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Une place toujours trop modeste pour les femmes réalisatrices en Europe

Dévoilée à l’occasion des deuxièmes Assises sur la parité, l’égalité et la diversité dans le cinéma, organisées par le collectif 5050, le ministère de la Culture et le Centre national du cinéma et de l’image animée, l’étude annuelle sur la place des réalisatrices en Europe, produite par le lab Femmes de cinéma, enregistre une réduction du nombre de films réalisés par des femmes entre 2017 et 2018.
© Unsplash Avel Chuklanov

À la sortie des écoles de cinéma européenne, les femmes représentent une personne sur deux des effectifs. Au moment du premier court, elles sont une sur trois, au moment du premier et deuxième long, une sur quatre. S’évaporant progressivement et mystérieusement des courbes, les femmes de cinéma ne sont plus qu’une sur six au moment du troisième long et plus…

 

Elles sont par ailleurs proportionnellement plus nombreuses dans le domaine du documentaire que celui de la fiction, du court que du long, des films à petits budgets que des superproductions…

 

Bref, proportionnellement, plus il y a d’argent, moins il y a de femmes et, en moyenne, sur la période des sept dernières années en Europe, les femmes n’ont jamais représenté plus d’un tiers des réalisateurs et réalisatrices actifs.

 

Et la France dans tout ça ?

Entre 2012 et 2018, la France, plus gros producteur de films européens (avec 1 770 films produits en 2018, soit 16,70 % de la production européenne), se trouve dans le premier tiers de la moyenne européenne avec 24,13 % de films de réalisatrices. Avec un pourcentage oscillant entre 20 % et 26 % selon les années, la proportion des femmes réalisatrices est stable malgré un fléchissement notable en 2018 (23,89 %) par rapport à 2017 (25,4 %).

 

Une prise de conscience un peu tardive et quelques politiques relativement récentes, telles que la parité dans certaines commissions, la parité dans les grandes écoles de cinéma, la création d’un bonus CNC pour encourager la parité dans les équipes en 2018 permettront, espérons-le, de voir enfin un tournant s’amorcer en 2020.