Figra 2023 – Trente éditions vues par son créateur

Pour la trentième édition, Georges Marque-Bouaret, fondateur et délégué général du Figra, a bien voulu répondre à nos questions.
Georges Marque-Bouaret, fondateur et délégué général du Figra © Raphaëlle Jasmin

 

Quelles sont les évolutions notables du Figra depuis sa création ?

Tout d’abord, si à la première édition l’on m’avait dit que trente ans après je serais toujours en train de l’organiser, je n’y aurais pas cru. Cela a toujours été un événement en permanente évolution pour lequel il faut trouver pour chaque édition des budgets. Nous sommes en perpétuelle recherche de stabilité. Il y a eu beaucoup de changements de lieux également, mais toujours avec le soutien de la Région Haut-de-France et du département du Nord. Organiser un festival est un peu similaire à ce que vivent les réalisateurs. Il faut convaincre sans cesse pour parvenir à monter ses films. Je suis très satisfait que le Figra perdure mais ma principale fierté est de ne pas nous contenter de nous adresser aux professionnels, mais d’accueillir au contraire un très large public, notamment des jeunes. Je crois au final que l’âme du Figra est restée la même qu’au premier jour.

 

Qu’est-ce qui a changé entre les films de la première édition et ceux d’aujourd’hui ?

C’est la technique qui a évolué mais la volonté de raconter des histoires reste toujours la même. Pour moi, les nouvelles technologies ont essentiellement permis d’augmenter la qualité de prise de vue. C’est d’ailleurs particulièrement appréciable lorsque nous projetons sur de très grands écrans comme ici au cinéma Majestic. On peut certainement mettre davantage en avant ces œuvres grâce à ces belles images, mais je suis persuadé que l’on a toujours autant de plaisir à redécouvrir un film réalisé il y a vingt ans.

 

Les profils des réalisateurs ont-ils évolué ?

On retrouve des habitués qui étaient déjà là il y a trente ans, mais il y a également beaucoup de jeunes journalistes et je trouve que le passage de flambeau entre les générations se passe bien. Les réalisateurs reconnus apportent un plus et une notoriété au festival.

 

Quels sont les événements spéciaux pour la trentième édition ?

Nous avons voulu déjà asseoir ce que nous savons faire. Nous avons les mêmes sections et ajouté peut-être un peu plus de débats, mais nous n’avons pas insisté plus que cela sur le fait que cela soit la trentième édition. Nous avons juste ajouté un prix du Trentième anniversaire.

 

Extrait de l’article paru pour la première fois dans Mediakwest #53, p. 118-122