« Xilam Animation a été créé il y a une vingtaine d’années pour produire des comédies d’animation. Nous sommes créateurs, producteurs et distributeurs de nos propres dessins animés.
Xilam, aujourd’hui, c’est 400 collaborateurs, il y en a environ 160 dans le studio de Paris, 50 à Angoulême, 70 à Lyon et une centaine de personnes encore au Vietnam… Soit au total près de 400 collaborateurs dont 300 artistes et nous continuons a nous développer puisqu’ici à Paris, nous allons monter quasiment à 200 personnes l’année prochaine !
Quand nous avons créé le studio, nous cherchions à faire des dessins animés qui voyageraient et qui dureraient dans le temps. Nous avons décidé de nous spécialiser au départ sur ce que nous appelons le chase cartoon en France, la comédie cartoon. Aux Etats Unis, cela s’appelle les slapsticks comedy. Cela fonctionne beaucoup sur l’humour visuel. Nous avons créé notamment Oggy et les cafards qui est notre plus grand succès dont nous fêtons les 20 ans cette année en 2018 sur cette mécanique. Ce qui est intéressant, c’est que 20 ans après, jamais Oggy n’a eu autant de succès dans le monde. C’est très singulier car cette œuvre continue à grandir, à vivre et à toucher 800 millions de foyers dans le monde grâce au numérique et à la diffusion numérique. C’est vraiment impressionnant !
Oggy, c’est plus de 500 épisodes produits, 7 saisons au total. Nous allons produire bientôt la 8ème. Le dessin animé est présent dans 190 pays dans le monde. Sur YouTube, notre chaîne a 2,5 millions d’abonnés et nous passons la barre des 6 milliards de vidéos vues en cumulé ! C’est dire que la notoriété d’Oggy dépasse largement les frontières…
Même si les fondamentaux de la série sont les mêmes depuis l’origine, les choses ont évolué artistiquement et techniquement. Nous avons progressé d’année en année sur la maîtrise, la finesse et la qualité de l’exécution. La place de l’univers sonore est central : lorsque nous n’avons pas de dialogue, les bruitages, la musique construisent la comédie à part entière. Les technologies nous ont aussi permis d’explorer des mises en scène plus sophistiquées que ce que nous pouvions faire il y a 20 ans, notamment les technologies numériques. Nous n’utilisons quasiment plus de papier. Aujourd’hui, tout est toujours dessiné par des artistes, cela n’a pas changé mais dessiné avec des stylets sur des ordinateurs qui nous donnent des moyens beaucoup plus importants…
En même temps que les 20 ans d’Oggy, Xilam emménage dans des nouveaux locaux, boulevard de la Vilette, cet endroit spectaculaire a plus de 100 ans. C’est un espace assez magique de lumière, de transparence. Une des raisons pour lesquelles nous venons dans cet espace, c’est que nous voulons donner aux artistes une image de l’entreprise qui leur ressemble, eux et leurs métiers de création. Lorsque nous rentrons dans ce lieu, nous ressentons tout de suite très fortement des ondes créatives. Par ailleurs, c’est un espace de circulation qui permet aux artistes de se rencontrer, de se croiser facilement… Il y a beaucoup d’espaces collectifs. Par exemple autour de nous, vous avez plus de 200 m2 qui sont disponibles, qui ne sont pas occupés par des bureaux mais simplement par des fauteuils, des canapés pour qu’ils puissent échanger librement. C’est aussi comme cela que les idées naissent, que la créativité se construit à travers ce mode relationnel original en entreprise. »
Dans la suite de l’entretien, Marc du Pontavice évoque l’organisation de travail entre ses studios et la très forte croissance de son entreprise. Il nous dévoile enfin les futurs projets de série d’animation sur lesquels Xilam travaille…
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