Ce système repose sur une infrastructure IT standard, tant du point de vue matériel (serveurs standard et non propriétaires) que logiciel (plateforme Windows et protocoles de communication standard), de sorte à être évolutif et à coût réduit. Il intègre par exemple une interface Web Services, supporte les principaux standards d’échange (MXF, XML…) et peut s’intégrer dans des systèmes de newsroom comme Octopus, ENPS ou Open Media. L’enjeu est de simplifier les étapes de la production, afin d’augmenter la vitesse de travail et de favoriser la créativité des utilisateurs, sans pour autant nécessiter des investissements trop importants. C’est donc une solution qui vise tous les types de production, notamment les news, les événements sportifs ou les magazines.
Parmi les différentes fonctions proposées, la première concerne l’ingest. Il est possible d’acquérir des médias sur fichiers, bandes, ou un flux direct avec une connexion en temps réel avec les bureaux régionaux et l’on peut prendre en charge des contenus non linéaires des agences tierces, par exemple l’interprétation du xml des dopsheets Reuters et un transcodage automatique de leurs fichiers vidéos. Le montage peut débuter pendant l’ingest pour éviter de perdre du temps.
Sonaps prend en compte des marqueurs créés sur le terrain, comme par exemple ceux ajoutés au tournage avec les camescopes XDCAM ou ceux créés avec l’application pour smartphone XM Pilot, qui affiche un Preview en proxy de ce qui est filmé (toujours avec des camescopes XDCAM). On peut aussi ajouter des marqueurs qu’on retrouvera dans Sonaps. De plus, la possibilité de créer des métadatas et des données EssenceMark facilite le travail ultérieur, tout comme la génération rapide de proxys. Cette fenêtre de Media Asset Management est disponible dans toutes les applications du système (ingest, montage, playout, archive, gestion de média). L’interface MAM est également disponible via un navigateur web pour pouvoir être utilisée sur des postes clients non intégrés au système Sonaps (postes de montage tiers par exemple).
Selon les besoins, le contenu ingéré peut être distribué dès cette étape sur télévision et appareils mobiles, ou exploité en salle de rédaction. Là, les journalistes pourront rechercher leurs médias, ajouter des marqueurs grâce à toute connexion internet permettant d’accéder à un fichier contenu dans le serveur Sonaps et même faire du log-in en live, en ajoutant à la volée des marqueurs préparés en amont, par exemple pour des conférences de presse. Ils pourront ensuite partager leur projet avec les monteurs pour un travail collaboratif.
Ces derniers utiliseront principalement le logiciel Sony XPRI NS pour effectuer leur montage, ajouter une voix-off ou des sous-titres… Il est beaucoup plus orienté « broadcast » que l’autre logiciel de montage non-linéaire de Sony, Vegas. Il possède une interface plus professionnelle tout en étant intuitive et personnalisable, une bonne gestion de workflows news et la capacité d’exploiter les moteurs de rendus centralisés et les scripts de Sonaps. Il utilise le format pivot XDCAM mais peut aussi gérer d’autres formats en natif (DVC-PRO, PRO RES…).
Il est toutefois plus fluide de travailler sur des fichiers transcodés dans ce format et les exports seront en XDCAM (Mpeg-2). Sonaps permet aussi de monter avec Vegas, Premiere Pro ou Final Cut Pro 7, avec un workflow différent pour le rendu des projets.
Le travail à distance est aussi envisageable car chaque installation connectée dispose d’un accès simultané à tous les contenus. Sonaps optimise l’utilisation des ressources et de la bande passante avec l’utilisation de proxys et sur demande de médias en haute résolution.
Un système de statuts permet de désigner quand un montage est prêt-à-diffuser, puis un terminal dédié gère la diffusion avec une sortie multicanal vers internet, le cloud et les appareils mobiles, une liste de distribution pour une sortie SDI ou une liste de compilation pour une sortie FTP. Il ne propose pas directement de diffusion Internet mais peut alimenter des sites de streaming en communiquant les fichiers ou en configurant un accès utilisateurs au système via une interface web. Pour optimiser au maximum le processus, l’envoi en diffusion peut se faire pendant que le moteur de rendu est en train de calculer les effets, avec des mécanismes de protection pour éviter des noirs à l’antenne. Le gain de temps est considérable.
Enfin, l’utilisation des métadatas créés au cours du processus permet de générer la base de données de l’archivage. Il est possible de paramétrer des envois automatiques vers un archivage de proximité, puis éloigné, sur cassettes ou sur le cloud.
Le flux de production peut ainsi être géré dans sa globalité avec des outils SONY, de manière efficace et rapide. Ce système est déjà installé dans plusieurs chaînes de télévision et sociétés de production européennes, comme par exemple Info Sport, Rai News, TV2 ou Sky…