© DRCette année, impossible d’ignorer les turbulences qui traversent le secteur de l’animation. La contraction du marché américain, la baisse des commandes européennes et les mutations technologiques ont fragilisé certains studios. Pourtant, les RADI-RAF ont montré que l’écosystème français mise toujours sur ses forces, créativité et innovation.
Pendant quatre jours, plus de 450 professionnel·les ont participé à plus de 20 heures de débats, confrontant diagnostics, idées neuves et pistes d’action. «
Organiser les RADI-RAF dans la période d’incertitudes actuelle marque notre engagement auprès de la filière », souligne Stéphanie Garcia, Présidente de Magelis. Les rencontres ont ainsi joué leur rôle de baromètre et laboratoire, permettant de cartographier les transformations en cours et d’évaluer les pratiques novatrices.
Chiffres à l’appui : l’emploi en recul
Les données présentées par Audiens et AnimFrance ont confirmé l’ampleur du choc économique :
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9 150 salariés en France (-8%)
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230 M€ de masse salariale (-10%)
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-12% d’heures travaillées
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1 051 primo-entrants (-24%)
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44% de femmes dans la filière
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206 entreprises (+2%)
En Charente, département le plus actif de la région :
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28 sociétés
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~1 200 employés
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>20 M€ de masse salariale (soit 10% de la masse nationale)
« On est au fond de la piscine, mais on ne descend plus », résume Stéphane Le Bars, Délégué général d’AnimFrance, rappelant que la reprise dans ce secteur de cycles longs sera nécessairement progressive.
Comment innover pour rebondir ?

Malgré cette conjoncture, les RADI ont mis en lumière la vitalité technologique et artistique du secteur. Les démonstrations de Blender V5, Rumba V2, Autodesk ou Unreal Engine ont montré comment les studios intègrent de nouveaux outils pour optimiser la production et expérimenter de nouvelles approches.
Les Rencontres Animation Formation (RAF) ont quant à elles souligné l’importance d’adapter les compétences aux mutations, notamment face à l’intelligence artificielle et à la transition écologique.
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L’Observatoire des métiers à l’heure de l’IA mesure et anticipe les transformations dans les chaînes de fabrication.
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Le projet européen Paneurama harmonise les pratiques pédagogiques et fluidifie l’insertion professionnelle.
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Les premiers établissements labellisés RECA offrent un cadre lisible et exigeant pour guider les étudiants dans un paysage comptant 60 écoles et 230 parcours pour moins de 800 primo-entrants.
Gaëtan Bruel, président du CNC, a insisté sur le rôle structurant de ce label pour protéger l’excellence et soutenir les écoles qui investissent réellement dans la qualité pédagogique.






