Réalisation et production à distance : quels avantages pour le marché du sport ?

Ces dernières années ont vu une croissance phénoménale de l’utilisation de la transmission vidéo agrégée sur IP dans tous les sports... Et l'on retrouve souvent LiveU dans la liste du matériel utilisé...
La remote production couplée avec des solutions LiveU facilite le déploiement des moyens techniques. © DR

De la Coupe du monde de rugby, à la la couverture du Championnat du monde FIA des rallyes, en passant par le Championnat de football autrichien, la liste est longue…

Cette croissance a été accompagnée par celle de la production à distance. Pourquoi ? Quels en sont les avantages ? Avant même qu’on l’appelle production à distance, nous avons pu constater que notre technologie IP était utilisée ainsi. Nous avons travaillé étroitement avec les sociétés de production et les diffuseurs de sport sur de nombreux projets et avons assimilé les différents scénarios de la production à distance et ses principaux prérequis.

La production à distance génère une expérience de très haute qualité pour le téléspectateur, tout en donnant aux organisations la possibilité de limiter au strict minimum nécessaire l’envoi de matériel et d’équipes sur place, ainsi que de produire depuis un studio centralisé plutôt que dans un camion de production sur site. L’équipe sur le terrain est généralement constituée d’opérateurs caméras, d’un opérateur son et d’un ingénieur, tandis qu’au studio on retrouve le réalisateur, le directeur technique, le producteur, le coordinateur, les opérateurs graphiques et reprise vidéo, afin de créer une production finalisée. Si l’on y ajoute la flexibilité inhérente aux caméras sans fil autorisée par l’agrégation des flux vidéo sur IP, cela signifie que nous sommes entrés dans une nouvelle ère en termes de broadcast sportif.

Qui dit équipes réduites sur le terrain dit coûts maîtrisés. Mais cela signifie aussi que les diffuseurs, streamers et/ou sociétés de production peuvent mobiliser toute leur énergie pour créer la couverture dynamique – et tout ce qui leur permet de plus impliquer les spectateurs – dont ils ont besoin pour être les meilleurs.

Cette approche réduit aussi considérablement le temps nécessaire à la configuration sur site étant donné que la technologie d’agrégation IP est, par nature, sans fil. Cela permet aussi de mutualiser à la fois la technologie et les moyens humains. Les diffuseurs de sport peuvent ainsi regrouper leur « dream team » à la fois technique et journalistique, et, parce qu’elle n’a pas besoin de voyager, celle-ci peut couvrir plus d’événements de manière plus efficace. Certains diffuseurs en couvrent des centaines par an !

Rationaliser sa production en passant à la production à distance sur IP, c’est faire des économies significatives en temps et en argent à condition d’utiliser la bonne technologie et de s’appuyer sur des experts. Les organisations qui l’ont fait indiquent que ce modèle de production leur a permis de réduire leurs coûts de 40 à 70 %.

Scott Rehling, président de la société L2 Productions, considère que ses affaires florissantes résultent de l’adoption d’un flux de travail en production à distance, avec des unités de terrain LiveU pour la transmission, autorisant la multiplication du nombre d’événements couverts pour un coût nettement inférieur. Selon lui, « il y a dix ans, tous les sports étaient couverts avec des moyens satellitaires. Depuis quatre ans, nous avons basculé 90 % de notre travail vers la production à distance. »

Réduire les coûts, c’est bien, mais il faut aussi impliquer toujours plus le téléspectateur. La couverture du sport aujourd’hui à la TV, c’est créer des programmes de qualité qui résonnent auprès des téléspectateurs de façon durable. Si vous savez faire ça, alors vous attirerez les sponsors et les annonceurs. Or, la retransmission sportive est un milieu très concurrentiel. Enfin, la production à distance via l’agrégation de flux sur IP génère de l’innovation car elle permet des retransmissions bien plus nombreuses, mobiles et dynamiques.

Article paru pour la première fois dans Mediakwest #43, p. 152.