40e SATIS – Une édition pleine et entière (Partie II)

Le Satis 2022 a dévoilé des exclusivités et des nouveautés constructeurs présentées pour la première fois sur un salon francophone et pour certaines pour la première fois dans le monde… Deuxième partie du compte rendu de cette 40e édition par ordre alphabétique d’exposant, ici de « D » à « M »...

 

DATABOX

Sur son stand, la société présentait un agrégateur 5G, doté de quatre modems, permettant d’accéder à Internet partout en offrant le wi-fi et trois prises RJ45. C’est conçu en plug and play, pas de réglages, les cartes SIM sont dans les modems, il suffit d’allumer la boîte et on a accès à Internet. La boîte se gère à distance notamment quand il s’agit de changer d’opérateur Internet. Outre le secteur, elle est équipée de batteries pouvant aller jusqu’à sept heures d’autonomie pour les applications mobiles. Un back-office permet de surveiller la consommation cellulaire.

Ce système est destiné uniquement à la location au tarif de 450 euros que ce soit pour un jour ou une semaine, ce qui permet des tests préalables et donne plus de latitude au client pour organiser son événement. Tout se fait en ligne depuis la location jusqu’à la mise en place technique sur databox.fr. Cette solution est destinée notamment aux sociétés de production en streaming qui ont besoin d’un accès data redondant et sécurisé.

 

DATAVIDEO

Sur le stand de Data Video © DR

 

Audrey Fernandez, représentante de Datavideo en France. © Marc Salama

Le stand proposait de nombreuses nouveautés dont un mélangeur iCast 10NDI, combiné IP/Baseband avec fonctions encodeur/décodeur/recorder à 2 975 euros, accompagné d’un contrôleur caméras TPC-700 sur écran, capables de gérer toutes sortes de formats sources (flux locaux, IP/NDI HX). Également, le Showcast 100, un sélecteur tout-en-un avec contrôle au toucher (écran 14 pouces) jusqu’à quatre entrées, prend en charge des formats vidéo jusqu’à Ultra UHD 4K/60i, actionne à distance les caméras PTZ, l’iris, la mise au point, l’obturateur et la balance des blancs, encode et enregistre en H.264 pour 4 950 euros. Enfin le PTR-10, un piédestal mobile pour toutes caméras non PTZ compatibles, les rendant ainsi télécommandables à distance comme une caméra PTZ.

 

DIGIFILM

Issus de l’industrie du cinéma et de l’audiovisuel, les fondateurs de Digifilm sont partis du constat que l’industrie du film était précurseur du problème lié à la numérisation massive des œuvres. Le numérique n’offre pas de support pérenne. L’archivage sur disque ou bande magnétique ou par sauvegarde physique analogique peut se dégrader. Digifilm combine « le meilleur des deux mondes » en numérique et analogique pour proposer une solution durable d’archivage des données : Archiflix.

 

La solution Archiflix dévoilée par l’équipe de Digifilm. © Alexia de Mari

 

Breveté et commercialisé depuis plusieurs mois, il permet de stocker n’importe quel fichier numérique sur un support physique : la pellicule de film. Le fichier est immodifiable et cette technologie hors ligne permet de se protéger contre le hacking. Le code visuel est imprimé sur pellicule, avec une capacité de relecture accessible à tous grâce à un scanner. Cette solution durable offre une sécurité pour toute entreprise souhaitant mettre à l’abri ses archives. Le client accède à la plate-forme Archiflix et y dépose le fichier à archiver qui est contrôlé et vérifié avant d’être transféré vers le lieu de stockage.

 

EASYTOOLS

Sur le stand EasyTools, nous pouvions découvrir les gammes de produits et services que la société offre pour la distribution des signaux. © Alexia de Mari

Fondée il y a trois ans, la société EasyTools, est basée sur la solution développée par la société OpenHeadend qu’EasyTools continue à faire progresser. Ce produit broadcast propose un logiciel à destination des chaînes de télévision et des opérateurs pour tout ce qui est distribution des signaux. Il est possible de créer des chaînes de télévision, de récupérer des signaux satellites et de les livrer aux opérateurs télécom, de les transcoder, de les enregistrer, etc. Quatre gammes de produit et de services sont proposés :

  • la transmission de signaux point par point ou distribution vers Internet ;
  • l’encodage, notamment avec la possibilité d’intégrer une publicité ciblée avec le protocole SCTE 35 qu’ils implémentent dans leur encodeur ;
  • une section playout permet de proposer la réalisation de chaînes marqueurs. Il est envisageable d’offrir du time delay, afin de diffuser une émission en décalé ;
  • la partie monitoring, avec notamment de l’enregistrement de live, afin de conserver une émission sur le long terme ou faire de la capture télé.

