Les nouveautés Image et broadcast du 38e Satis (Partie 2)

Suite de notre promenade au fil des stands du 38e Satis que nous avons commencé à vous présenter par ordre alphabétique d’entité, de Aja à CVS. Celle-ci nous mènera de Datavideo à LCA France, en passant par Eurolight, Exterity, Flanders Scientific, France Télévisions, Gb4d, Ibm Aspera, Iiyama, Ina, Jenoptec, Jl Morizur Engineering, K5600, Kill The Tape, Kiloview et La Cie.
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DATAVIDEO

Fabricant taïwanais, Datavideo développe des produits pour le domaine audiovisuel (broadcast, salles de conférence, concerts, théâtres, écoles et stades…). Les solutions du constructeur, développées en interne, se veulent qualitatives, à des prix abordables. Datavideo conçoit tous types de matériels pour la production live et la diffusion : caméras professionnelles, têtes robotisées, caméras et remote PTZ, mélangeurs, enregistreurs vidéos, encodeurs, systèmes d’intercom, incrustateur de chrominance 4K, convertisseurs, moniteurs, prompteurs, studios mobiles, générateurs de caractères, distributeurs, accessoires…

Les nouveautés présentées sur le Satis étaient nombreuses. Datavideo présentait son savoir-faire dans le domaine des studios de production portables : pour des signaux en haute définition, avec plusieurs chroma keyers et un intercom huit canaux, la gamme HS s’adapte aux différents besoins : à 3 350 €, le modèle HS1300, le moins cher de la gamme, dispose de l’option PIP, de six entrées HD et d’une sortie streaming. Le modèle le plus complet, le HS-3200 à 7 450 €, dispose de douze entrées, huit PIP, quatre chroma keyers, une sortie streaming vers le cloud, l’enregistrement sur carte SD et facilite le traitement des sources mixtes grâce à son convertisseur intégré en entrée.

Le modèle KMU-200 est un produit intéressant qui propose une réalisation, un enregistrement et une diffusion en streaming facilités à partir d’un unique flux 4K. Création de plans découpés à partir du signal vidéo source, gestion de l’audio et écran tactile, telles sont les fonctions qui permettent au KMU-200 d’être utilisé pour des conférences, des réunions ou par les vloggers.

Les Go Kits, solutions de studios tout-en-un au format valise à roulettes, sont composés d’un mélangeur HD (GO 500 avec ses quatre entrées HDMI ou GO 1200 avec ses six entrées) – intégrant un encodeur streaming et un enregistreur USB – ainsi que de doubles moniteurs/oscilloscopes 10 pouces. Ces Go Kits sont prévus pour des conférences, des concerts et évènements live.

Du côté des caméras, notons le modèle BC-100 Full HD à optique interchangeable, les PTZ (Pan-Tilt-Zoom) Full HD PTC-140 et PTC-150, en blanc ou en noir, avec un zoom optique motorisé jusqu’à 30x et intégrant le protocole de contrôle DVIP. La PTC-140, plus petite, embarque un encodeur streaming.

Datavideo a lancé un nouveau contrôleur IP de caméras ainsi qu’une tête pilotable la PTR-10. Disposant d’un écran tactile, de boutons et d’un joystick, le RMC-300 peut contrôler jusqu’à 24 caméras et il est compatible avec toutes les caméras Datavideo. Il est disponible aussi avec huit sorties séries. La PTR-10 est une tête panoramique inclinable télécommandée qui supporte les caméras pesant jusqu’à 3 kg. Avec ses connecteurs HDMI, SDI et LAN, elle est compatible avec les principaux fabricants de caméras du marché.

Enfin, le NVS-40 et le NVS 33 sont des encodeurs de streaming multicanaux en haut et bas débits. Selon le modèle, l’enregistrement, effectué en même temps que la diffusion à de multiples débits, se fait sur disques SSD ou cartes SD. La gamme est complétée par les modèles NVD-30 et NVD-35 capables de décoder les flux Internet des plates-formes YouTube, Twitch ou du DVS-200, ainsi que par le logiciel de gestion de streaming (on premise ou dans le cloud) DVS-200 à 755 € qui encode, transcode, enregistre et diffuse la vidéo sur les plates-formes de streaming.

 

 

EUROLIGHT

Eurolight présentait en avant-première mondiale l’Orbiter de chez Arri dont il est le distributeur en France. L’Orbiter s’est vu décerner le Trophée Satis 2019.

À côté de cette vedette, on pouvait trouver des petites pépites comme la gamme Profound avec surtout les Proflex, panneaux led textiles légers et maniables. Ils existent en plusieurs tailles avec bien sûr des puissances et des rendements lumineux différents.

