Folivari, l’animation à pleines dents

Créé à Paris il y a deux ans par Didier Brunner, fondateur des Armateurs, avec son fils Damien et sa fille Pauline, Emmanuel Delétang et Thibaut Ruby, Folivari trace sa route avec des projets d'animation singuliers.
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Mediakwest : Lors de la présentation du Grand Méchant Renard (au Cartoon Forum 2015), vous aviez dit que Folivari entendait faire du cinéma d’auteur pour la télé. Qu’entendiez-vous par là ?

Didier Brunner : Faire du cinéma d’auteur signifie, pour le producteur, avoir une part créative dans le projet, qu’il soit apporté par un auteur ou initié par lui. Dans les deux cas, il faut s’approprier le projet pour le faire avancer. Ernest et Célestine de Stéphane Aubier, Vincent Patar et Benjamin Renner, un film de producteur et d’auteur, en est l’exemple parfait. De même que la série pitchée au Cartoon Forum 2016, Menino et les enfants du monde…

 

MK : Folivari a deux ans et déjà un catalogue très riche…

D. B. : Lors de mon départ des Armateurs, j’ai pu reprendre la propriété de Ernest et Célestine. Celle-ci va donner lieu à une série de 26 x 13 min, Ernest et Célestine, la Collection. Sont venus s’ajouter les projets de séries Les 4 de Baker Street (6 x 52 min) avec Blue Spirit, Chien pourri (52 x 13 min) avec Dandeloo, une adaptation des albums de Marc Boutavant et Colas Gutman, Menino et les enfants du monde

 

MK : Qu’en est-il des films d’animation ?

Damien Brunner : Nous sommes en développement sur Pachamama (de Juan Antin), SamSam (Tanguy de Kermel), Le Sommet des Dieux en coproduction avec Julianne Films. Nous allons aussi réaliser un long d’après Le Grand Méchant Renard en assemblant trois unitaires de 26 minutes par des courts en muppet de 6 minutes. Enfin, Les Nazis, mon père et moi d’après le roman de Robert H. Lieberman.

 

MK : Folivari s’oriente aussi vers la prise de vue réelle ?

D. B. : Nous envisageons de réaliser en prises de vue réelles le projet de Headless Production (Nocturna), The strange case of Dad’s Missing Head (de Victor Maldonado, Adrian Garcia et Alfredo Torres). Dix à quinze minutes seront traitées en animation. Nous avons aussi le projet d’adaptation en prises de vue réelles de la bande dessinée de Florence Cestac et Daniel Pennac, Un amour exemplaire.

 

MK : Vous êtes à l’initiative du European Animation Award…

Didier Brunner :  Ce prix est l’équivalent des Emmy Awards aux USA. Il distingue les artistes de l’animation et ceux qui œuvrent toujours un peu dans l’ombre. L’association, présidée par Peter Lord, comporte de nombreux partenaires européens. La première édition devrait se tenir à Noël 2017.