 

ECOPROD

L’association Ecoprod est à l’origine d’une initiative des acteurs de l’audiovisuel et du cinéma qui se sont associés pour accompagner la transition environnementale de leur secteur. Cette initiative fédère l’ensemble de la chaîne de production avec des diffuseurs, des producteurs, des prestataires, des institutions, des écoles, des associations de techniciens. La fédération des acteurs et l’accompagnement des politiques publiques sur les enjeux environnementaux sont des objectifs majeurs d’Ecoprod.

Pervenche Beurier, déléguée générale de l’association Ecoprod. © Alexia de Mari

Parallèlement à cela, l’association a pour rôle de sensibiliser, former et mobiliser les professionnels du secteur aux enjeux de l’écoproduction en réalisant des études : il a été établi notamment que 1,7 million de tonnes de CO2 étaient générées par le secteur de l’audiovisuel chaque année. Un programme de formations certifiantes prises en charges par l’AFDAS a été également lancé à leur initiative.

Le dernier aspect développé par Ecoprod est d’outiller et d’équiper les professionnels avec des solutions pratiques, notamment un calculateur carbone dont la nouvelle version était présentée lors du Satis. Plus ergonomique, plus riche et plus précise, cette évolution était essentielle afin de répondre aux attentes du CNC qui demandera, dès janvier 2023, un bilan carbone pour les œuvres qu’il subventionne. Un label Ecoprod est actuellement en phase de test et a été présenté le 13 décembre 2022, lors des assises de l’écoproduction.

 

ECOSM

Le MAM Hybrid a fait l’objet d’un Trophée en 2022. © Mediakwest

La nouvelle version de Digital Media Assets Management, nommé MAM Hybrid, a fait l’objet d’un Satisfecit en 2022. Elle permet aux clients de travailler dans leur propre modèle de workflow au lieu de devoir s’adapter au Media Asset Management qui leur a été fourni. Elle intègre un nouveau transcodeur, gestionnaire de flux, édition en ligne, accès direct au stockage, tout cela à des prix très concurrentiels.

Côté sous-titrage, un nouveau produit avec Crazysubs Editor, équipé de système de reconnaissance faciale et vocal, avec du motion tracking, permet d’améliorer la productivité des adaptateurs qui travaillent dans le sous-titrage traditionnel en télévision ou cinéma et maintenant pour les vloggers. Les tests ont démontré une amélioration de 50 % à 70 % des temps de production.

Ecosm ne veut plus entendre parler de sous-titrage automatique souvent erroné et sans ponctuation, et privilégie une approche plus humaine et naturelle. Car si l’on peut écouter jusqu’à 40 caractères par seconde, on ne peut pas en lire plus de 12 par seconde. Avec un flux automatique, on reste bloqué sur la lecture en continu d’un sous-titrage de médiocre qualité. Ce système est disponible uniquement à la location pour 14 euros par mois.

 

EGRIPMENENT

Le fabricant présentait DigiLite System qui permet de commander une caméra sur grue via un simple câble IP.

 

EICAR

Sur le stand d’EICAR, le directeur d’EICAR Paris, François Villet et son équipe présentaient leurs offres de formations. © Alexia de Mari

 

L’EICAR fêtait ses 50 ans en 2022 ! Cet établissement d’enseignement supérieur technique privé est spécialisé dans la formation aux métiers de l’audiovisuel. Accessible après le bac, l’école forme à tous les métiers de la chaîne de production d’une œuvre audiovisuelle, cinématographique ou du spectacle. Quelque 40 spécialisations sont réparties en cinq grandes familles : production audiovisuelle, réalisation cinéma et audiovisuel, son et musique, scène et spectacle, et enfin, animation et VFX. Sur 1 100 étudiants, 150 étudiants du monde entier y sont accueillis chaque année. De nombreux partenariats avec l’étranger sont proposés et l’établissement participe au programme Erasmus.

Lors du Satis, les exposants présentaient leur nouveau campus situé porte d’Ivry. Doté des dernières technologies, ce nouveau campus est deux fois plus grand que le précédent, pour une superficie totale dépassant 7 000 m2. L’accent est mis sur le développement de l’alternance, selon le directeur d’EICAR Paris, François Villet, car l’alternance permet d’apprendre le métier. Plus de 215 alternants sont inscrits à l’école cette année et les démarches administratives se sont simplifiées : en une journée, tout est géré directement par l’EICAR.

