Quelle place occupée par les femmes dans l’audiovisuel en 2022 ?

Pourcentage de films réalisées par des femmes, métiers non paritaires ou encore écarts salariales… Une étude de l’Observatoire de l’égalité hommes-femmes du CNC fait le point.
Cette étude du CNC a été publiée le 8 mars © DR

A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le CNC a dévoilé les principaux chiffres de son Observatoire de l’égalité hommes-femmes. On constate que la parité gagne du terrain…doucement.

En 2022, 30 % des films ont été réalisés par des femmes, et cette part atteint 34% quand il s’agit d’un film de fiction (contre 27% en 2021). Une baisse de leur présence est à noter cependant : 41% des premiers films sont de leur initiative en 2022 contre 48% en 2021.

Le budget qui est alloué à leur film est quand-à-lui en hausse : 3,7 millions en moyenne contre 2,6 en 2021.

En ce qui concerne les œuvres audiovisuelles, les femmes sont bien présentes mais les pourcentages n’atteignent pas la parité : 38% des œuvres audiovisuelles sont écrites par des femmes et 40% sont écrites par elles.

 

 

Des écarts à plusieurs niveaux de la chaîne

La place que les femmes occupent au sein de la chaine de production est aussi profondément déterminé par le genre. Elles sont nettement majoritaires dans les métiers du costume (90%), du maquillage (86%) et de la coiffure (66%) quand elles sont quasi-absentes des métiers du mixage (5,3%) ou des emplois de machiniste (7,5%).

L’écart salariale est également présent. En 2022, une réalisatrice de film gagne 20% de moins qu’un réalisateur, et cette inégalité atteint 35% dans les métiers de l’administration.

Dans l’audiovisuel, 3% séparent les salaires des réalisateurs et réalisatrices de fiction. Malgré cette nette progression, les disparités se trouvent ailleurs, dans les secteurs du son (33% de différence) ou de l’image (28%).

 

 

Le CNC s’engage

 Afin de lutter contre ces écarts et autres conduites pouvant empêcher les femmes d’exercer ces professions, le CNC a pris plusieurs mesures :

  • S’assurer que ses commissions soient paritaires.
  • Dispenser des formations de lutte contre les violences sexistes et sexuelles aux producteurs. 1428 ont déjà été formés.
  • Dispenser ces mêmes formations aux exploitants. 1073 ont déjà suivi ce cursus.