Les capsules Shure et leurs accessoires

Passée plutôt inaperçue sur le marché de l’audiovisuel et initialement pensée pour la comédie musicale et le théâtre, la série des capsules TwinPlex sortie il y a deux ans est basée sur une capsule omnidirectionnelle que l’on pourrait qualifier de « grande » pour sa catégorie.
Le coffret avec ses accessoires, plutôt complet. © Benoît Stefani

 

Cette série comprend aujourd’hui quatre variations (TL 45,46,47 et 48) disponibles en quatre couleurs et quatre connectiques (Lemo 3, XLR, MicroDot et TA4). Selon les références, la sensibilité et la courbe de réponse varient.

Nous avons choisi pour le test deux versions incluant le RPM40KIT, un coffret semi rigide permettant de ranger le micro aux côtés d’un ensemble d’accessoires. On y trouve ainsi des pinces de plusieurs couleurs, une griffe « dracula », un support en latex pour le placement sous les vêtements, des bonnettes en mousse et même quelques adhésifs prédécoupés. De quoi affronter sereinement de nombreuses situations.

Durant nos tests, la capsule TL 48 présentée comme une variante à faible sensibilité et dont la courbe est de type « speech tailored » s’est montrée très proche de la Sanken Cos 11, avec le même type de préaccentuation du haut medium facilitant les applications où le microphone doit être dissimulé sous un vêtement. Comme annoncé, la sensibilité est ici modérée, donc en retrait par rapport à la capsule japonaise. À l’utilisation, le fil assez fin (1,6 mm) et sans mémoire de forme est agréable à utiliser et l’ensemble à l’air du genre solide.

Par contre, l’épaisseur de la capsule la rendra moins discrète sous un T-shirt. Légèrement plus petite la TL 47 offre la même sensibilité, mais propose d’entrée de jeu un rendu plus neutre que l’on peut malgré tout modifier en changeant les grilles fournies.

Au final, la sensibilité réduite de ces capsules permet de les placer à proximité de la bouche, dans les cheveux ou sur un serre-tête sans craindre les fortes pressions rencontrées en théâtre ou sur les comédies musicales. En cinéma, les chefs opérateurs son préféreront sans doute la discrétion des DPA, mais en télévision ou en institutionnel, la proposition de Shure est à considérer et peut même, pourquoi pas, être exploitée sur des systèmes concurrents dès lors que l’émetteur utilisé ne rajoute pas de souffle.

 

Extrait de l’article paru pour la première fois dans Mediakwest #44, p. 24-30