Off-Courts Trouville 2014 – Missions accomplies !

En 15 ans de « petit » festival, Off-Courts est devenu un incontournable sur le réseau des festivals de courts-métrages. Avec une programmation articulée autour de la relève en cinéma, en musique, en arts visuels et en nouveaux médias de France et du Québec, Off-Courts est un véritable pont de création entre les deux continents. Le but, faire interagir toutes ces disciplines afin de créer, en temps réel, pendant neuf jours, des œuvres artistiques.
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En 2014, Off-Courts a fêté ses 15 ans, et ce fut un bel événement, des cieux cléments et le soleil de Trouville étaient au rendez-vous avec les 10 000 spectateurs présents tout au long de la programmation.

 

L’histoire du Festival débute il y a 15 ans dans un bar à vins « culturel » de Trouville où Samuel Prat et une bande d’amis décident, un peu comme une blague, de créer un événement éphémère et de mettre en place dans leur restaurant une mini salle de cinéma de 12 places. Un cinéma de poche pour des formats courts. Ils se font vite dépasser par le succès, ou du moins par l’énergie qui nait autour du projet. Rapidement une affiche est créée, du matériel de projection est trouvé et des acteurs comme Emma de Caunes ou Samuel le Bihan usent de leur carnet d’adresses. La difficulté est de gérer le succès, car les spectateurs se battent pour avoir accès aux 12 places, et les jurés du Festival de Deauville viennent s’encanailler à Trouville.

 

L’autre élément important dans le développement d’Off-Courts est la rencontre avec Christian Laurence, un Québécois qui a inventé le concept de Kino, dont la devise est « Produire le plus de films possibles avant la fin du monde », en gros produire avec les moyens du bord et laisser parler la créativité. Le Kino est né avant le numérique, avant YouTube mais le concept reste intact et l’énergie aussi. Les « Kino Kabaret » sont un élément central d’Off-Courts. Le Kino est un réseau social avant l’heure qui permet de créer, de produire, de se réunir pour présenter, parler de ses films. Selon Christian Laurence, « Le Kino peut bénéficier des réseaux classiques et des nouvelles plateformes de diffusion. L’humain reste important, la clef de voute des projets. » Les Kino sont un indicateur des phénomènes sociaux comme les mouvements étudiants qui ont eu lieu l’année dernière à Montréal, mais ce n’est pas que ça. Les innovations numériques ont permis de résoudre la différence de qualité entre la production de courts-métrages et les Kino. De plus en plus de Kino repartent avec des prix dans les festivals de courts-métrages.

 

Un coup d’accélérateur

Dans l’histoire d’Off-Courts, un autre élément accélérateur fut une rencontre, avec Apple en 2003 et plus particulièrement avec François Rondeau. Apple met à la disposition du Festival ordinateurs et logiciels. Du coup, d’autres constructeurs entrent petit à petit dans la ronde, le festival se professionnalise progressivement.

 

En 2006, Off-Courts ouvre une vidéothèque ouverte en libre accès pour le public, ce sont d’abord des cassettes vidéo, pour aujourd’hui être des fichiers accessibles depuis plusieurs postes de consultation. Ce qui fait faire décoller l’événement auprès des professionnels est la mise en place du Marché. Off-Courts trouve ainsi sa place entre le Festival de Cannes et celui de Clermont-Ferrand. Les chaînes viennent. En 2014, c’est la 8e édition du marché, qui est devenu un rendez-vous incontournable du monde du court-métrage. « Sa réputation dans le milieu du court-métrage s’est rapidement construite notamment grâce à ce calendrier. Ce positionnement est favorable à de véritables échanges, il permet d’assurer une continuité dans les échanges et les rencontres entre les professionnels du film court » insiste Samuel Prat, créateur et directeur d’Off-Courts.

 

Samuel Prat ouvre encore un peu plus le festival à l’international avec la création du projet Import/Export qui permet à un réalisateur canadien de venir développer un projet en France et réciproquement un réalisateur français au Canada. Il s’agit d’un projet spécifique porté à l’année par l’équipe en France et au Québec. Import/Export est une production transatlantique réalisée en co-production avec Spirafilm (Québec) qui permet à un réalisateur français et à un québécois de vivre une expérience de tournage à l’étranger. Deux projets, deux équipes franco-québécoises pour une entreprise qui fait partie intégrante de l’identité du festival, et à laquelle nous sommes très attachés. Chaque année nous attendons impatiemment le fruit de cette collaboration.

 

Des partenaires fidèles

Les partenaires sont fidèles. Parmi les premiers à avoir soutenu le festival : la municipalité puis la Région ou le département. Autre partenaire symbolique, France Télévisions qui soutient le festival depuis 2010. Plusieurs émissions spéciales ont été mises en place avec France 2 et France 3. Cette année, a été remis le Prix du Jeune Producteur qui avait été lancé l’année dernière. Plusieurs jeunes sociétés de production de moins de six ans sont suivies et un prix est remis au « plus méritant ». Le lauréat a reçu un budget de 30 000 €.

 

15e édition d’une aventure humaine et technologique au service de la création

• Près de 10 000 spectateurs devant un écran ou au Village

• 151 films courts diffusés, 58 en compétition

• 10 Prix remis dont la 1ère édition du Prix Jeune Producteur France Télévisions

• 400 professionnels accrédités

• 2 300 films au catalogue du Marché international du film

• 250 participants venus de plus de 20 pays dans les Laboratoires internationaux de création numérique

• 83 films courts, 4 clips, 6 projets spéciaux et 8 500 photos produits durant la semaine

• Web Tv Off 24h/24 en direct du Village Off

• Partenaires des Labos de création 2014 :Sony, EV Corporate, Atreïd, Dell, Adobe, Tapages, Acc&Led, Smartlight, Make Up Forever, Adam Audio, Vitec Vidéocom, Aviwest, Adronis, Fluide Audio, Focusrite, Apaxxdesign et Les Machineurs.