“Sous le ciel d’Alice” à la Semaine de la critique

De sa genèse à l'écran, tout s'est enchainé assez logiquement pour le film "Sous le ciel d'Alice"... L'histoire a débuté lorsque Chloé Mazlo & Yacine Badday sont venus au Groupe Ouest développer leur projet cinématographique dans le cadre de la Sélection Annuelle...
Retour sur l’accompagnement du film Sous le ciel d’Alice par Groupe Ouest © DRRetour sur l’accompagnement du film Sous le ciel d’Alice par Groupe Ouest © DR

Après l’accompagnement du Groupe Ouest, ils ont été sélectionnés comme Talents de LA SÉLECTION, évènement cocréé par le Groupe Ouest & la Fondation Gan pour le Cinéma. Le film a alors  été sélectionné à la Semaine de la critique 2020….

En avril 2016, les deux coauteurs sont arrivés au Groupe Ouest avec un projet d’adaptation d’un roman et, au bout de quelques jours d’immersion avec le collectif et les scénaristes-consultants, « tout a volé en éclats » raconte Yacine Badday. « Au Groupe Ouest, on a pris conscience de la richesse du matériaux familial – quasi romanesque – de Chloé [avec cette grand-mère suisse partie vivre au Liban en tant que nurse dans les années 50, et qui tomba complètement amoureuse du pays, puis du grand-père de la réalisatrice]. On s’est rendu compte que le film pouvait être beaucoup plus beau, plus fort que ce qu’on pensait. Le Raconte-moi de sortie de première session a révélé une base plus claire, plus parlante émotionnellement, plus naturelle et évidente, même si cela a été douloureux à accepter au départ. Nous sommes arrivés avec un projet de film et parti avec un autre… ce qui a survécu à cette première session de travail en collectif c’est notre collaboration et, notre envie de parler du Liban et de la guerre. »

 

Dans ce premier long-métrage, Chloé Mazlo, César du meilleur court-métrage d’animation pour Les Petits cailloux en 2015, mêle habilement le tournage en studio et la stop motion (animation image par image). « Dans nos entretiens individuels avec les scénaristes-consultants, assez rapidement est venue l’idée de faire abstraction de la technique à cette étape du développement. Nous nous sommes attelés à creuser les personnages, l’histoire, le ton, l’esthétique… Ce n’est que dans un deuxième temps que nous avons amené la technique », révèle Yacine Badday. Chloé Mazlo précise : « J’ai décidé de l’utiliser uniquement quand elle était nécessaire (le cœur qui fond, la chasse aux cigognes…), comme un effet spécial, et en aucun cas de manière systématique. J’espère que cette variété de techniques et son aspect artisanal participent au plaisir qu’on peut prendre à regarder le film. Je crois qu’elle permet aussi de rendre le couple d’Alice et Joseph d’autant plus attachant, de par sa fantaisie. »

Au casting du couple évoqué par Chloé, un duo de haut vol : Alba Rohrwacher & Wajdi Mouawad. « Je cherchais des acteurs à la fois charismatiques et doux, qui peuvent dire beaucoup sans avoir besoin de trop parler. Il y a vraiment eu ce qu’on appelle une évidence pour Alba Rohrwacher, ce fut un choix « sensible », du cœur. […] Pour Wajdi Mouawad c’était plus un choix « intellectuel » : ses pièces et ses livres sont depuis de nombreuses années une référence, ils m’ont fait grandir, m’ont éclairée sur mes origines, m’ont apaisée. Il faisait donc, en quelque sorte, déjà partie de ma famille, d’un point de vue « artistique » », explique Chloé Mazlo.

 

Sous le ciel d’Alice est produit par Moby Dick Films, coproduit par Arte France Cinéma. La distribution France est pilotée par Ad Vitam et les ventes internationales par Charades.