Le PFB-050BIC :

Dimensions : 225 x 450 mm

Flux lumineux à 1 m à 2 800K : 1 300 lux

Flux lumineux à 1 m à 6500K : 1 400 lux

CRI LED 50 W

Le PFB-100BIC :

Dimensions : 450 x 450 mm

Flux lumineux à 1 m à 2 800K : 2 800 lux

Flux lumineux à 1 m à 6 500K : 3 050 lux

CRI LED 100 W

Le PFB-200BIC :

Dimensions : 450 x 900 mm

Flux lumineux à 1 m à 2 800K : 5 000 lux

Flux lumineux à 1 m à 6 500K : 5 300 lux

CRI LED 200 W

Le PFB-400BIC :

Dimensions : 860 x 900 mm

Flux lumineux à 1 m à 2 800K : 10 000 lux

Flux lumineux à 1 m à 6 500K : 10 600 lux

CRI LED 400 W

Les quatre modèles obéissent aux mêmes caractéristiques :

• Angle : 140°.

• Température de couleur ajustable de 2 800K à 6 500K.

• IRC : 97.

• Puissance variable de 0 à 100 %.

• Pilotable par DMX et RDM.

• Alimentation : 100-220 VAC, 50/60 HZ.

Ils sont fournis avec une toile diffuseur, un Snapgrid un ballast avec semelle batterie monture V, une alimentation secteur, un câble d’extension et une armature pliable avec accroche.

Le Go-Panel de chez Zylight renouvelle le genre du panneau led IP65 à refroidissement passif (sans ventilateur). De petites dimensions (277 x 289 x 55 mm), il est muni d’un système d’accroche rapide et orientable par friction. Il est fourni avec un bloc d’alimentation compatible dans le monde entier et la possibilité d’alimentation directe sur batterie 14,4 V. C’est un panneau led bi-color avec une TC variable de 3 100K à 6 200K, voilà pour le classique. Ce qui est nouveau, c’est un réglage plus ou minus green et surtout un réglage « Active Diffusion » permettant d’ajuster l’intensité de la diffusion sans ajout de filtre diffuseur. Son IRC est de 94. Sa puissance est de 100 W. Il est doté d’une protection tous temps IP65. Il est pilotable en DMX, Bluetooth ou Lumen Radio. Go, Go, Go !!

L’avenir est du côté des batteries et Pro X l’a compris en créant une batterie double voltage 14,8 V ou 29,6 V selon les besoins… Pratique.

La DP-L150VH monture V-Mount a une capacité de 147 Wh et mesure 160 x 100 x 53 mm seulement, permettant une autonomie de 5,7 heures (charge de 26 W).

 

 

EXTERITY

Communiquer, former, divertir : tels sont les mots-clés d’Exterity, entreprise écossaise fondée en 2001 qui fournit des solutions de vidéo sur IP et d’affichage dynamique. L’entreprise, qui a acquis sa renommée dans la conception et la fabrication de solutions IPTV – c’est-à-dire la diffusion de vidéos en réseau sur IP –, propose aujourd’hui des systèmes complets : passerelles TV, encodeurs, transcodeurs, serveurs et récepteurs, qui peuvent être complétés par les solutions applicatives dédiées à la création, la gestion et l’administration d’affichage dynamique.

Exploité dans différents secteurs d’activité tels que l’hôtellerie, l’éducation, la finance, les médias, la santé, les transports ou le secteur militaire, l’affichage dynamique consiste à afficher sur un ou plusieurs écrans des éléments d’information ciblées à destination des salariés, visiteurs, clients… Les terminaux concernés sont les écrans TV connectés (Smart TV), les set-top box, les ordinateurs, les devices mobiles…

Les contenus diffusés sont variés : programmes, publicités ou informations (heure, news, météo, horaires, tarifs…) ayant pour source tous types de formats : vidéo, texte, image, site web, tweet, flux RSS… ou diffusion de chaînes TV comme à l’hippodrome de Paris-Longchamp.

Qu’il s’agisse d’une entreprise, d’un hippodrome, d’un stade, d’un espace de restauration, de zones accessibles au grand public ou réservées aux professionnels, les portails sont personnalisables et la gestion centralisée de la diffusion facilite l’administration des terminaux du réseau.

La suite de produits ArtioSign intègre l’outil de création de portails, la gestion de la diffusion multi-écrans, la programmation horaire de playlists… Si vos écrans ne sont pas connectés, le boîtier Avedia Player sort en HDMI jusqu’en 4K un signal reçu via le réseau IP.

Dans les fonctionnalités récentes du constructeur, notons tout d’abord ArtioInsight qui propose l’analyse de données statistiques concernant les contenus affichés et les vidéos les plus demandées ; ensuite la prise en charge de la technologie NDI grâce aux encodeurs et transcodeurs et enfin l’implémentation du protocole SRT (Secure and Reliable Transport) pour la transmission de contenus sur sites distants de façon sécurisée.

