Ce contrat, qui a pour ambition de renforcer le soutien à la création française dans toute sa diversité, souhaite également affirmer la spécificité de service public des programmes de France Télévisions au travers de la série d’actions suivantes :
– un plan d’investissement dans la création, au bénéfice de l’ensemble des antennes ;
– le lancement d’une offre d’information continue, financée essentiellement par redéploiement (« Je suis très attachée à ce que ce projet soit né par redéploiement et en coopération avec le reste de l’audiovisuel public : Radio France, France Médias Monde, l’Ina et, peut-être demain, Arte », a mentionné Audrey Azoulay);
– le renforcement de la dimension régionale de France 3 ;
– l’affirmation de la place des Outre-mer sur toutes les antennes et en particulier sur France Ô, qui leur sera désormais exclusivement dédiée ;
– une stratégie d’innovation tournée toute entière vers le numérique.
Après avoir mobilisé plus de 28 millions d’euros de ressources supplémentaires en 2016, l’État s’engage à accroître la dotation publique de France Télévisions de 38 millions supplémentaires en 2017 et de 63 millions à l’horizon 2020.
Au travers de l’augmentation de cette dotation, il est question, entre autres, de compenser une perte de recettes liée à la suppression de la publicité autour des programmes jeunesse programmée à partir de 2018.
« Il s’agit de concilier à la fois la suppression de cette recette commerciale et le nécessaire soutien à l’animation. France Télévisions est un pilier du soutien à l’animation et je l’en félicite… Par l’animation, nous transmettons des valeurs et de l’imaginaire à nos enfants. Il est donc très important de garder ce soutien à la création. »
Audrey Azoulay a aussi rappelé que l’État révisera, au profit de l’ensemble du secteur de l’audiovisuel, la réglementation sur le parrainage en vue, espère-t-elle, d’accroître les recettes commerciales du service public audiovisuel.
De son côté, France Télévisions s’engage à mettre en œuvre ces orientations dans le cadre d’une exploitation équilibrée. En tâche de fond de ce contrat, se profile d’ailleurs une nouvelle réforme importante du groupe puisque Delphine Ernotte Cunci dialogue actuellement avec les organisations syndicales et l’ensemble de l’entreprise au sujet de la maîtrise de la masse salariale. À suivre en 2017…