184 films français ont tourné en 2012, pour un total de 6 706 jours en légère hausse de 1 %. Le volume global d’activité semble se stabiliser. En tendance générale, les années 2010-2012 sont meilleures que les années 1998-2000 (+34%), et moins bonnes que les années 2006-2008 (-9%). Par rapport à 2011, seul les tournages hors de France sont en hausse…
En effet, les délocalisations (31 %) sont à leur plus haut niveau depuis 2003, dans l’attente de l’application du renforcement des crédits d’impôt. Sur 15 ans, délocalisations mises à part, la concentration des tournages en Ile-de-France diminue progressivement.
À l’intérieur de la région Ile-de-France, la part des tournages dans Paris intramuros est presque équivalente à celle de l’ensemble des autres départements. Cette année, le Top 5 des régions de tournage est un « classico » : Ile-de-France, PACA, Rhône-Alpes, Aquitaine et Nord-Pas de Calais. Ces 5 leaders rassemblent 54% des tournages (contre 61% en 2011).
Derrière le Top 5, c’est Languedoc-Roussillon et Pays de la Loire qui font une très belle année. À noter aussi la Basse-Normandie qui franchit la barre des 100 jours, remontant fortement au classement.
À l’intérieur des frontières, 8 % de l’activité de tournage de longs métrages s’est déroulée en studio (contre 6,1% en 2011). Il se confirme donc que les films français tournent majoritairement en extérieur ou en décors bâtis. 91% des tournages en studio ont eu lieu en région Ile-de-France (Paris incluse). PACA n’a pas eu de tournage de cinéma en studios cette année.
Nouveau : l’impact des aides régionales sur les tournages
En 2012 pour la première fois, Film France a mis en corrélation les statistiques de tournage avec les aides financières accordées par les collectivités territoriales.
Avec un tiers de l’activité globale soutenue par elles, les collectivités territoriales jouent un rôle central d’implantation des tournages en France. Si l’on considère uniquement l’activité sur le sol français, près de la moitié des tournages (44,5%) sont cofinancés par les régions.
Pour la majorité des régions, l’essentiel de l’activité est drainé par les aides accordées aux films. Les tournages non soutenus se concentrent sur Ile-de-France, PACA et, dans une moindre mesure, en Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Pays de la Loire et Basse-Normandie. Cette dernière réalisant la performance d’attirer 100% de son activité de tournage de longs métrages sans subvention. Un cas très unique sur le territoire.
L’ensemble des graphiques commentés est disponible sur le lien suivant : http://www.filmfrance.net/telechargement/REPART12_LM_GRAF.pdf