 

 

FLANDERS SCIENTIFIC INC

Entreprise belge partenaire du fabricant chinois ZunZheng, Flanders exposait sur son stand des moniteurs professionnels de référence haut de gamme HDR HD et UHD. Disponible du 17 pouces au 65 pouces, cette gamme de moniteurs s’adresse aussi bien aux directeurs photo et DIT sur les plateaux qu’aux étalonneurs en postproduction. Des modèles modestes HD (AM et BM) en passant par le moniteur HD DM240 permettant une prévisualisation HDR et affichant jusqu’à 450 cd/m2 jusqu’aux modèles haut de gamme de mastering Dolby Vision XM310K (3 000 nits) et XM311K (1 000 nits), Flanders se démarque de ses concurrents en termes de tarifs. Flanders exposait aussi sur son stand des accessoires de tournage (valises, écrans de protection, pare-soleil…) ainsi que sa Box IO, un outil qui, associé à son logiciel de live grading, permet dès le tournage d’effectuer un pré-étalonnage des rushes. Outre la distribution de matériels, Flanders offre des services de recalibration gratuite en atelier.

 

 

FRANCE TÉLÉVISIONS

Plusieurs thèmes étaient abordés par l’équipe Innovation de France TV cette année : l’intelligence artificielle, le projet collaboratif SubTil, la production sur IP accompagnant l’évolution des régies de production et la réalité augmentée avec une création originale du MediaLab FTV.

Le projet SubTil est issu de travaux communs entre France Télévisions, Innovations & Développements, Perfect Memory, l’Institut Mines-Telecom et Mocaplab afin d’améliorer l’accessibilité des programmes TV (qui concerne le sous-titrage Sourds et Malentendants, la langue des signes et l’audiodescription). L’une des expérimentations est de proposer en replay aux téléspectateurs sourds et malentendants une version d’un programme, enrichie de la langue des signes française. Était présenté comme exemple sur le stand de France TV le débat de l’entre-deux tours de l’élection présidentielle 2017, avec pour intervenants Marine Le Pen, Emmanuel Macron et les deux journalistes modérateurs. Une équipe de traducteurs en langue des signes française avait préparé une traduction à partir du fichier de sous-titres diffusé en direct. Une personne sourde avait ensuite signé tout le débat, équipée de capteurs de motion capture. En fonction des mouvements enregistrés sur la personne, un avatar a ensuite été créé, dupliqué et personnalisé pour permettre d’identifier plus facilement l’orateur.

Concernant le sous-titrage et toujours dans le but de proposer une meilleure compréhension, les pistes d’amélioration envisagées sont la détection des caractères, logos et synthés dans l’image pour éviter d’y superposer les sous-titres ainsi que la détection de visages afin de placer dans l’image les sous-titres sous l’orateur.

Destinée aux personnels métiers du groupe France TV, la plate-forme de micro-services permet quant à elle d’enrichir les programmes de l’antenne grâce au speech to text, à la reconnaissance des visages et des objets et d’autres fonctions.

Concernant la production sur IP, selon l’équipe Innovation de France TV, deux questions restent en suspens : quand ? et comment changer les données avec les mêmes protocoles (c’est-à-dire l’interopérabilité) ? La notion de sécurité sera ensuite à maîtriser, c’est ce qu’explique l’EBU avec ce schéma pyramidal.

Les systèmes de réalité augmentée sont multiples sur le marché. Mais le but du système développé en interne et présenté sur le stand par Jean-Paul Chevreux était de fournir aux équipes de production du groupe un système avec un faible coût, une grande flexibilité et une facilité d’utilisation avec du matériel grand public. Pour le moment, cet outil composé d’un PC de gamer, d’une caméra professionnelle (ou caméscope grand public) et d’un casque de VR Microsoft HoloLens a été utilisé en production et mis à l’antenne à l’occasion du défilé du 14 juillet 2019, présentant en réalité augmentée un hélicoptère et un avion militaires devant le journaliste.

Le principe est de générer en permanence une image virtuelle sur le signal réel de la caméra grâce à la synchronisation de la position et des mouvements de caméras et du casque fixés ensemble. Il permet ainsi de présenter pédagogiquement dans un reportage de journal télévisé des lieux non accessibles ou des objets trop volumineux pour être filmés. Aujourd’hui, ce kit reste un projet de laboratoire et n’est pas commercialisé, mais il pourrait être amélioré et déployé dans un kit valise pour les antennes régionales et ultra-marines de France TV. À terme, les seuls métiers nécessaires à l’exploitation de ce kit seraient les exploitants de tournage et des développeurs d’objets 3D.

