Étude Ecoprod : Les impacts de l’éco-production sur le monde de l’audiovisuel

Les résultats très attendus de l'étude d'Ecoprod sur les impacts et le potentiel de l'éco-production dans le monde de l'audiovisuel viennent de tomber !

Le label Ecoprod a récemment publié les résultats de sa dernière étude sur l’impact social, économique et environnemental du processus d’éco-production. Un consortium interdisciplinaire de chercheurs a travaillé huit mois pour mettre en lumière les freins et leviers, qu’ils soient humains, budgétaires, organisationnels, technologiques ou logistiques, qui accompagnent la mise en œuvre d’une démarche éco-responsable.

 

Un processus qui peut être généralisé

L’étude vient confirmer que suivre les recommandations du Label permet de réduire l’impact de la production : sur les 4 postes les plus importants (déplacements, énergie, déco et alimentation), le Label Ecoprod permet de réduire presque de moitié les émissions de gaz à effets de serre. L’étude identifie également d’une part les actions les plus simples à mettre en place, qui peuvent donc se généraliser, et les freins rencontrés, d’autre part les potentielles marges de manœuvre pour aller vers des mesures encore plus ambitieuses.

Ce Label Ecoprod se base sur un référentiel de 80 actions à mettre en place pour réduire l’impact environnemental de la production d’une œuvre. Chaque critère validé permet d’obtenir des points et de calculer le score d’éco-production d’un film, d’une série, d’un documentaire, d’un programme de flux, d’une publicité etc… Pour être éligible au Label Ecoprod, une production doit obtenir un score d’éco-production de 65% ou plus et valider les huit critères obligatoires du référentiel. Le dossier est alors audité par un tiers indépendant, AFNOR Certification.

 

Avoir un impact positif à peu de frais

Si elle ne coûte pas nécessairement plus cher, l’éco-production peut modifier la structure du budget d’une œuvre. C’est notamment le cas quand la production fait appel à un chargé d’éco-production, ce qui rajoute une ligne budgétaire, mais la démarche permet aussi de réaliser des économies sur d’autres postes. Globalement, la mise en œuvre d’une démarche d’éco-production s’accompagne d’investissements certes, mais qui sont amortissables sur le long-terme.

 

Le chargé d’éco-production, un nouveau métier

Le rôle du chargé d’éco-production est crucial dans la réussite de la démarche et ce, de la phase de préparation jusqu’à la post-production. Ses missions sont la planification d’une stratégie environnementale globale, l’accompagnement des équipes, et la compilation des données. Toutefois, la détermination de la production et l’adhésion des équipes à la démarche sont également indispensables à la bonne mise en œuvre d’une démarche d’éco-production.

 

Vers une réorganisation du processus de production

L’éco-production constitue un changement vers des pratiques plus soutenables, nécessitant un gain en savoir-faire, en temps, en implication et en créativité de la part des professionnels du secteur. Parce qu’elle implique une réorganisation des usages de l’ensemble du processus de production et en impacte l’organisation globale, elle ne peut être pensée en dehors d’une réorganisation systémique impliquant largement l’ensemble des membres de l’équipe, des prestataires et plus globalement du secteur.

 

Retrouvez tous les détails de l’étude Ecoprod dans le numéro 57 de Mediakwest, à paraître au mois de juin 2024 !