 

EUROCOM

WallCast, un outil développé pour les radios afin de permettre à des opérateurs non spécialisés vidéo d’assurer la projection de décors sur écran grâce notamment à des fonctionnalités de mapping automatique. © Benoit Stefani

Spécialisé dans l’intégration et l’installation radio, Eurocom propose depuis quelque temps déjà StudioCast, son système de radio filmée sans opérateur qui prend en charge des fonctions comme la commutation automatique des caméras, l’enregistrement et le stream Internet. Il est complété aujourd’hui par WallCast, un outil qui permet à des opérateurs non spécialisés vidéo d’assurer la projection de décors sur écran grâce notamment à des fonctionnalités de mapping automatique. Les sources (fichiers vidéo ou suite d’images) sont ainsi projetées facilement sur un ensemble d’écrans LCD ou Led via HDMI, NDI ou SDI positionnables verticalement.

 

EUROLIGHT

Le stand Eurolight © Mediakwest

 

Exalux était représenté avec l’Exatile CCT et l’Exatile Pixel. L’Exatile est une dalle Led de 60 x 60 cm avec une température de couleur variable de 3 100 à 5 700 K. Elle délivre une lumière uniforme et douce avec des blancs très purs. Elle consomme 60 W et est pilotable en DMX/RDM et Wireless. L’Exatile Pixel est conçue sur la même base mais elle est RGBW, IPX4 et consomme 110 W. En plus elle est pilotable en Art-Net/ sACN et matriçable.

Sur le stand Eurolight un choix important d’éclairages Led pour tous les marchés de l’audiovisuel. © DR

Était également présenté le nouvel Exoraa2 d’Exalux, un mini projecteur LEDs d’une puissance de 40W à température de couleur variable de 3 200 K à 5 800 K, CRI (Ra) : 97. L’Exoraa2 est disponible en version spot (focalisable de 10-60°) et en version mini découpe (focalisable de 23-45°). Chaque modèle est proposé avec une fixation par Spigot F-16mm ou avec un adaptateur pour rail 3 allumages. L’Exoraa2 est pilotable en DMX/RDM + Wireless DMX LumenRadio CRMX.

Velvet était aussi présent sur ce stand avec le Velvet Evo 2 x 2. Il s’agit d’un panneau Led waterproof construit en aluminium (IP54). Il peut être alimenté par des batteries 28 V ou sur secteur. Il est pilotable en DMX LumenRadio, Art-Net, wi-fi et Bluetooth avec l’application Goya gratuite. Il est sans ventilateur, donc très silencieux et a un rendu de 400 W. Il est RGBW+CW. Température de couleur variable de 2 500 à 10 000 K, dimmable de 0 à 100 flicker-free, IRC 96, dimension 763 x 620 x 93 mm, poids 13 kg. Il embarque un contrôle du HUE, de la saturation et des couleurs de base, des gélatines, une correction vert/magenta et des effets.

Eurolight représente aussi Cream Source avec le Vortex 4. C’est le petit frère du Vortex 8. Il a donc des dimensions réduites : 380 x 380 x 121 mm pour un poids de 9,9 kg, puissance 325 W (équivalent HMI 575 W Fresnel). Il est IP 65, donc il résiste à la pluie et à la poussière. À nu (sans diffusion), son angle est de 20°. Il est bien sûr possible de l’équiper d’une plaque ou d’un dôme de diffusion. Il est muni de Led RGBW, température de couleur de 2 200 à 15 000 K, d’un système PSU et d’antennes intégrés. Bien sûr, il est possible de générer des effets et des gélatines de couleur.

Sur ve même stand, on pouvait aussi voir le Studio Led x1 de chez Quartz Color. Il s’agit d’un projecteur Led avec une lentille de Fresnel. Il est muni d’un knob Led, TC variable de 2 700 à 6 500 K, IRC 90, consommation 35 W, angle d’éclairement de 8 à 59°.

Toujours chez Eurolight : le F8-200 (200 W) de chez Zylight, ce petit projecteur Led Fresnel existe maintenant en version bicolor : 3 200 K Tungsten TLCI 98 / CRI 97 et 5 600 K Daylight TLCI 98 / CRI 96. Sa puissance est variable de 0 à 100 % et son angle d’éclairement de 16 à 70°, enfin il est IP54.

 

EVS

Face au développement de son catalogue avec des extensions vers l’IP, le cloud, la remote production ou encore les infrastructures, EVS a mis à jour la présentation de son offre en l’organisant sous trois grandes thématiques.

Sur le stand EVS © Mediakwest

D’abord LiveCeption qui regroupe tous les produits destinés au direct, aux ralentis et à la mise en valeur des temps forts. Cette première catégorie se décline en deux sections, LiveCeption Signature pour les systèmes haut de gamme et les événements « premium » et LiveCeption Pure pour des acteurs ou des retransmissions plus modestes limitées à dix caméras.

Ensuite MediaCeption qui est centré sur la gestion de contenus dans un environnement live. L’une des nouveautés dans cette catégorie est le lancement de IPD-VIA, une « Web app » destinée au montage virtuel et à la gestion des contenus depuis l’ingest jusqu’au playout. Pour ne pas perturber les habitudes des équipes de production, la version traditionnelle d’IP Director reste au catalogue.

