En revanche, la technologie DLP développée par Texas Instruments offre un potentiel bien plus important. Au cœur de chaque système DLP se trouve un semi-conducteur pouvant contenir jusqu’à 8,85 millions de miroirs microscopiques mobiles. Associés à une source de lumière, ces miroirs peuvent projeter une image lumineuse sur la toile. Jusqu’à présent on utilisait une lampe xénon ou UHP à cette fin. Cependant, à l’avenir, ces lampes pourraient être remplacées par un faisceau laser grâce à cette nouvelle méthode hybride.
Toutefois, un problème subsiste jusqu’à présent : le coût très élevé du laser vert. C’est la raison pour laquelle la lumière laser rouge, verte et bleue est produite par d’autres moyens dans les vidéoprojecteurs actuels. Par exemple, dans le NC1100L de NEC Display Solutions, un vidéoprojecteur pour cinéma numérique, une barrette de diodes laser bleue produit une lumière qui entre en contact avec un phosphore jaune.
La lumière jaune ainsi émise, passe à son tour à travers un prisme et est décomposée en une lumière rouge et verte. C’est ainsi que les couleurs rouge/vert/bleu requises par le système de projection DLP sont créées. La lumière en résultant offre un espace colorimétrique correspondant à celui d’une traditionnelle lampe au Xénon et englobe l’espace couleur DCI utilisé dans le monde du cinéma. Les appareils utilisant cette méthode sont relativement petits et compacts. La durée de vie de leur source lumineuse est d’environ 20 000 heures, ils dégagent peu de chaleur, requièrent peu d’entretien et ont une faible consommation d’énergie.
Une méthode totalement différente est utilisée pour le vidéoprojecteur NEC NC1040L. Ce dernier utilise la technologie dite ‘pur laser’. La lumière est directement émise par les lasers rouge, vert et bleu. Il en résulte une lumière aux couleurs pures répartie sur les trois canaux. La lumière est émise dans une bande très étroite à des fréquences discrètes. Ceci permet d’obtenir un espace chromatique nettement supérieur aux espaces Adobe RGB ou recommandés par la DCI. Si à l’avenir, ce vaste espace chromatique est ajouté aux spécifications DCI, les cinéphiles en bénéficieront largement. Cette nouvelle technologie ne devrait pas nécessiter trop d’ajustements de la chaîne de production. Aujourd’hui, un tel espace chromatique peut facilement être observé grâce aux données brutes d’une caméra de cinéma professionnelle.
Cette technologie permet d’obtenir des vidéoprojecteurs fournissant une luminosité de 10 000 lumens. Toutefois, ces appareils sont très imposants et très chers à fabriquer. NEC a donc décidé de débuter en empruntant une autre voie.
Michel Jacob, Directeur Général NEC France