’est activement impliquée dans la scène artistique contemporaine lituanienne. Eglé travaille également pour l’Institut de Recherche Culturelle Lituanien depuis 2017 et a fondé, avec un collectif, le laboratoire de recherche dans la photographie et le cinéma argentique SPONGĖ. Son court métrage The Fallremporte le Prix du meilleur jeune chef opérateur de l’Association lituanienne des directeurs de la photographie en 2022. Son court métrage Ootid est sélectionné en Compétition au Festival de Cannes en 2024.
Elle déclare : « Je suis très reconnaissante de faire partie de La Résidence, c’est un véritable honneur de bénéficier du soutien du Festival de Cannes pour l’écriture de mon premier long métrage. Je vais enfin pouvoir m’y consacrer pleinement, d’autant plus que j’aurai l’opportunité d’échanger avec d’autres auteurs et d’être guidée par des professionnels de l’industrie. Paris est la ville où j’ai réalisé mon premier court métrage et j’y reviens aujourd’hui avec mon premier long. C’est un lieu symbolique et précieux, un endroit qui me donne la force de créer. »
DIWA SHAH – INDE
Diwa Shah, scénariste et réalisatrice indienne, poursuit sa carrière dans sa ville natale de Nainital, au pied de l’Himalaya. Elle étudie l’écriture à la prestigieuse université de Durham, au Royaume-Uni. Bahadur The Brave, son premier long métrage, est projeté en avant-première mondiale au 71e Festival International du Film de San Sébastian en 2023, où il remporte le Prix Kutxabank New Directors destiné aux nouveaux talents. C’est la première fois qu’un film indien reçoit cette récompense. Le film décroche également le Prix Silver Gateway au Festival du Film Jio Mami de Bombay. Diwa travaille sur son deuxième film, Refuge, qui traite des réfugiés tibétains de troisième génération en Inde.
S’agissant de sa sélection, Diwa Shah se confie : « Je suis ravie de rejoindre La Résidence ! Beaucoup de mes cinéastes préférés ont participé à ce programme par le passé. Payal Kapadia a été la première réalisatrice indienne à en faire partie et elle a remporté le Grand Prix au dernier Festival de Cannes. Cela me rend encore plus reconnaissante d’avoir mon projet sélectionné cette année. Être entourée de cinéastes du monde entier et travailler sur ce projet depuis l’étranger m’apporte de nouvelles perspectives qui m’aideront à grandir en tant que cinéaste. C’est aussi une excellente opportunité pour rencontrer des professionnels de l’industrie et je suis convaincue que cela jouera un rôle déterminant dans mes collaborations futures. »
ANASTASIA VEBER – ALLEMAGNE
Anastasia Veber est une scénariste et réalisatrice basée à Berlin. Son court métrage de fin d’étude, Trap, a remporté l’Ours d’or du meilleur court métrage à la Berlinale en 2022 et a été sélectionné dans de nombreux festivals internationaux. Elle est titulaire d’un diplôme de réalisation de la School of New Cinema et d’un diplôme de scénariste de l’Université du Cinéma et de la Télévision de Saint-Pétersbourg. Le travail d’Anastasia, qui mêle narration cinématographique et art de la performance, aborde les thèmes de la discrimination des jeunes et du discours religieux. En plus de sa carrière de réalisatrice, elle enseigne dans une école de cinéma et anime des ateliers sur l’exploration cinématographique de la réalité.
Elle explique : « J’ai passé les deux dernières années de ma vie loin de chez moi. Écrire l’histoire d’Iggy du Kindergarten Optimisten, lui aussi expatrié, a été ma façon de chercher un nouveau foyer, à la fois pour moi-même en tant qu’auteur mais aussi pour mes personnages. Intégrer La Résidence du Festival de Cannes me rapproche un peu plus de la réalisation de mon rêve. Je me réjouis d’avance des échanges professionnels et personnels que le programme favorisera et j’espère qu’ils me pousseront à devenir plus audacieuse et sincère dans ma confrontation à la réalité. Je suis convaincue que cette résidence sera une belle occasion d’explorer ce que l’optimisme dans l’expérience artistique peut permettre. »