La lame de fond du digital a, bien entendu, poussé l’organisation centenaire à revoir quelque peu sa copie. « Le digital impacte les métiers des communicants parce qu’il impacte les individus, leur consommation, leur comportement d’achat. Le digital est partout, et bien évidemment la communication se doit de tenir compte de ces évolutions ».
Sur Films & Companies 2017, cadre de notre entretien, Didier Beauclair est venu rendre compte des résultats d’un baromètre de l’union : “Il ressort clairement qu’entre 2013 et 2016, le digital a continué de faire évoluer les structures et les moyens des entreprises. C’est le moment où les réseaux sociaux ont explosé !”, souligne-t-il.
Devenus des vecteurs de communication vis-à-vis du public et en interne, ces réseaux peuvent aussi, insiste-t-il, parfois mettre à mal l’image d’une entreprise sans que celle-ci « ne soit équipée en terme de process pour faire face à ce type de situation ».
Toutefois, « si on parle, non plus de la communication d’entreprise, mais de la publicité qui constitue plus d’un tiers des investissements en communication », le digital est aussi synonyme d’une diversification des plates-formes. « Effectivement, il y a eu une évolution de la répartition de ces investissements en faveur du digital, même si les investissements n’ont pas cru aussi vite que l’ont cru certains », puisqu’il s’est souvent fait au détriment des autres canaux…
Sur ce point, Didier Beauclair insiste sur la fait que « les annonceurs ne sont pas là pour favoriser tel ou tel vecteur, leur rôle est de promouvoir l’image, le message de leurs entreprises, leurs produits. Souvent, on attribue des fonctions manichéennes à la publicité, mais aucune entreprise n’est dans cette psychologie-là vis à vis des médias. Peut-être qu’on pourrait imaginer des investissements citoyens pour favoriser tel ou tel type de support… ».
Concernant les réflexions et implications de son organisation, Didier Beauclair défend farouchement «la liberté de communiquer » et donne l’exemple d’un secteur où il regrette qu’elle ne soit pas respectée en France. Des sujets liés au digital et à la data sont également au centre de ses préoccupations : « Les entreprises ont à cœur de pouvoir continuer à communiquer de manière aussi ciblée que le digital leur permet, tout en étant totalement conscientes de la nécessité d’avoir un usage raisonné, responsable et surtout respectueux des consommateurs ».
Et d’annoncer qu’un « texte fondamental va arriver dans quelques mois sur la table du législateur ; il pourrait faire évoluer beaucoup de choses… ».
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