 

 

GB4D

Le nom de la société GB4D porte en lui les initiales de son créateur Gilles Bouvard, expert dans son domaine depuis 35 ans. Lorsqu’on l’interroge sur la signification des lettres 4D, il nous invite à choisir : « quatre fois plus drôle quatre fois plus dangereux, débile, démoniaque ou encore démentiel ; chacun choisit, mais originellement c’était GB for Dream. »

En tant qu’exploitant, GB4D fait la distribution de ses produits BroaMan et Optocore et l’entreprise Gilles Bouvard événement et spectacle est une société de prestation de services pour le monde du spectacle, le son, l’éclairage et surtout l’installation de réseaux fibre optique. Dans le cadre de la distribution des produits BroaMan pour la vidéo et Optocore pour l’audio GB4D s’assure ainsi une parfaite maîtrise des technologies employées dans ses machines pour conseiller les utilisateurs dans leurs configurations et leurs demandes particulières.

Structure de taille modeste (cinq personnes), hautement technologique, l’usine est assez souple pour répondre sur mesure aux attentes parfois très précises et ciblées des clients. Basée en Rhône-Alpes, une partie à Chambéry et une partie à Crémieu près de Lyon, l’entreprise née en 2010 propose, dans un petit village médiéval, des formations pour les utilisateurs finaux et les architectes. GB4D s’appuie sur un vaste réseau d’intermittents.

La spécialité technologique de GB4D est le transport de données vidéo et audio sur fibre optique, depuis la vidéo en SDI 3G jusqu’à la 4K non compressée en 12G-SDI ; et l’audio non compressé avec des interfaces entrées/sorties aux formats analogiques, à la norme AES et en multicanal MADI par exemple. Le système autorise une grande souplesse : une entrée analogique dans le réseau pourra sortir à n’importe quel endroit dans n’importe quel format, en MADI ou en AES par exemple : les réseaux audio sont illimités en quantité de sortie. Tous les produits présentent une très faible latence de 41 microsecondes pour les produits audio et neuf nanosecondes en vidéo.

Nouveauté chez Optocore, la Festival Box est composée de deux interfaces pour les lieux utilisant plusieurs consoles. Les interfaces disposent de cages optiques pour insérer des modules fibres ou RJ45 et accueillir des consoles lumières et des consoles son en Dante, en AES67 ou en fibre. Chaque utilisateur peut disposer de sa console en format propriétaire ; la Box permet de raccorder l’ensemble des matériels en régie via une fibre quatre brins.

Optocore a également conçu un AutoRouteur Route66 permettant de recréer des boucles automatiques pour partir en étoile à partir du réseau en anneau habituel et autoriser la connexion de stages box mobiles. D’autres grandes nouveautés sont en préparation pour le prochain Satis. Chez BroaMan, de nouvelles machines avec des connectiques SDI du 3G au 12G et des tiroirs optiques permettent de transporter n’importe quel type de flux, dont les flux caméras et les retours vidéo, avec une totale transparence. Les autres produits de la gamme ont également bénéficié d’évolutions internes comme le passage du 3G-SDI au 12G-SDI.

 

 

IBM ASPERA

Ayant racheté Red Hat en 2019, IBM promet de nouvelles évolutions et propose déjà des packs de logiciels adaptés à différentes utilisations. La plate-forme IBM Cloud Pack for Integration est composée de six produits (Aspera High-Speed Transfer Server, App Connect, API Connect, MQ, Event Streams et DataPower Gateway) qui fonctionnent sur la plate-forme conteneurisée OpenShift de Red Hat. Les tendances actuelles de la marque sont claires : cloud et conteneurs.

Appartenant au groupe IBM depuis 2014, Aspera, dont la moitié des clients travaillent dans le secteur des médias, est connue pour ses solutions de transferts de fichiers accélérés grâce au protocole FASP, propriétaire IBM, qui apporte sécurité, fiabilité et rapidité.

Le modèle économique d’Aspera a évolué ces dernières années ; la solution est toujours disponible à l’achat pour un déploiement on premise, mais aussi en location dans le cloud, soit en self-managed (location de serveurs de transfert physiques ou virtualisés dans le cloud IBM en clustering et load balancing) soit en mode SaaS (Software as a Service) avec la solution Aspera On Cloud.

Petit rappel des produits Aspera existants : on premise, outre son serveur de transfert bien connu (High Speed Transfer Server), ses clients (studios, laboratoires, diffuseurs…) utilisent des applications telles que Desktop Client (client lourd), Connect Client (extension d’un navigateur web) ou le point à point. D’autres applications s’ajoutent à la gamme comme l’interface web Faspex pour l’administration, la configuration et l’envoi de paquets, l’interface web Shares utilisée au sein des entreprises pour le partage interne de répertoires – France TV l’utilise notamment au sein de la rédaction des journalistes pour échanger des images entre les régions. Aspera Orchestrator est une application d’automatisation de workflows.