Enfin dernière grande tête de chapitre de l’offre d’EVS, MediaInfra qui regroupe les outils de processing et de distribution de signaux. Cette partie de l’offre reprend le catalogue d’Axon et en particulier l’orchestrateur broadcast Cerebrum. Dans ce dernier chapitre, une mention particulière pour la solution Strada, un système clé en mains qui associe grille de commutation SDI, des switchs Arista et des passerelles de conversion vidéo <-> IP. L’objectif étant d’offrir des systèmes hybrides opérationnels et transparents pour les chaînes ou les prestataires souhaitant migrer en douceur du SDI vers l’IP.

 

 

FLANDERS SCIENTIFIC

Simon Crocker et Bart Gommers montrent la gamme d’écrans DM à calibration automatique de Flanders Scientific. © Luc Bara

Flanders Scientific mettait en avant sa gamme de moniteurs DM à calibration automatique qui présente un niveau de calibration annoncé comme équivalent à celui des plus grands moniteurs d’étalonnage connus. La technologie Autocal utilisée est une véritable calibration volumétrique. Contrairement aux méthodes classiques qui ajustent les valeurs de gris et les couleurs primaires, le moniteur crée des Luts de calibration 3D (17 x 17) après une lecture de la dalle. Ces Luts pourront être rechargées pour obtenir l’espace couleur souhaité (par exemple : Rec 709, gamma 2.2, 5 600 K).

Dans la gamme de moniteurs, les DM211 et DM231, destinées au montage et à l’étalonnage broadcast, sont des dalles LCD HD à rétroéclairage Led (rouge + phosphore). Le DM220 est un 22” Oled HDR pour le monitoring de plateau.

Également en démo sur le stand, le XM552 est un écran TV de référence 4K de troisième génération utilisant la même technologie Oled que LG, c’est-à-dire l’addition d’un sous pixel blanc en plus des RGB.

 

FLANEER

Flaneer est une jeune entreprise créée il y a deux ans, mais qui ne commercialise son produit que depuis quelques mois. Elle propose une station de montage en cloud depuis n’importe quel ordinateur portable. À partir d’une connexion à un navigateur, on peut accéder au logiciel de montage du cloud et à tous les fichiers déjà présents sans avoir besoin de faire l’upload de la journée. La bande passante est assez forte afin de pouvoir réaliser des transferts de fichiers à l’aide de réseaux fermés hyper sécurisés (data center AWS). Flaneer rend possible le travail à distance pour les médias et la réalisation de modélisations 3D avec des besoins graphiques importants.

Un des prochains objectifs de l’entreprise est d’être en mesure de calculer la quantité d’énergie et de CO2 émise, visible sur la facture. Grâce à l’utilisation d’une connexion cloud, il est possible de changer moins souvent d’appareil : en cliquant sur un lien on est sur un ordinateur performant sans changer de machine. La mise en place de Flaneer est simple et accessible à tous grâce à un système d’abonnement.

 

FLIM

Eglantine et Julia de l’équipe communication et le cofondateur de Flim, Victor de Castéja © Mediakwest

Créée en 2020, Flim est la plus grande base de données d’images extraites de vidéos. Avec un million d’images en haute définition, il s’agit d’un moteur entièrement dédié à la recherche iconographique. La barre de recherche permet de trouver des images via l’utilisation de mots clefs allant de recherches simples (description d’un objet, d’un costume, etc.) à des concepts plus complexes (atmosphère, références picturales, concepts, etc.). Indexé à une intelligence artificielle et non à un système de tags, cela permet de correspondre plus précisément à la demande de l’utilisateur. Le timecode et la référence de l’image sont indiqués dans les photogrammes. Les utilisateurs peuvent créer des collections qu’ils sont autorisés à modifier et à partager afin de simplifier le travail collaboratif.

La prochaine nouveauté sera l’accès à des extraits vidéos, tirés de publicités ou de clips. Le service est gratuit à raison de trois images HD par jour et un abonnement mensuel ou annuel permet d’avoir un accès illimité à toutes les fonctionnalités.

 

FRENCH TOUCH FACTORY

Anaïs Foin et François Bouille proposaient une démonstration de leur solution de capture volumétrique sur le stand de French Touch Factory. © Alexia de Mari

 

French Touch Factory est une start-up qui développe des technologies immersives depuis 2016. Elle crée des contenus en réalité virtuelle et augmentée. Dans le cadre du projet Holocap 3D, elle met en place un studio nomade pour réaliser de la capture volumétrique. L’objectif est de rendre plus accessible cette technologie quel que soit le secteur d’utilisation. Des caméras sont placées autour d’un sujet en mouvement à scanner en 3D. Classiquement, une quarantaine de caméras peuvent être utilisées pour réaliser ce genre de captures. French Touch Factory démocratise la technique en utilisant seulement quatre à huit caméras de profondeur RGB-D. Le système pouvait être testé en live lors du Satis 2022, ce qui permettait de rendre compte de sa simplicité d’installation et de son aspect nomade. Dernièrement, French Touch Factory a participé à la réalisation de l’hologramme de l’artiste Jean-Michel Jarre afin de lancer simultanément le concert de son nouvel album : au Palais Brongniart et… dans le métavers !

