Ce rendez-vous des créateurs et acteurs de la vidéo était présidé pour la première fois par Thierry Masclot, rédacteur en chef de Télé-Loisirs, qui nous explique la stratégie de son groupe vis à vis de la vidéo… « Certaines études estiment que, dans seulement 2-3 ans, 80 % de l’usage digital sera fait sur la vidéo », souligne-t-il au passage… Prisma Media met déjà en ligne chaque mois un bon millier de vidéos et développe moult programmes « maison »…
Dans son interview vidéo, Thierry Masclot explique la reprise du festival par le groupe Prisma Media:
« On me demande parfois pourquoi nous avons choisi de reprendre le Web Program Festival fondé par Jean Cressant il y a déjà 8 ans, un festival qui beneficie d’une belle notoriété. Les choses sont assez simples. Télé-Loisirs est aujourd’hui un acteur incontournable de la vidéo en France avec 25 à 30 millions de vidéos vues par mois. Partant de là, nous avons eu envie d’aller plus loin, de détecter des talents, de les soutenir, de les aider à se développer, à trouver des financements, des diffuseurs. Ce festival représente pour nous un vecteur idéal. »
Télé-Loisirs développe une stratégie vidéo depuis 2011. Dès 2012, la marque a proposé un programme quotidien : La speakerine. « L’idée était un peu la même que la Miss Météo de Canal, c’est-à-dire que notre speakerine était un peu dingue, faisait des scènes assez incroyables, mais à la fin on savait quand même ce qui passait à la télé le soir ! ».
Prisma a depuis investit dans d’autres programmes en coproduction ou en acquisition: « Le Trône des Frogz » avec Daily Motion et Golden Moustache, « L’œil de la rédaction », des interviews réalisées par Malika Ménard.
« Aujourd’hui, l’idée est d’aller encore plus loin avec la création d’une entité audiovisuelle à Prisma et d’un studio vidéo sur le pôle TV-Entertainement avec un directeur vidéo, des équipes de production dédiées, pour pouvoir produire pour d’autres marques, des diffuseurs et des clients tiers ».
Télé-Loisirs espère ainsi produire deux à trois rendez-vous supplémentaires chaque mois, de véritables productions avec des équipes dédiées. « Et si jamais par chance, on a plus à produire, eh bien on pourra recruter des équipes ad hoc pour s’occuper de ces projets ! ».
Et si aujourd’hui la vidéo courte (- 3 min) remporte tous les suffrages, Thierry Masclot prédit qu’il pourrait en aller autrement à l’avenir. « Demain, on sera peut-être sur du 6-9 min, puisqu’on voit que le 6 min est développé par les opérateurs de téléphonie mobile pour proposer des séries ».
En matière de vidéo, la stratégie de Télé-Loisirs se veut en relation directe avec la pratique. « C’est l’usage qui doit nous guider. C’est ainsi que nous arrivons à nous adresser à nos cibles, à nos audiences. Les utilisateurs regardent de plus en plus de vidéos; la vidéo n’est plus l’illustration d’un sujet, elle est devenue le sujet. Le texte ne va pas mourir, bien entendu il y aura toujours des textes, mais il y a une appétence pour la vidéo assez incroyable ! ».
Thierry Masclot ajoute toutefois que « non seulement l’usage doit nous guider, mais chez Prisma l’idée est de déceler les usages de demain, d’avoir un média d’avance. »
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