L’Aspera Console est une application de gestion des serveurs ayant pour fonctionnalités l’automatisation des transferts, la fourniture de statistiques et notifications, ainsi que le monitoring et le reporting. Comme les autres solutions de drives du marché, Aspera Drive apporte une fonction de synchronisation d’un dossier local avec un volume dans le cloud. Sans oublier les clients mobiles Aspera, disponibles dans l’App Store et Play Store.

Financièrement, rappelons que pour le déploiement d’un cluster Aspera indépendant on premise, l’achat d’une licence permanente par machine est nécessaire en plus de la prestation de support annuel. Le prix des licences dépend de la bande passante souhaitée (45, 100, 300 ou 500 Mb/s, 1, 2, 5 ou 10 Gb/s). Les avantages de la solution d’achat restent la pérennité de la licence et le nombre de transferts illimité.

IBM Aspera On Cloud est une solution proposée en mode SaaS. Ses modules sont équivalents aux produits on premise, mais ont été développés nativement dans le cloud. Proposée dans IBM Cloud, elle contient un cluster de serveurs de transfert, l’application de gestion des modules ainsi que du stockage Cloud Objet. Serveurs et applications sont aussi proposés en mode SaaS chez d’autres fournisseurs cloud si les clients sont déjà engagés chez un autre prestataire ou si leurs données sont déjà hébergées ailleurs par exemple. L’intérêt de la solution en location est réel pour une entreprise – quelle que soit sa taille – qui ne souhaite pas investir dans du matériel, du personnel et de la maintenance.

Aspera On Cloud fournit ainsi une plate-forme unique pour le partage de répertoires, l’envoi par e-mail et l’automatisation de transferts avec quatre niveaux de service : Pay as you go, standard, advanced (meilleur compromis pour les petites entreprises) et entreprise. Offre facturée au volume de giga-octets de données transférées, Pay as you go commence à 1 € le Go. Attention, un même fichier sera uploadé puis downloadé au moins une fois, chaque fichier sera donc facturé le double de Go au minimum.

Dans tous les cas de figure, Aspera est facilement intégrable dans des environnements et outils tiers tels qu’un Business Process Manager ou un orchestrateur de workflows Telestream Vantage grâce aux API et SDK (Software Development Kit) qu’elle met à disposition.

 

 

IIYAMA

Créée en 1973, la société japonaise Iiyama est spécialisée dans le domaine des moniteurs informatiques bureautiques. Aujourd’hui, la marque se diversifie en proposant des écrans de toutes tailles (de 28 à 98 pouces), de différentes résolutions, tactiles ou non, destinés aux entreprises, à la formation et au retail. Certains moniteurs sont compatibles avec l’affichage dynamique qui nécessite un fonctionnement 24/7. Dans les nouveautés, notons les moniteurs de la Série 20 destinée aux magasins en 28 et 38 pouces, avec leur résolution originale de 1 920 x 360 et 1 920 x 540, et leur luminance de 1 000 cd/m2. Se démarquent aussi les écrans tactiles de la série 03 en UHD de 65 à 86 pouces avec le wi-fi intégré et disponibles à moins de 4 000 €.

 

 

INA

L’Institut national de l’audiovisuel présentait ses trois pôles d’activité ; la production, l’archivage ainsi que l’ensemble de son offre de formation, avec seize différentes filières qui couvrent tous les métiers de l’audiovisuel et du numérique (réalisation, production, image, lumière, etc.). Les formations sont mises à jour en fonction de l’évolution des métiers : réalité virtuelle et augmentée, nouvelles écritures et nouveaux formats.

L’INA répond aux attentes spécifiques des entreprises clientes avec la mise en place de modules : depuis les formations sur les techniques du son, le montage, le motion design, Adobe Premiere Pro, DaVinci Resolve jusqu’à la transition vidéo sur IP. L’offre de formation initiale était également à l’honneur avec la célèbre licence SAN (systèmes audiovisuels numériques), les formations à la restauration numérique et à l’archivage. L’INA met un point d’honneur à faire appel à des professionnels experts en activité pour ses enseignements. L’INA souhaitait également mettre en avant une nouvelle structure d’accompagnement vers l’emploi : SAVE.

