Durant l’année 2022, 221 heures d’animations ont été aidées par le CNC. Un chiffre qui peut paraitre haut, mais qui en réalité est bien dessous de celui de l’année précédente : 357 heures.
Malgré cette baisse horaire, le nombre de production d’animation agréé ce maintien et ne descend pas sous le seuil établi depuis 2019 de 10 films agréés par an. 2022 est même une année record avec 13 films agréés.
Toutefois, il convient de rappeler que l’animation coûte cher et ses financements dépassent alors ceux des autres genres : 7,2 M€ en moyenne contre 4,5 M€ pour un film de fiction et 0,7 M€ pour un film documentaire.
Des séries animées plus courtes
L’animation représente une grande part des séries, surtout celle à destination d’un public jeune. Cette année 50 programmes ont été aidés et bien que ce constat semble se maintenir depuis 2019, le nombre d’heures produites est inférieur. La raison ? La demande se tourne lentement vers des programmes plus cours.
Les séries de plus de 50 épisodes sont toujours majoritaires avec 38%, mais cette donnée est en baisse par rapport à l’année précédente où elles représentaient plus de 47%. En revanche, les séries composées de 10 à 29 épisodes progressent avec 28% au lieu de 20% en 2021.
Le nombre de minute des épisodes est aussi à la baisse avec une préférence pour les formats de moins de huit minutes. Ces séries représentaient 24,7% en 2021 contre 40,2% en 2022.
Les plus grands commanditaires
L’animation plaît à France Télévisions. Le groupe en est le premier commanditaire avec 124 heures cette année, ce qui représente plus de 56,1% du total d’heures produites. Canal+ arrive à la seconde place avec 44 heures et 6,3 millions d’euros investis. En troisième position nous retrouvons le groupe M6 avec 5,9 millions d’euros investis.
Un genre qui attire les investissements étrangers
L’animation attire les financements des pays étrangers. Cette année 44,2 millions d’euros ont été investis, et 86,3% des heures d’animations ont été aidées par au moins un partenaire étranger en 2022.
La France, pays des projets de l’animation
La France est le troisième plus grand commanditaire de programmes d’animations avec 45 commandes pendant l’année 2022. L’hexagone se situe alors derrière les deux plus gros consommateurs, le Japon (252 commandes) et les Etats-Unis (205)… Cette bonne place est largement dû aux investissements de France Télévisions qui est le premier groupe européen avec 29 programmes commandés en 2022.
Plutôt linéaire ou à la demande ?
Malgré l’essor du genre de l’animé pour adulte, la plupart des œuvres produites s’adressent à un public jeune ou aux familles. Et cette audience suit les tendances du moment : consommer à la demande plutôt qu’en linéaire.
Le public de 4 à 14 a divisé par deux en 5 ans sa consommation d’animés sur les chaines nationales. Cette même tranche d’âge se tourne vers les plateformes de partage vidéo où l’animation est le genre qu’ils regardent le plus. Dans leurs changements d’habitudes on peut également prendre en compte l’essor des chaines FAST qui proposent 57 chaînes dédiées aux programmes jeunesses (Bob l’Eponge TV, Dora TV, Pluto TV Kids Animation…).