Il s’agit d’un format de fichier pouvant accueillir des masters cinéma de très haute qualité, interopérable et utilisable tout le long de la première phase commerciale de la vie du film.
Suite au grand emprunt lancé par le gouvernement, le CNC a entrepris un plan de numérisation. La Ficam et la CST ont été saisies par l’agence du cinéma afin de proposer les modalités techniques de livraison des films sous forme de fichiers.
Après une première publication en 2012, un second chantier s’est ouvert afin de proposer un conteneur pour le master cinéma. Le groupe de travail a réuni des acteurs des laboratoires, des constructeurs et des institutions pour définir un conteneur s’appuyant sur l’IMF, alors émergent. Plus tard, le Fraunhofer-IIS s’est associé à l’initiative française pour des besoins similaires en Allemagne.
L’enjeu d’un tel conteneur, inspiré de l’architecture du Digital Cinema Package (DCP), est de faciliter l’échange de masters très haute qualité dans le cadre de l’exploitation des œuvres cinématographiques. Cette application 4 du standard IMF est également prévue pour être l’un des éléments numérique possible pour la conservation d’une œuvre cinématographique sous la forme de fichiers.
Le travail collaboratif du groupe a permis d’élaborer cette spécification, en s’appuyant sur le savoir-faire des experts réunis autour du traitement de la couleur, du wrapping MXF, du Jpeg 2000 et de la connaissance intime des besoins des échanges de master cinéma. Les images sont stockées en utilisant la compression sans perte Jpeg 2000 en XYZ et en stockant les informations de chaque pixel sur des triplets de 16 bits entiers.
Cette spécification technique, basée sur l’IMF, permet de s’appuyer sur un socle d’interopérabilité internationale, solide et pérenne. Le succès du standard IMF, déjà proposé par la SMPTE, installe le Cinema Mezzanine Format dans une logique de succès identique.
Le premier plugfest 2017 de validation du Cinema Mezzanine Format sera organisé au premier trimestre 2017, faisant suite aux deux précédents mis en place avec l’ETSI en 2014 et 2015.
Le groupe de travail a réuni les acteurs suivants :
- Xavier Brachet et Marc-Antoine Arnaud (Mikros Image)
- François Helt et Ronan Delacroix (HTS)
- Valérie Popie et Benoît Février (EVS)
- Nelsy Zami et Franz Delbecque (Eclair)
- Marc Bourhis et Fabien Marguillard (Ficam)
- Hans-Nikolas Locher, Sébastien Bodin et Eric Chérioux (CST)