 

 

JENOPTEC

Jenoptec Broadcast est le distributeur officiel des produits de Lansee, fabricant breton de solutions fibre optique pour l’audiovisuel. Deux nouveaux produits étaient présentés sur leur stand : tout d’abord le P-Fiber U, un déport de caméra sur fibre optique hybride. Ce produit compatible avec les caméras PTZ du marché (Sony, Panasonic, JVC…) assure une transmission jusqu’à plusieurs centaines de mètres de tous les signaux audio, vidéo, data, genlock et alimentation sur une même fibre. Ainsi ce boîtier compact prend en charge les flux vidéo de la SD à l’UHD (12G SDI), l’Ethernet pour le pilotage de la caméra en IP et enfin le POE++, c’est-à-dire une alimentation de 90 W pour la caméra. Le récepteur est un châssis au format 1U.

Un autre modèle de déport fibre optique était présenté : le Fi’Bridge, dédié aux salles de concerts et festivals. Les matériels de vidéoprojection, d’éclairage lumière et d’audio étant généralement placés en hauteur et/ou sur de grandes distances lors de ces évènements, la transmission de ces signaux nécessite de tirer de longs et nombreux câbles. Ce boîtier modulable récepteur s’adapte aux besoins : vidéo SD, HD ou UHD via 3G SDI, 12G SDI, DVI ou HDMI. Les autres connectiques permettent de transmettre des signaux en DMX (pour la lumière), RS et Ethernet. La gestion en Ethernet des commandes de l’audio, de la vidéo et de l’éclairage se fait sur trois réseaux LAN indépendants. L’émetteur est un châssis 1U, rackable en baie. Cet appareil ne manque donc pas d’atouts. Il permet de limiter le nombre de câbles tirés dans une salle, il est simple à utiliser, plug & play sans configuration au préalable et la transmission sur une fibre monomode classique se fait jusqu’à 20 km de distance.

 

 

JL MORIZUR ENGINEERING

Bureau d’étude et éditeur de logiciels, la start-up JL Morizur Engineering présentait trois solutions liées à la protection des données et à la sécurisation des traitements. Deux de leurs innovations ont été récompensées au Satis : ADN Play, un player adaptatif dédié à la remote production et Protect & Push, une solution de chiffrement de flux IP en temps réel (audio, vidéo, réseau de commande…).

Le player web ADN Play est un outil complet destiné à la remote production de news, permettant aux journalistes de dérusher à distance en amont du montage sur tous les types de terminaux nomades (smartphone, PC…). ADN Play est un outil au format client léger : cette interface web associée à la technologie DASH (qui adapte le débit de lecture du fichier en fonction de la bande passante disponible sur le réseau) permet aux journalistes de créer un ours, puis d’envoyer l’EDL vers les solutions de montage (Avid Media Central, Premiere, Final Cut…), d’extraire des rushes en haute définition et d’envoyer par mail un lien vers des fichiers cryptés.

Quant à Protect & Push, il répond à la problématique de la cybersécurité dans le domaine des médias en fournissant une solution de transferts de données sécurisés. Les vidéos ou autres contenus partagés sur un réseau IP sont transférés grâce à l’intégration de la technologie INES (développée par JL Morizur) qui utilise un algorithme de cryptographie symétrique. Parmi les fonctionnalités de Protect & Push on trouve, notamment, l’existence de plusieurs niveaux de sécurité, le suivi de la livraison et l’utilisation de la solution via un navigateur web.

Le produit ADN synchro gère des synchronisations manuelles et automatiques de données entre des serveurs distants. La configuration et la supervision sont centralisées grâce à l’outil web qui permet de visualiser ou modifier les synchronisations, les transferts, les erreurs.

 

 

K5600

Les Jokers passent aux leds !! Dans la famille Joker, je demande le 300 !! Nos chers projecteurs Jokers de chez K5600 se convertissent aux leds. Pour que cela soit possible, il fallait que des COB (Chip On Board), satisfaisant aux exigences du fabricant soient mis au point, cela de manière à proposer des projecteurs qui répondent aux attentes des utilisateurs. Les COB utilisés ont un angle d’éclairement de 160 ° sans lentille, ce qui permet plus facilement de faire un travail optique de la lumière avec les lentilles, les boîtes à lumière et les nez additionnels. Il est donc possible d’ajouter un beamer, des Chimera, des lentilles, ou encore un softube (le même que celui du Joker 400), un nez optique avec des couteaux ou des gobos, bref, à l’identique d’un Joker 400. Le COB de 600 W est constitué pour moitié de leds à 6 500K (300 W) et pour moitié de leds à 2 700K (300 W), en mélangeant les deux, on peut varier la température de couleur de 2 700K à 6 500K. La puissance lumineuse est équivalente à celle d’un HMI 300 W… si cela existait.

