Un plus haut niveau d’efficacité du crédit d’impôts cinéma, Enfin !

La FICAM et ainsi que les cinéastes de l’ARP (Société civile des Auteurs-Réalisateurs-Producteurs) ont exprimé leurs plus vifs remerciements au Président de la République suite à l’adoption par le gouvernement en Conseil des Ministres, ce mercredi, d’aménagements majeurs au Crédit d’impôts cinéma dans le Projet de Loi de Finances 2016…
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En rehaussant son taux de remboursement à 30% et son plafond à 30 M€, le crédit d’impôt cinéma devrait atteindre une efficacité pleine et entière attendue depuis onze ans. Les industries cinématographiques sont convaincues que ce nouveau dispositif sera déterminant pour faire face aux incitations de l’étranger et permettra de retenir sur le territoire le tournage et la post production des plus grandes productions françaises.

Alors que le 1er semestre 2015 affiche un taux de délocalisation de 57% des films au budget supérieur à 10 M€, cette nouvelle représente une bouffée d’oxygène potentielle pour l’industrie technique du Cinéma français qui se sent à nouveau en mesure de rester dans la course dans un environnement compétitif européen très tendu.

La FICAM se félicite notamment que le texte présenté au Parlement prenne désormais en compte les tournages en langues étrangères des grandes coproductions internationales initiées par la France. Les œuvres dites à forts effets visuels par exemple et les films d’animation (dont la masse salariale est proche de 70% du budget) deviendraient ainsi éligibles.

«  En s’ouvrant aux films français réalisés en langue étrangère, et c’est l’essentiel, le crédit d’impôt rend une forme de liberté aux cinéastes. Le choix de la langue peut se faire, sans perdre de notre spécificité française, pour des raisons motivées et justifiées par une ambition artistique, très loin d’une stratégie de réduction de budget et de délocalisation de tournage. Les cinéastes d’aujourd’hui, et notamment français, naturellement sensibles à tout ce qui dépasse leur environnement immédiat, pourront ainsi tourner des films non francophones », souligne aussi collégialement le conseil d’administration de l’ARP

« Cet aménagement sera aussi déterminant pour atteindre dès l’an prochain l’objectif de création d’UN MILLION DE JOURNEES DE TRAVAIL, comme nous l’avions indiqué aux Parlementaires en décembre 2014.

Certaine de l’accueil que le Parlement réservera à cette mesure comme il l’a toujours fait lors de ses précédentes évolutions, la FICAM encourage les Parlementaires à intégrer la production de fictions audiovisuelles dans le périmètre du Crédit d’Impôts Cinéma.

A l’image des coproductions internationales aux budgets conséquents initiées par la France et confrontées à la délocalisation, le relèvement du taux et du plafond du Crédit d’impôts audiovisuel contribuerait à une relance majeure de ce format essentiel à l’exportation. », ont également commenté Thierry de SEGONZAC et Jean-Yves MIRSKI, respectivement président et Délégué Général de la FICAM

Les deux associations remercient aussi particulièrement le CNC, dont l’appui sans faille dans les évolutions du crédit d’impôt ces dernières années, est essentiel.

La FICAM et l’ARP reviendront en détail sur l’impact attendu par cette mesure à l’occasion des États généraux de la Post Production organisés  sur la première journée du Forum Screen4ll, qui se déroule le 12 Octobre prochain à Saint Denis.

Les cinéastes de L’ARP et leurs invités évoqueront aussi ces importantes questions lors des prochaines Rencontres Cinématographiques de Dijon, du 22 au 24 Octobre.

 


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