Lancé en fin d’année 2020 par Arte France, en partenariat avec la Scam, « Et pourtant, elles tournent » avait dépassé toutes les attentes – plus de huit cents participantes autour du thème « Besoin de personne » – obligeant les organisateurs à sélectionner un nombre plus important de films : trente d’une durée de sept à douze minutes ont ainsi été proposés au jury final, qui a choisi dix-sept gagnantes.
Ce sont ces dix-sept films et sept films lauréats du concours allemand qui seront diffusés. Parmi eux, figurent Les splendides de Meryem-Bahia Arfaoui (Grand Prix du palmarès) qui donne la parole à des jeunes femmes originaires de la cité de la Reynerie, à Toulouse, et Elana d’Erika Haglund (Prix du Jury ex aequo avec Nobody Owns Me) qui brosse le portrait d’une adolescente handicapée drôle et attachante, en quête d’indépendance.
La sélection aborde également le regret d’être mère (Mal de mère de Lolita Rivé), le mariage forcé (L’odeur de la France d’Ève Chems de Brouwer), le suicide assisté (Le jour et l’heure de Catherine Pamart) ou la dépendance à travers le témoignage d’un homme (Affectif anonyme d’Angéla Nichon).
À l’origine du projet, le déséquilibre hommes-femmes dans le paysage audiovisuel français ou étranger : alors qu’elles sont de plus en plus nombreuses dans les écoles de journalisme et de cinéma, les réalisatrices demeurent moins présentes que leurs homologues masculins sur les écrans.