Les Alpha aussi !! Dans la famille Alpha, je demande aussi le 300 !! Il est équipé de la même COB que le Joker 300 et possède les mêmes qualités de température de couleur et de puissance. Sa lentille de Fresnel permet une ombre nette et unique ainsi qu’un faisceau aisément contrôlable et ajustable de 5 à 55 °. Une lentille Plano Convexe ajoutée sur le chip dirige la lumière vers la lentille et permet une luminosité plus forte et mieux répartie. Le rapport entre la taille du COB et la lentille de Fresnel permet d’obtenir une véritable plage de projecteur Fresnel avec un centre plus puissant et un dégradé progressif vers le bord de la plage.

Dans la famille K5600, je demande les panneaux led Slice !! Oui, K5600 a développé avec des Gaffers américains, des panneaux led très fins (moins de 3,5 cm), très légers, puissants et polyvalents. Leur carrosserie en profilé d’aluminium permet de relier les panneaux entre eux facilement. Ainsi, il est possible de former de grandes surfaces d’éclairage. Un kit formé de quatre panneaux Slice de 1,20 x 0,30 m permet d’obtenir 1 200 W de lumière hyper puissante permettant l’ajout d’un SnapBag en conservant une illumination impressionnante. Des trous à chaque coin des panneaux permettent de les visser sur une feuille de décor, des aimants pour y fixer des diffuseurs et des grilles. Des spigots de seize coulissants permettent quant à eux n’importe quelle fixation classique. Toutes les configurations sont donc envisageables.

Les Slices sont proposés en quatre tailles : 120 x 30 = 300 W, 120 x 15 = 150 W, 60 x 30 = 150 W et 60 x 15 = 75 W. Voilà pour l’ergonomie ; du côté de la lumière, les PCB (circuits imprimés) des leds, développés par K5600 et exclusifs améliorent la dissipation de la chaleur, offrent donc un meilleur rendement et de vraies couleurs de 2 700K à 6 500K.

K5600 propose deux ballasts différents, l’un de 300 W et l’autre de 1 200 W. Le ballast de 300 W peut alimenter un appareil de 300 W ou deux appareils alimentés en 150 W grâce à une Splitter Box. Il est ainsi possible d’alimenter un Alpha et un Joker Led en 150 W sur ce ballast en pilotant indépendamment la colorimétrie et l’intensité. Il est pourvu de deux alimentations différentes pour une ou quatre unités. Le ballast de 1 200 W peut faire fonctionner quatre appareils de 300 W et régler chaque appareil ou, grâce à la Splitter Box, 8 x 150 W réglables par paires. Les deux ballasts proposent un contrôle déporté en DMX en fiches XLR ou sans fil avec un protocole Lumen Radio.

 

 

KILL THE TAPE

Société française créée il y a deux ans et prix du public au Satis 2019 dans la catégorie Services, Kill the Tape s’adresse aux clients cinéma et TV (ayants droit, distributeurs ou diffuseurs) et leur propose d’archiver leur master, ses déclinaisons (versions multilingues) et éléments associés (PDF, audio, sous-titres, fonds neutres…). Sa plate-forme SaaS permet de partager, archiver, distribuer les programmes.

Parmi les prestations proposées en ligne, on trouve l’export vidéo avec TC ou logo incrusté, la fabrication d’un fichier PAD, d’un Blu-ray ou d’un DCP ou encore l’envoi du fichier par FTP. Le plus : il intègre les fonctions de transcodage et de conversion d’espace colorimétrique. Respectant la recommandation technique CST-RT043 portant sur les bonnes pratiques de conservation numérique des œuvres cinématographiques, Kill the Tape garantit une traçabilité et une sécurité avec notamment un archivage sur trois sites géographiques. Contrairement aux autres solutions du marché qui fonctionnent par abonnement, Kill the Tape propose un forfait par archive : comptez 155 € pour un film de 52 minutes en 4K pendant cinq ans.

 

 

KILOVIEW

Kiloview est spécialisée dans la fabrication d’équipements de transmission vidéo. Des produits NDI étaient présentés sur le stand Comline du Satis. Les encodeurs portables sans fil N1, SDI vers NDI et N2, HDMI vers NDI sont complétés du N20 qui inclut l’encodage et le décodage en HDMI. Pour utiliser ce modèle en SDI il faut utiliser un convertisseur SDI vers HDMI. Le N20 est commercialisé 480 €, les N1 et N2, 390 € chacun.

 

 

LACIE

Cette année LaCie présentait deux nouveaux produits de la gamme SSD, les Rugged SSD et Rugged SSD PRO, tous les deux construits sur la base de disques SSD NVMe Seagate FireCuda, des disques très rapides.