 

FREQUENCE

Les pupitres commentateurs Glensound très appréciés dans leurs déclinaisons dédiées au gaming à gauche et un panneau Riedel à droite : deux produits coup de cœur exposés sur le stand Fréquence. © Benoit Stefani
Sur le stand Fréquence © Mediakwest

 

Réunies sur leur stand avec la même identité visuelle, Fréquence et A4Audio le seront très bientôt quotidiennement puisqu’elles partageront dès janvier prochain les mêmes locaux situés – d’ailleurs – à proximité des Docks de Paris où se déroule le Satis. Sur leur stand commun, les deux entités mettent en avant leurs produits coup de cœur, très régulièrement mis à contribution dans les configurations proposées à la location. Parmi eux, le Prodigy MP de Direct Out, apprécié pour son côté « méga convertisseur couteau-suisse », la console Lawo MC2 36 MK II nativement 2110, la solution de pilotage Hi Interface de Broadcast Solution, les solutions d’intercom Riedel, les postes commentateur Glensound très appréciés dans leurs déclinaisons dédiées au gaming, sans oublier bien sûr les roulantes conçues pour le tournage cinéma.

 

GENITECH

La nouvelle caméra PTZ FR7 4K Sony était présente sur le stand. Il est possible de monter dessus n’importe quel objectif dans la gamme des montures E, en quelque sorte une FX6 transformée en PTZ à destination des captations ou de la pub. Toujours coté PTZ, est proposée la Canon CR-N700, 4K 60p, haut de gamme en concurrence directe avec Panasonic, connectivité 12G-SDI, NDI, tracking, zoom optique 15x en 4K, 30x en HD. JVC expose sa PTZ KY 510 4K qui fait du tracking.

Morgan Noirot chez Genitech. © Marc Salama

En audio, la nouvelle gamme Rode X, deux microphones USB-C à destination des gamers et streamers, accompagnés de contrôleurs au toucher Loupedeck s’adaptant à la plupart des applications connues de montage audio et vidéo, Adobe, Apple, BlackMagic.

Roland exposait son mélangeur quatre caméras SR-20HD pour le streaming en direct avec affichage de logo, équipé de toute la connectique nécessaire.

Autres nouveautés chez Skaarhoj, le mélangeur PTZ Extreme (Blue Pill intégrée) et la Blue Pill externe, pupitres universels capables de gérer un parc hétérogène de caméras PTZ en s’adaptant aux différents protocoles des marques.

Côté connectivité, Lansee proposait des interfaces fibres optiques rackables qui permettent de transporter indifféremment de la vidéo SDI-3G-12G, du réseau IP, du genlock. Ces interfaces sont taillées à la demande et entièrement fabriquée en France du coté de Rennes.

 

GODOX

Un nouveau projecteur Led Mono Cob, le Knowled M600 en Daylight. Il produit un rendu lumineux de 15 700 Lux à 9,8 ft, IRC 96, poids 4,5 kg. Il fonctionne sur batteries ou courant continu. Il est pilotable via DMX512, 2,4G Wireless Control ou Bluetooth. Il possède quatre types de courbes pour moduler son intensité : Linear, S Curve, exponentielle et logarithmique. Ses petits frères M200 et M300 sont disponibles en deux versions : daylight ou bicolor. Il est possible de leur adjoindre plusieurs accessoires du type Chimera ou lentille de Fresnel.

 

HAIVISION

Alexandre Augereau chez Haivision qui a racheté Aviwest. © Marc Salama

La société qui a racheté Aviwest propose sur le marché français des produits mobiles d’agrégation 4G/5G/LAN/wi-fi, qui permettent de retransmettre en direct de la vidéo 4K via le réseau cellulaire. Haivision par ce rachat complète son offre de transcodeurs / encodeurs /décodeurs qui travaillent en SRT (open source) de plus en plus populaire.

L’Aviwest Pro 460 5G était exposé. C’est un module de type Vpack pour caméras, équipé de six modems 5G pour la production à distance, capable d’encoder quatre flux SDI sécurisés grâce au protocole d’agrégation de la marque et de l’acheminer n’importe où dans le monde. Selon le même principe, le AIR320-5G peut encoder seulement un flux SDI, en H.264 ou HEVC transmis via seulement deux modems 5G. Ce matériel équipe déjà de nombreuse chaînes locales et nationales. Tarifs entre 4 000 et 30 000 euros l’émetteur.

