Un bon concept avec ses originalités mais aussi avec des moyens techniques et humains conséquents est probablement à l’origine de cette réussite d’audience mais aussi d’estime dans le métier, ce qui est encore plus rare.
Tristan Carné assure la réalisation de l’émission. Il est assisté de Séverine Thibaut, sa scripte, Julian Gutierrez, son truquiste et de plusieurs assistants de réalisation sur le plateau dont Stéphane Bohée et Thomas Modéré.
Le décor a été conçu par Michèle Sarfati qui avait déjà travaillé sur la Star Academy et qui prépare le décor de la Maison de Secret Story. Il a été construit par Générale Décor et FL Structure qui s’est occupé de la construction des gradins, de l’installation des 4 tampons sur la scène mais aussi des structures hautes, des ponts lumière et des moteurs.
FL Structure a aussi pris en charge le système de suspension qui permet de faire coulisser le grand écran principal de fond de décor construit en deux parties. Il s’agit d’un I6 de IVS.
Ce n’est pas le seul écran IVS puisqu’on en trouve aussi derrière le grand écran et dans différents endroits du décor y compris dans la V Room, la zone où les Talents entrent en contact avec les téléspectateurs en direct via Twitter et Facebook pendant l’émission.
Les écrans, selon leur position dans le décor, sont des F15 (15 comme 15 mm), des F 30, des SMD et même des Versatubes le long des gradins.
Les écrans sont alimentés par de nombreuses créations visuelles de Blondin. Ses équipes conçoivent dans la semaine les éléments graphiques et c’est ensuite lui qui les gère pendant le direct via plusieurs serveurs et un Hippotizer. Il commande le tout depuis une console lumière Grand Ma en liaison directe avec la console lumière du pupitreur de Frédéric Dorieux, le directeur photo de l’émission.
Ainsi les éléments graphiques peuvent évoluer en direct en fonction de la colorimétrie, de la lumière etc.
Les moyens lumière loués à Phase 4 sont aussi imposants et complétés par des barres de led intégrées dans le décor pour en marquer les lignes de force .
Le son a une importance particulière dans ce type de Show musical. Les producteurs ont fait appel aux équipes de Silence et à Jean Marc Aringoli, ingénieur du son. Le car Le Mobile Son est dédié au mix son de l’orchestre et des voix des artistes. Aux côtés de l’ingénieur du son, Olivier Schulteiss réalise le son de son orchestre.
Sur ce show, l’orchestre répète directement sur le plateau le mercredi et le jeudi matin, seul, avant d’être rejoint par les artistes qui répètent dès le jeudi après-midi. Le vendredi l’équipe de réalisation (allégée) assiste à la suite des répétitions pour travailler plus précisément sur l’aspect visuel du spectacle, sur les déplacements, les placements et les décors additionnels. Samedi, l’équipe technique est au complet, tous les cadreurs sont présents, place à la filée et à la générale avant le direct du samedi soir.
Le car son de Silence est installé à côté du car régie Road 1 d’Euro Media France, un car régie récemment transformé en HD.
Euro Media France gère les moyens vidéo principaux ainsi que le son final pour TF1. Pour ce faire, elle réunit le Gauche/droite de Silence avec les micros ambiance public et talk de l’émission.
Sur le plateau 14 au Bâtiment 217 Euro Media France, à la Plaine St Denis, le plateau le plus grand de France avec 2 000 m2, Tristan Carné dispose de 15 caméras pour réaliser les directs. On compte 6 caméras lourdes dont 2 opposées pour filmer les 4 coachs ainsi que 4 caméras épaule.
À cela il faut ajouter le steadicam de Mathieu Caudroy, 1 grue Supertechno 50 de 15 mètres de Loumasystems et 3 machineries de Microfilms.
Parmi ces machineries on trouve 1 junior IV sur rail droit le long du gradin Jardin mais aussi deux têtes remote (Miniremote), l’une entre la scène et les 4 coachs et une seconde en position haute au-dessus de l’écran du fond de décor : une caméra zénithale.
Le car est aussi équipé pour continuer à monter sur serveur les derniers sujets tournés pendant le prime time et diffusés dans la seconde partie de soirée « Au cœur des Coulisses ». Cette deuxième partie de soirée n’est séparée du prime time que par quelques billboards des partenaires pub. Pas de coupure pub entre les deux émissions réalisées avec les mêmes moyens techniques.
Pour terminer, remarquons que le format français dont Matthieu Grelier est producteur artistique réserve quelques originalités par rapport au format original. Il a ainsi été décidé de ne pas construire le conducteur en entonnoir, de ne pas attendre la fin de l’émission pour annoncer les noms des Talents qui restent comme cela a été toujours le cas sur les précédentes émissions du même type en France.
Les producteurs ont choisi de procéder dès le premier direct à 4 éliminations successives, une par équipe. Tous les Talents d’un même Coach (Jennifer, Garou, Louis Bertignac ou Florent Pagny) interprètent leur titre avant que le public puis le coach ne décident du Talent qui ne reviendra pas la semaine suivante. Les producteurs ont fait ce choix pour créer plus de moments de suspens tout au long de la soirée et créer une meilleure lisibilité du format auprès des téléspectateurs.
Est-ce l’une des clés de cette réussite ?
À la télévision on est souvent plus certain des raisons d’un échec que des sources d’un succès…