Sur le Rugged SSD une interface USB-C permet une vitesse de lecture/écriture jusqu’à 950 MB/sec ; il est protégé contre les chocs, l’écrasement, la poussière et l’immersion selon la norme IP 67 et permet l’encryptage matériel des données pour une sécurité maximum. Il est disponible en trois versions : 500 GB, 1TB et 2TB (570 € TTC max).

La version Rugged Pro, sous sa livrée noire, est équipée d’une interface Thunderbolt 3 qui autorise un débit plus élevé jusque 2 800 MB/sec (environ 800 € TTC la version 2 TB). C’est idéal pour du montage natif en 6K, la copie rapide de contenu. Pour LaCie ces deux produits représentent une véritable gamme qui couvre de nombreux besoins des professionnels et créatifs.

La gamme Rugged comprend également les modèles Rugged Raid Pro et Rugged Raid Shuttle, des solutions très intéressantes pour les vidéastes parce qu’elles permettent de stocker des données sous une vitesse élevée en Raid 0 ou avec de la sécurité en Raid 1. Le Rugged Raid Shuttle présente un form-factor intéressant : il est plat avec ses deux disques de 4 TB alignés ; il peut alors facilement être glissé dans une enveloppe pour être envoyé à des sociétés de postproduction. Étaient également présentés les produits de bureau : les modèles D2 Professional et Thunderbolt 3, les 2big Raid et Thunderbolt 3 et le 6big avec une grosse capacité de stockage et de bonnes performances.

 

 

LCA FRANCE

Parmi les nouveautés présentées par LCA France, notons le Space X de chez Creamsource. C’est un Space light LED très puissant (équivalent à 5kW Tungstène). Il est composé de 6 sources LED (chacune de 200W, RGBW + Amber) qui peuvent être utilisées à nu (angle 115°) ou munies de lentilles (angle 50°) qui permettent de resserrer le faisceau et de doubler la puissance lumineuse. Bien sûr, il est possible d’utiliser les accessoires Snap Bag Octa 5 ou jupe de diffusion type Space light. Il pèse 18 kg avec son ballast intégré. Sa température de couleur est variable de 2200K à 15000K. Ses ventilateurs de refroidissement sont silencieux. Il est pilotable en DMX avec 30 modes différents et est compatible Lumen Radio.

Chez DMG by ROSCO, on connaissait le SL1 et le Mini MIX, voici maintenant le MAXI MIX. Il fait 360W avec des LEDs 6 couleurs et est contrôlable sur deux zones. D’autant plus, il est possible d’assembler plusieurs MAXI MIX via un système de fixation pour obtenir une plus grande surface lumineuse.

Afin de restituer les couleurs de la gamme MIX dans un format compact, DMG by ROSCO a également conçu le Mixbook. En conservant sa technologie MIX 6 couleurs, il permet de préparer et de tester plusieurs gélatines, c’est un réel nuancier digital. Il constitue un outil de création et de dialogue entre un chef opérateur et son chef électro. Créez votre couleur, capturez là d’une photo, nommez vos presets et sauvegardez les dans le cloud de l’application pour les partager facilement.

Au rayon nouveautés, le Litemat Spectrum de chez Litegear est aussi intéressant. Il est équipé de LEDs RGB, Amber, Blanc chaud et Blanc froid. La gamme comporte 5 tailles de projecteurs :

Spectrum 1 : 50 W – 29 cm x 53 cm

Spectrum 2 : 100 W – 53 cm x 53 cm

Spectrum 2L : 100W – 29 cm x 102 cm

Spectrum 3 : 150W – 53 cm x 78 cm

Spectrum 4 : 200W – 53 cm x 102 cm

Ils sont matriçables en colonnes de 4 ou 8 pixels sur toute la gamme.

LCA France était aussi très fier de présenter un cadre mesurant 2,4 m x 2,4 m (8 ft x 8 ft) créé en partenariat avec CAMAGRIP, sorte de grande boîte à lumière en alu anodisé noir pouvant accueillir 4 lite tile 8 (laie de led 400W, bi-color 2600-6000k) mesurant chacune 2 ft x 8 ft (soit 60 x 240 cm). Ce double cadre d’une épaisseur de 25cm permet une lumière puissante, douce et légère. Il est fourni avec trois toiles de diffusion ROSCO : une ciné diffusion, une full Silk et Bleached (sorte de coton gratté blanc écru).

 

Article en trois partie, La partie 1 de ce compte rendu du Satis 2019 est à lire ici. La partie 3 sera en ligne jeudi prochain…

Article extrait de notre compte-rendu du Satis 2019, paru pour la première fois dans Mediakwest #35, p.28/63. Abonnez-vous à Mediakwest (5 numéros/an + 1 Hors-Série « Guide du tournage ») pour accéder, dès leur sortie, à nos articles dans leur intégralité.

 


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