 

HARMONY

Chez Harmony, Diane Hivert et Gilles Bouvard. ©Marc Salama

La grande nouveauté de l’année est le switch GigaCore 30i de chez Luminex incorporant six ports à 10 Gb et il permet d’intégrer plus facilement la vidéo dans l’architecture Luminex entre 3 700 et 5 200 euros HT. Les livraisons commencent en décembre à cause des difficultés d’approvisionnement en microprocesseurs. Également présenté, le rack Optocore Broaman MUX-22 pour fibre optique capable de transporter des flux SDI 3G-12G en natif destiné principalement aux cars-régie vidéo.

Pour finir, le Festival Box d’Optocore, un convertisseur multiformat avec transport optique qui dispose de ports sous forme de cages optiques interchangeables pour s’adapter à des signaux propriétaires, fibres optiques Multimode, Singlemode, MADI ou RJ45 avec un débit de 1,2 Gb/s destiné à l’audio essentiellement.

 

HERAW

Thomas Grillère, et Christophe Rippert, cofondateurs de Heraw. © Aurélie Gonin

Thomas Grillère et Christophe Rippert, cofondateurs de Heraw, sont venus au Satis pour présenter au secteur de l’audiovisuel leur solution collaborative, modulable, sécurisée et intuitive de gestion de contenus créatifs. Il s’agit d’une plate-forme Web conçue pour visualiser les rushes en ligne, les valider, enrichir les contenus, mais aussi organiser les ressources pour les projets. Tous les outils nécessaires à une production sont ainsi réunis au même endroit, afin de planifier, partager et annoter les projets audiovisuels.

À l’écoute des besoins des différents acteurs d’une production, et notamment des monteurs, ils ont créé un partenariat avec Spotl. Il s’agit d’une plate-forme de sous-titrage automatique multilingue et de post-édition professionnelle. Ces sous-titres sont éditables directement dans Heraw, pour aller jusqu’au bout du processus de postproduction au sein même de la plate-forme.

Avec un développement en France, Thomas et Christophe peuvent être réactifs pour améliorer leur solution en fonction des remarques des utilisateurs. Grâce au bouche-à-oreille ils comptent déjà des clients prestigieux, tels que le Festival de Cannes, OCS, Planimonteur…

Venir au Satis est pour eux l’occasion, selon Thomas, de « bénéficier de la notoriété du salon pour gagner en visibilité, mais aussi rencontrer des producteurs et des distributeurs potentiels. » En plus des échanges sur leur stand, continuellement occupés par les visiteurs, ils ont participé à la keynote « Automatisation des workflows » et à la mise à disposition des fichiers grâce à Heraw et Vantage. Un Satis complet pour les créateurs d’une solution qui l’est tout autant.

 

IIFA

Société de conseil et de formation dans le domaine des médias, l’IIFA s’est spécialisée sur la convergence broadcast/IT et les technologies de vidéo sur IP. Sur son stand au Satis, elle a mis en place une démonstration de transmission de signaux vidéo 4K selon le standard SMPTE ST-2110 en aller/retour jusqu’au stand de la Boîte à Outils Broadcast. L’objectif était de mesurer la latence introduite par une compression JPEG XS.

Au départ sur le stand de l’IIFA, une source vidéo 4K était compressée en JPEG-XS puis transmise par fibre optique jusqu’au stand de la Boîte à Outils Broadcast. Dans son car-régie, le signal était décompressé grâce à un module SNP d’Imagine Communications, puis envoyé dans un mélangeur vidéo pour y incruster un logo. À la sortie du mélangeur, de nouveau une compression en JPEG XS puis transport retour vers le stand de l’IIFA. Les images de départ et celles du retour étaient affichées côte à côte. En les photographiant, il était facile de mesurer le retard grâce à un time-code incrusté. Le retard introduit par la double compression/décompression était de six à sept images, soit trois à quatre images pour une phase de compression/décompression.

En plus de cette démonstration, les responsables et les formateurs de l’IIFA ont aussi testé le transport des images sur une liaison cuivre (la distance en ligne droite étant inférieure à 100 mètres) en mode unicast avec un débit moyen de 45 à 50 Mb/s. Ils ont également mis en place le pilotage d’une caméra à distance dans le transport ST-2110 pour simuler une production en remote production.

 

IMES

L’équipe IMES autour d’Hanna Balouka. © Marc Salama

Filiale de Iron Mountain Entertainment, leader dans l’archivage et la conservation tout élément confondu, IMES est la branche experte dans l’archivage et la conservation des médias et offre un nouveau site de stockage prémium aux Portes de Paris pour des médias physiques type bobines de cinéma. La deuxième nouveauté est la plate-forme MAM Smart Vault qui gère l’ensemble des médias archivés, utilisant l’intelligence artificielle et le machine learning, et capable de créer des NFT.

 

 

INA

Sur le stand de l’Ina © Mediakwest

La nouveauté est une initiation à Unreal Engine 5, outil de création 3D en temps réel. Pour rappel, les prestigieuses formations de l’INA sont certifiantes, notamment dans le Motion design et le Sound design.

 

INNPORT

On pouvait admirer le nouveau projecteur Mosaic-Light de chez Aladin. Il s’agit d’un panneau Led flexible d’une puissance de 600 W (en tungsten ou Daylight) et 420 W en RGB. Il est muni de Led RGBWW, IRC 95, température de couleur variable de 2 900 à 6 100 K, puissance variable de 0 à 100 %, angle d’éclairement 140°, dimensions 110 x 110 cm, poids 4 kg, alimentation AC/DC 100-240 V / 48 V et commandes en DMX / LumenRadio / Bluetooth. Il existe en deux autres tailles : 55 × 110 cm, poids 2,2 kg et 89 × 178 cm, poids 4,5 kg. Les Led qui les constituent sont regroupées par petites plaques, ce qui facilite les opérations de maintenance.

Stand Innport © Mediakwest

Innport présentait aussi le Masterpiece de chez Senna. Il s’agit d’une grande dalle Led mesurant 1 m x 1 m en RGBW, pilotable en LumenRadio, en DMX et via le protocole Senna. Quatre types d’optiques l’équipent : 15°, 30°, 60°, 100°. Il est fourni avec deux diffuseurs différents et un louver. En cas de pluie, une couverture spécifique a été prévue. Au dos de la machine, on trouve de moniteurs de commande avec des écrans tactiles. Les six dalles qui constituent le projecteur sont contrôlables indépendamment. L’ensemble est entièrement matriçable et il pèse 34 kg.

Était aussi exposé le Sumomax de chez Sumolight. Il s’agit d’un projecteur Led RGBWW hexagonal d’une puissance de 700 W et jusqu’à 32 000 Lux (équivalent 9 kW HMI). Dimensions 561 x 500 x 175 mm/22. Plusieurs modules peuvent être assemblés entre eux comme les alvéoles d’une ruche. Son angle d’éclairement peut être modulé avec des filtres optiques clipsables pour aller de 20 à 120°. Son intensité est variable de 0 à 100 %. Il est contrôlable via DMX/RDM, Ethernet, wi-fi, pour faire tous les effets programmables via les logiciels disponibles sur le marché. Chaque Cob est matriçable et il est possible d’y ingérer de la vidéo. Enfin, il est IP65.

Projecteur Led mono Cob, l’Evoke 1200 de chez Nanlux délivre une lumière flicker free à 5 600 K comparable à un 1,8 kW Par ou à un 2,5 kW HMI Fresnel. Sa monture NL permet de lui adjoindre divers accessoires comme une lentille Fresnel, une Chiméra carrée, octogonale, parabolique ou ballon. Il est possible d’en assembler plusieurs sur un même cadre. IRC 96, IP 54, variable de 0 à 100 %. Un écran de commande est facilement accessible au dos de l’appareil. Il est commandable en 2,4G, Bluetooth, DMX, RDM, LumenRadio et Wire Control. Il embarque plusieurs effets : loop, flash, pulse, storm, TV, paparazzi, bougie, feu, etc. Il est livré avec une alimentation dédiée et une télécommande.

Innport distribue aussi un Powerbank de chez Pess Energy d’une puissance de 10 kWh- 6 000 W. Ce groupe électrogène propre peut-être rechargé par énergie solaire ou sur une prise pour une charge rapide. Après 2 000 cycles, il sera réutilisé dans des groupes électrogènes plus gros. Enfin, il vivra une troisième vie domestique.

 

IRIX

Chez Irix, Fernand Gonsalvès et Camille Waquel. © Marc Salama

Distributeur d’objectifs cinéma et photo, fabriqués en Corée avec un cahier des charges suisse, dont la gamme s’étend sur six focales différentes (11, 15, 21, 30, 45 et 150 mm macro), Irix faisait une démonstration étonnante de tropicalisation en laissant couler de l’eau sur un de ses objectifs, le 150 mm macro doté d’un piqué remarquable. Ces objectifs à la mise au point manuelle, auxquels s’adjoignent des filtres magnétiques, s’adaptent à toutes les montures du marché, Canon EF et RF, PL Mount, Sony E, MFT, L Mount, Nikon Z. Prix public pour chaque objectif : 1 195 euros TTC. La valise de cinq objectifs est à 6 200 euros TTC.

 

K 5600 LIGHTNING

Le Spacebeam sert à reconcentrer le faisceau Fresnel d’un Alpha Led 300 en un faisceau de 4° parallèle, donc un point chaud très serré. L’accessoire existe également pour le HMI. Ce qui rend les tous projecteurs polyvalents, Fresnel, open face et parallel beam.

 

 

LIVE U

Stand Live U, à droite Maria Carné Martorell. ©Marc Salama

La nouveauté est l’unité compacte mobile LU300s, capable de transmettre un signal 4K-HDR20 en 5G, ainsi que le LU810 rackable. La société Easylive.io, start-up française spécialiste du video mixing dans le cloud a récemment été acquise par Live U, qui s’occupe de la captation des flux et peut ainsi les envoyer sur le cloud avec du mix et de l’habillage.

 

MAGIC HOUR

© Luc Bara

Sur le stand Magic Hour, le cofondateur Ralph Chaloub présente une solution de studio XR basée sur Aximmetry. Ce logiciel développé sur le moteur Unreal présente l’avantage de rentrer dans des budgets de moins de 5 000 euros. Pour la captation et le tracking c’est une Sony Venice 2 qui est équipée du système de Ncam. Cette solution a la particularité de s’autocalibrer : un module placé sur la caméra dispose de plusieurs capteurs et d’un rayon infrarouge pour trouver ses marques tout seul en repérant une centaine de points dans l’environnement.

Magic Hour montre également les évolutions de son partenaire Blackmagic avec la dernière version de Resolve 18 et Fairlight pour le mix audio. Dans un coin du stand, la solution TVU One est mise en avant. Ce boîtier permet la transmission des images depuis le terrain sur réseau 3G-4G-5G, selon disponibilité, en agrégeant jusqu’à six cartes SIM. Enfin pour le stockage, Magic Hour travaille avec les fabricants Quantum, Qumulo ou encore Tiger Technology.

 

MATROX

Le boîtier ConvertIP D88, transmetteur/récepteur en SMPTE ST 2110, entrées SDI ou HDMI, LAN, est dédié entre autres au monitoring de flux non compressés vers sortie HDMI ou SDI, autour de 2 000 dollars l’unité.

 

MOVINMOTION

L’équipe de Movinmotion au rendez-vous pour dévoiler ses offres au service des employeurs du monde de la culture et des intermittents. © Alexia de Mari

Movinmotion est créée en 2012 et accompagne aujourd’hui 2 000 employeurs dans la culture, la production audiovisuelle, le théâtre et le spectacle vivant. Elle offre un service de gestion complet pour les acteurs de la culture et de la communication. Plus de 140 000 intermittents du spectacle utilisent Movinmotion au quotidien. Trois services principaux sont proposés :

  • Salarié : ce service gratuit permet aux intermittents de stocker leurs documents, de suivre leur situation (indemnités, heures travaillées, impôts, etc.) et de trouver du travail en s’inscrivant sur l’annuaire de professionnels en ligne. Des d’offres d’emploi sont régulièrement envoyées ;
  • Comptabilité : cet outil propose une gestion des notes de frais, la centralisation des factures et devis et des conseils de la part d’un comptable spécialisé dans le secteur de la culture à partir de 9 euros par mois ;
  • Social : ce dispositif offre la possibilité de gérer les contrats (édition et signature électronique), d’éditer les paies et de réaliser les déclarations sociales ainsi qu’un accompagnement par un chargé de gestion sociale et une équipe juridique, tous spécialisés dans le secteur culturel à partir de 14 euros par mois.

 

MULTICAM GROUPE

Multicam propose une solution originale de production sur plateau virtuel (3D) et automatisée sur fond vert, qui a été utilisé, entre autres, par France Télévisions en Guyane. Les caméras sur robots sont pilotables avec le logicel Pilot, manuellement ou en automatisant des mouvements de type dolly. La robotisation, le pupitre de contrôle, les logiciels Studio et Pilot sont entièrement développés par Multicam, sauf pour la partie fond vert qui utilise le système Aximmetry, interfacé pour gérer jusqu’à sept caméras avec un seul moteur de rendu, ce qui est une innovation à la fois dans l’usage, car Multicam est le premier à proposer cette solution, mais aussi dans la réduction des coûts.

Le Satis a pu expérimenter les solutions de Multicam qui a conçu le plateau du Satis TV avec la technologie XR permettant de projeter des décors virtuels sur un mur de Led. Le plateau était composé de deux grosses caméras broadcast robotisées sur une dolly et un lift sur rails.

 

Extrait de notre compte-rendu du Satis 2022 paru dans Mediakwest, p.32-78. Compte-rendu des marques des exposants présents plus spécifiquement sur le secteur de l’intégration et de la communication audiovisuelle à lire dans Sonovision #30.

SATIS 2023 : 15 et 16 novembre- Docks de Paris, la Plaine Saint-Denis.

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